Nos élus Provinciaux

mardi 21 avril 2015

Le plafond de leur richesse est définitivement notre sous-sol.

Kemi Seba : "Pauvre peuple... Géants amputés nous sommes , nous comportant comme des aveugles assis sur un banc en OR MASSIF, risquant nos vies pour aller faire la manche, chez des pilleurs déguisés en philanthropes , qui ne tirent leur richesse que de notre banc. Le plafond de leur richesse est définitivement notre sous-sol. Il serait vraiment temps que notre peuple retrouve sa boussole ."

 Naufrages de migrants en Méditerranée : une trop longue liste de drames meurtriers


Le naufrage du chalutier qui a fait au moins 700 morts ce dimanche, est la pire tragédie de ce type survenue à ce jour en Méditerranée. La chronologie des faits, depuis le drame de Lampedusa, en 2013


Naufrages de migrants en Méditerranée : une trop longue liste de drames meurtriers
Des migrants secourus arrivent dans le port d'Agusta, en Sicile, le 16 avril 2015. 
Une semaine après la disparition de quelque 400 personnes dans le naufrage d'une embarcation entre la Libye et l'Italie, le 12 avril dernier, ce week-end, plus de 700 migrants au moins se sont noyés en Méditerranée. Ils étaient entassés à bord d'un chalutier qui a sombré. Sans compter un autre bateau avec à bord plus de 300 personnes, qui sombrait ce lundi à 13h30 en Méditerranée. Plus de 1 650 le nombre de migrants sont ainsi morts en Méditerranée en 2015. L'arrivée des beaux jours avec le retour de meilleures conditions de navigation, fait craindre la multiplication de ce type de tragédie : la plupart des passagers, parmi lesquels on compte de plus en plus d'enfants,  ne savent pas nager, d'autres sont enfermés dans les cales et les embarcations sont d'une grande précarité.

La Méditerranée, "la route la plus mortelle du monde"

La Méditerranée est devenue un immense cimetière. C'est un échec humain et pas seulement politique pour l'Europe. Rafaelle Fitto, eurodéputé de Forza Italia

Un bateau pneumatique en Méditerranée, chargé de migrants.© Photo AFP
Depuis la chute du dictateur libyen Mouammar Kadhafi, en 2011, la Libye, en proie à des luttes incessantes pour le pouvoir, plongée dans le chaos économique, est devenue une terre de départ pour de nombreux migrants. Hommes, femmes et enfants fuient par centaines la misère, la menace des violences de Daesh et les atteintes aux droits de l'humanité. Des trafics d'êtres humains s'y organisent. Contrôlés pour partie par les terroristes, selon certaines sources, ils auraient aussi pour objectif de déstabiliser l'Europe.  Depuis des semaines, chaque jour, 500 à 1 000 personnes arrivent  sur les côtes italiennes qui pourraient voir débarquer cette année, jusqu'à un million de migrants venus de Libye. Quant à "la grande bleue",  la mer qui symbolise les vacances, elle est  devenue "la route la plus mortelle du monde", selon le Haut-commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR).
  • 2013 : l'"électrochoc" sans lendemain de la tragédie de Lampedusa

Les dépouilles des migrants alignées sur le quai du port de Lampedusa, le 3 octobre 2013. Les migrants, en majorité des Somaliens et Érythréens, étaient partis de Libye.© Photo MAXPPP
Le 3 octobre 2013, lorsque 366 personnes trouvent la mort à Lampedusa, près des côtes italiennes, dans le naufrage d'un bateau transportant 500 migrants partis de Libye, cela fait déjà plusieurs années que la Méditerranée est régulièrement le théâtre de noyades de centaines de candidats africains à l'immigration, en quête de sécurité et d'une vie meilleure. L'incendie et le naufrage de l'embarcation chargée de migrants fuyant la corne de l'Afrique, provoquent une forte émotion et une onde de choc à travers l'Europe. Pour l'Italie, seule en première ligne depuis longtemps, c'est "le naufrage de trop". Le pays réclame l'aide des Etats membres de l'Union européenne.
  • 2014 : 3 400 migrants ont trouvé la mort en Méditerranée

