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lundi 3 novembre 2014

Kanaky-Nlle Calédonie. EN MARCHE VERS L'INDÉPENDANCE. Intervention de Daniel Goa président du FLNKS à l'ONU




Daniel Goa, Président du FLNKS. 
Daniel Goa, Président du FLNKS.
EN MARCHE VERS L'INDEPENDANCE
Intervention de Daniel Goa, représentant du FLNKS
Quatrième Commission chargée
des Politiques spéciales et de décolonisation
69ème Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies


8 octobre 2014


Monsieur Le Président,
Mesdames et Messieurs les membres de la quatrième commission,
Mesdames et Messieurs.

En premier lieu, Monsieur le Président, permettez-moi, de vous féliciter pour votre élection. Au nom du FLNKS, j’exprime toute la reconnaissance du Peuple kanak pour l’intérêt soutenu que continue d’accorder l’Organisation des Nations Unies à notre combat pour la reconnaissance de notre droit inné et actif à l’auto-détermination.A cet égard, permettez-moi de saluer le soutien indéfectible du Groupe Fer de Lance Mélanésien et du Mouvement des Non Alignés au FLNKS dans son combat pour l’indépendance de la Kanaky-Nouvelle-Calédonie. Je saisis l’opportunité pour saluer le travail réalisé par le Comité Spécial de Décolonisation.
Monsieur Le Président,
Le 24 septembre 2014, nous célébrions le 30ème anniversaire du FLNKS. 30 ans de lutte qui marquent les traces indélébiles de la marche tâtonnante mais irréversible de notre Peuple vers son indépendance. 30 ans d’engagements pour une société plus juste et solidaire où le Peuple kanak doit retrouver sa dignité de peuple légitime sur cette terre du Pacifique.

Ainsi, l’Accord de Nouméa signé en 1998 par le FLNKS, l’Etat Français et la droite coloniale doit permettre de préparer l’accession du Pays kanak à un statut de pleine souveraineté internationale.
Dans ce cadre, les indépendantistes ont démontré à plusieurs niveaux leurs capacités à mettre en œuvre des politiques publiques visant à inscrire le pays dans un développement durable basé sur ses ressources naturelles et humaines.

Monsieur Le Président,
La dernière mandature de l’Accord de Nouméa a débuté depuis le 11 mai 2014. Cette étape devra confirmer les bases d’une Nation Démocratique et Progressiste conforme aux dispositions de la Charte des Nations Unies.
En effet, l’évolution institutionnelle sera fonction de la consultation irréversible de 2018 et le processus de décolonisation et d’émancipation devra être mené jusqu’à son terme afin de permettre au Peuple kanak d’exercer son droit à l’autodétermination.
Néanmoins, des dispositions fondamentales de l’Accord de Nouméa ne sont pas respectées dues en partie à la politique de la puissance de tutelle relayée localement par les non-indépendantistes sous couvert de la démocratie et du droit.

Monsieur Le Président,
Le problème scandaleux des listes électorales est une réalité qui favorise les desseins de l’Etat Français. Le FLNKS n’a cessé ces dernières années d’interpeller la communauté internationale sur cette fraude électorale qui accompagne une politique d’immigration massive dans le but de poursuivre la marginalisation du Peuple kanak.
Par ailleurs, le pillage des ressources naturelles se poursuit au nom des intérêts de la France. Un industriel étranger continue de produire librement malgré le déversement, en mai 2014, de plus de 96 000 litres de solution d’acide dans une zone tampon inscrite au Patrimoine Mondial de l’Humanité.
En outre, l’absence d’anticipation de formations dans les compétences transférées et à transférer est une énième preuve tangible d’une volonté affichée de maintenir la Kanaky-Nouvelle-Calédonie sous tutelle Française.
De plus, l’exercice par la France des compétences de pleine souveraineté dans notre pays mérite également une attention particulière de la communauté internationale.
A ce titre, l’Etat Français vient d’être condamné pour les conditions de détentions de syndicalistes indépendantistes de même que des autorités coutumières n’ont cessé ces dernières semaines de dénoncer les méthodes d’investigation opérées sur terre coutumière.

Monsieur Le Président,
Compte tenu de mes propos, j’ai l’honneur de solliciter l’assistance des Nations Unies à travers une médiation avec la puissance de tutelle afin de poursuivre la mise en œuvre de la résolution 65/119 relative à la troisième décennie internationale pour l’élimination du colonialisme d’une part et de réussir la sortie de l’Accord de Nouméa d’autre part.
Je vous remercie.

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