Nos élus Provinciaux

jeudi 11 juin 2015

Nous serons révoltés tant que : "Le chien du riche mangera mieux que l'enfant du pauvre !"

C'est ça la colonisation avec ses deux mamelles qui allaitent allègrement le capitalisme, l'impérialisme : la discrimination et le racisme ;
Les Kanak doivent toujours tout prouver, fournir une tonne de documents, des années d'expérience,  mais pas les immigrés, la preuve !
En france elle aurait expulsé par les forces de l'ordre à coup de lacrymogènes, en Kanaky elle est directrice !
 
  
LNC : Faux diplôme, vrai délit


Pour conserver son poste à la tête d’une agence immobilière, une sexagénaire avait fourni une attestation falsifiée à l’administration. Le parquet s’est inquiété de constater la banalisation de cette pratique, y compris en matière médicale.

«Je n’imaginais pas les conséquences que cela pourrait avoir. » A 63 ans, la petite dame qui comparaissait mardi matin devant le tribunal correctionnel de Nouméa avait l’air d’être bien embêtée de se retrouver face aux magistrats pour avoir fabriqué et utilisé un faux diplôme.
Engagée comme comptable dans une agence immobilière de Nouméa en 2003, elle devient directrice adjointe en 2007, avant de prendre le poste de directrice en 2009. Une fonction qui nécessite de faire la preuve d’un cursus de droit. Martine (1) se tourne alors vers l’une de ses amies. Cette dernière présente le double avantage d’être titulaire d’un diplôme et de travailler au service reproduction de l’université d’Aix-Marseille d’où la prévenue est originaire. Martine lui demande de lui fournir une copie de ce diplôme pour remplacer son nom par le sien. Ce que celle qui est ainsi devenue sa complice lui fournit.
Les choses auraient pu en rester là, si trois lettres anonymes n’avaient pas atterri à la direction des affaires économiques à Nouméa. Un rapprochement avec les services de la fac en Métropole permet rapidement de mettre au jour la supercherie. Placée au pied du mur, Martine avoue tout à son employeur qui la licencie. « Ce que vous avez été capable de mettre en œuvre est tout de même inquiétant, relevait le président. On vous demandait simplement une attestation d’assiduité pour une première année de droit ». « C’était pour me sortir de la DEA qui n’arrêtait pas de passer », se défend la prévenue.
Phénomène. « Falsifier les diplômes c’est saper les bases de l’Education nationale », insistait le juge. Mettant en avant le préjudice subi par l’agence immobilière, l’avocat de la partie civile annonçait l’ouverture d’un second volet de cette affaire, cette fois pour abus de biens sociaux pour un montant de 17 millions et un million de dommages et intérêts.
Citant le cas d’une infirmière, d’un médecin et d’une esthéticienne, le substitut du procureur remarquait « Ce phénomène de faux diplôme est de plus en plus répandu. Pendant très longtemps, la réglementation locale a été lacunaire ou plus permissive qu’en France. Certaines personnes se sont installées en Calédonie en profitant de ces facilités. Quand la réglementation se met en place, certaines se retrouvent dans une situation délicate. »
 Choquant. Avant de dénoncer le procédé : « C’est choquant de voir qu’une personne qui, au lieu de penser à la validation des acquis professionnels ou à une formation à distance, se fabrique un faux diplôme. Ça ruine la confiance sociale et crée une société de la méfiance. » L’avocat de la faussaire tempérait : « On n’est pas en matière médicale. On a une personne qui a effectivement un diplôme, une capacité en droit, dont elle a demandé copie pendant deux ans et qu’elle n’a jamais reçue. Elle a commis une énorme erreur en faisant ce faux. » Quant à l’abus de bien social « il n’y a strictement rien dans le dossier ».
Pour faux et usage de faux, le tribunal l’a condamnée à 2 mois avec sursis, 400 000 francs d’amende et 200 000 francs pour sa complice. Le tribunal a renvoyé en octobre l’examen de l’affaire sur intérêts civils.
(1) Le prénom a été modifié.


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