Une embarcation chargée de migrants, secourue par les garde-côtes italiens.© Photo AFP
En 2014, le 22 août, 170 migrants périssent lors du naufrage de leur embarcation au large deTripoli. Le 10 septembre, environ 500 migrants partis d'Egypte pour l'Italie, meurent noyés, au large de Malte, leur bateau ayant été volontairement coulé par des passeurs, selon les survivants. Après avoir changé trois fois de bateau depuis leur départ, les migrants avaient refusé de monter dans une embarcation plus petite.
Le 14 septembre, une embarcation transportant  quelque 200 migrants africains coule à l'Est de Tripoli. Il n'y a que 36 rescapés.
  • 2015 : les drames se multiplient

Opération de sauvetage au large de la Sicile le 14 février dernier.© Photo AFP
Le 11 février 2015, plus de 300 migrants embarqués à bord de bateaux pneumatiques disparaissent en mer, au large de la Libye. 29 autres meurent de froid, durant leur sauvetage par les gardes-côtes italiens. Plus de 2 000 migrants partis des côtes libyennes auront plus de chance et seront secourus dans la seule journée du dimanche 15 février, au large de l'île italienne de Lampedusa.
Il y avait entre 500 et 550 personnes à bord du bateau qui s'est retourné le 12 avril en Méditerranée.© Photo AFP
Le dimanche 12 avril 2015, quelque 400 personnes meurent dans un naufrage, au large du sud de l'Italie. Partie de Libye, l'embarcation de fortune transportait 500 à 550 migrants, selon les rescapés débarqués le mardi suivant dans le sud de l'Italie, où les vagues d'arrivées massives font monter la tension. Les gardes-côtes italiens, qui ont  porté secours à 42 bateaux chargés au total de plus de 6 500 migrants les 12 et 13 avril, annoncent avoir sauvé 144 personnes et récupéré neuf corps après ce naufrage. Le 16 avril, douze chrétiens sont  jetés à la mer par d'autres migrants musulmans, qui ont été ensuite arrêtés par la police italienne, après une dispute dans le détroit de Sicile.

Des migrants naufragés à leur arrivée dans le port d'Agusta en Sicile, le 16 avril 2015.© Photo AFP
La plus grande hécatombe en Méditerranée. Carla Sami, responsable en Italie du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés
Dans la nuit du 18 au 19 avril, les gardes-côtes italiens reçoivent un SOS envoyé par un passeur ou un migrant a bord d'un chalutier de 20 mètres sur lequel s'étaient entassées plus de 700 personnes, à environ 60 km des côtes de Misrata en Libye. Au moment où le "King Jacob", un cargo battant pavillon portugais s'approche pour porter secours à l'embarcation en difficulté, des centaines de passagers qui se sont déplacé sur un même côté, déséquilibrent le bateau qui chavire. 
L'opération militaire et humanitaire Mare Nostrum, lancée en Italie le 16 octobre 2013 après le drame de Lampedusa, a été remplacée un an après par le dispositif de patrouille en Méditerranée "Triton". L'Italie qui en appelle à nouveau aujourd'hui aux Etats membres, déplore la faiblesse de ce plan activé par l'agence européenne en charge des frontières Frontex.

LES CHIFFRES DES FLUX D'IMMIGRATION CLANDESTINE VERS L'UE
Frontex, l'agence européenne de coordination aux frontières et de contrôle de l'immigration, comptabilise 274.333 passages clandestins en 2014 vers les pays de l'Union européenne, la majeure partie d'entre eux transitant par la Méditerranée.
50.831 d'entre eux, venus d'Afghanistan, du Pakistan et Bangladesh, auraient transité par la Méditerranée orientale.
170.757 par la Méditerranée centrale, via Lampedusa (Italie), en provenance de la Libye et des pays de la Corne de l'Afrique, du Niger, du Sahel et de l'Afrique sub-saharienne.
7.842 par la Méditerranée occidentale, via Melilla et Ceuta (Espagne). 
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