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vendredi 28 novembre 2014

Nouvelle exécution de "sorciers" au Vanuatu

Au Vanuatu, l'exécution extrajudiciaire de deux hommes, accusés de sorcellerie, est venue relancer le débat autour de la peine de mort sur l'archipel mélanésien. 
Exécution publique d'une jeune femme, accusée de sorcellerie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en 2013 © AP
© AP Exécution publique d'une jeune femme, accusée de sorcellerie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en 2013

Il y a presque deux semaines, sur l’île vanuataise d’Akaham, tout près de l’île de Mallicolo, deux hommes ont été pendus devant tout leur village. Leur condamnation à mort - extrajudiciaire - faisait suite à un conseil villageois, qui avait réuni les chefs coutumiers et des responsables religieux. 
D’après la police, une quarantaine de suspects est impliquée dans l’affaire. 
Cette exécution est venue raviver à nouveau le débat sur la peine de mort. Willie Jimmy, député et ancien ministre, s’est déclaré en faveur de la peine capitale pour les personnes qui seraient reconnues coupables de pratiques occultes. 
Même si cette revendication a peu de chances d’aboutir, chaque nouvelle affaire relance les discussions sur ce sujet dans l’archipel mélanésien. 
La situation au Vanuatu est toutefois loin d’atteindre celle de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, où les exécutions de prétendus sorciers et sorcières se sont multipliées ces dernières années. On dénombre plusieurs dizaines de victimes, le plus souvent des femmes ou des personnes âgées. 
En février 2013, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, une exécution publique, d’une extrême brutalité, avait choqué l’opinion internationale. Kepari Leniata, une jeune femme de vingt ans, accusée d’avoir provoqué la mort d’un petit garçon de six ans à l’aide de procédés de sorcellerie, avait été torturée puis brûlée vive. Des images montraient la foule, composée en partie de jeunes enfants, en train de regarder brûler le corps de la jeune femme, sur une sorte de décharge.