Nos élus Provinciaux

dimanche 19 octobre 2014

Déclaration du groupe FIP à l’occasion du débat d’orientations budgétaires du 20/15/2017 de la province Sud


Monsieur le Président, chers collègues,

Comme le montre votre rapport, la situation budgétaire de la province Sud devient de nouveau préoccupante.
Le climat morose de l’économie calédonienne, conjuguée à celui de relâche de la croissance mondiale, se répercute inéluctablement sur nos finances provinciales.
Notre collectivité subit mécaniquement, les conséquences de la baisse de l’activité économique au travers de la diminution des dotations en provenance de la Nouvelle-Calédonie.
Cela étant, la situation actuelle n’est pas nouvelle et elle aurait pu être atténuée.
Dès 2004, le rapport Klofper commandité par la Province Sud, avait tiré la sonnette d’alarme.
Or, depuis cette date, aucunes politiques publiques n’ont été réellement mises en place pour permettre à la province Sud d’assurer sereinement ses missions, sans courir le risque d’un retournement de conjoncture.
Et pourtant, les groupes indépendantistes au congrès avaient porté un vaste plan de mesures fiscales qui aurait pu bénéficier à la province Sud et réduire les répercussions d’une économie en berne.
Mais au grand dam de nos administrés et, de nos institutions, ces réformes ont été renvoyées aux calendes grecques
Aujourd’hui, rattrapés par le passé, nous sommes contraints, dans l’urgence, de choisir entre l’action et l’attentisme.
Le groupe FIP s’inscrit dans une direction de développement équilibré pour le pays mais aussi pour notre province.
Sans trop m’éloigner de la problématique qui nous concerne aujourd’hui, je voudrais simplement souligner ici que la création d’un schéma d’aménagement
et de développement à l’échelle provinciale est indispensable si nous voulons réellement nous inscrire dans une politique de développement équilibré : Schéma prospectif qui devra prendre en considération le rééquilibrage entre zone urbaine et zone rurale mais aussi entre terres de droit commun et terre coutumières.
C’est un chantier énorme, mais son application permettra de tendre vers plus d’égalité entre les administrés, vecteur de paix sociale.
Pour revenir à notre sujet, le scénario décrit dans votre rapport concernant la réallocation des recettes financières à notre collectivité, par le biais de la réaffectation du produit de la taxe sur les jeux, constitue sans doute, une solution.
Toutefois, nous pensons que d’autres pistes existent, notamment au niveau du Congrès.
Mais il faudrait tout d’abord mettre place les espaces de travail, de concertations afin d’échanger et confronter les informations que chacun conserve précieusement à l’intérieur de ses murs.
Cette possibilité aura l’avantage d’aboutir à une solution consensuelle et acceptée par tous…
En tous les cas, il est de l’intérêt de tous de cultiver les voies du dialogue. Je fais allusion à la tribune de la conférence des présidents, créée en 2012, spécialement pour parler des problèmes de la province Sud.
Cette instance a le mérite d’exister et elle doit être exploitée pour dialoguer entre représentants des institutions, en possession des éléments justifiant la nécessité de trouver de nouvelles ressources pour notre collectivité.
Il est par ailleurs CAPITAL d’engager les réformes de fonds, les réformes fiscales et sociales qui permettront de tendre vers une répartition équitable des richesses du pays tout en favorisant la compétitivité de nos entreprises.
Nous pensons enfin, qu’il faut revoir notre gouvernance en évaluant nos politiques publiques afin de pouvoir les ajuster ou les réorienter tout comme il est également souhaitable de contrôler notre administration, et poursuivre la gestion rationnalisée de nos dépenses.

C’est dans cet esprit que nous avions soutenu l’organisation d’une séance plénière consacrée aux SEM notamment, et que nous avons voté la création de l’inspection générale de la province Sud.

Je vous remercie.