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mardi 18 août 2015

Comment piller les richesses du tiers-monde ?


"Il y a 2 manières d'asservir une Nation pour piller ses richesses : l'une par la mobilisation d’une force armée, l'autre par l’injection d’une dette inadaptée" (par adaptation de la citation de John Adams, président des USA 1735 - 1826)
C’est ainsi qu’apparaissent les mécanismes du néocolonialisme et du pillage des pays sous-développés au profit des grandes multinationales, américaines en l'occurrence.  

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les USA avaient bâti l’Empire de contrôle et de pillage des ressources (hydrocarbure, uranium, …), grâce à une armada d’Agents d’influence déployés partout dans le monde et particulièrement auprès des pays du tiers-monde riches en minerais & hydrocarbures. Naturellement c’est la classe la plus riche et la Mafia polyvalente qui tirent profit de ce plan diabolique, la majorité de la population voyant son pouvoir d’achat chuter progressivement.
Le département secret Américain (NSA) identifie les pays regorgeant de ressources convoitées par les compagnies US. Quand il décide d’attaquer un pays de la liste, une procédure adéquate se met en place, avec possible mise à contribution des services de la CIA, et parfois les services de l’Armée USA. Ce fut ainsi le cas de plusieurs pays sud-américains, africains, et asiatiques.

Acte premier : L'agent d’influence est chargé de produire des études sur les besoins d'infrastructure et le potentiel économique d'un pays en voie de développement cible. Les chiffres, tant au niveau des besoins que des perspectives, étaient volontairement gonflés dans le but d'amener les grandes institutions de financement comme la Banque Mondiale ou le FMI à accorder des crédits pour des projets d’infrastructure surdimensionnés, peu viables économiquement et non rentables financièrement, rendant impossible l’auto-remboursement desdits crédits. Le produit de ces crédits bénéficiait directement aux entreprises américaines sous forme de contrats pharaoniques.
Second acte: Le pays cible accumule progressivement une dette disproportionnée à sa capacité financière. Une fois le pays surendetté et incapable de rembourser, l'agent d'influence contacte son exécutif pour les corrompre, afin de privilégier les intérêts des USA et des Multinationales, l’incitant à brader les ressources naturelles du pays, à engager de mesures impopulaires (fiscalité et services publics) et à accepter de privatiser le secteur des industries extractives.
Troisième acte: La mise en place de telles mesures fragilise l’Etat sur le plan socio-sécuritaire, qui devient le théâtre de violences politiques et d’émeutes sociales. Cet affaiblissement profite aux USA et ouvre la porte aux multinationales pour piller les richesses sous la protection des marines US.
Quatrième acte : Si la tentative échoue, toutes sortes de moyens immoraux sont étudiées pour en sélection la plus efficace au moindre dégât. Il s’agit d’une panoplie de pistes : coup d'état, complot, attentat, financement d'une guérilla, provocation d’une révolution populaire, etc… A ce titre, plusieurs chefs d’Etats avaient refusé de céder aux pressions américaines et ont par suite été subtilement liquidés.

On se souvient bien du discours prononcé par Barack Obama au Caire en 2009 dans lequel il avait implicitement reconnu le rôle des Etats-Unis dans le putsch de 1953 contre le chef du gouvernement Iranien, Mohammed Mossadegh, pourtant ayant été installé par la voie démocratique. De même, la CIA a reconnu l’année dernière avoir orchestré le coup d'Etat iranien provoqué en Août 1953. En fait la nationalisation en 1951 de la compagnie Anglo-iranienne de Pétrole (AIOC), filiale de BP, et le de passage de l’Iran sous influence soviétique, ont poussé les Américains à mépriser les choix du peuple Iranien et à monter une opération secrète dont le nom de code était TPAJAX. Le complot, reposant sur des collaborateurs locaux, consistait à affaiblir le Premier Ministre par une campagne de propagande, à forcer le Shah à coopérer, à soudoyer les membres du Parlement Iranien et à organiser des manifestations pro et anti-Mssadegh. Après le coup d’Etat, le Shah fut installé pour devenir le fidèle allié de Washington jusqu’à 1979.

Souvenons-nous de l’assassinat du Roi Fayçal d’Arabie Saoudite en Mars 1975. Ce sont les mêmes instigateurs qui avaient donné l’ordre, suite à une décision prise par la même mafia pour punir un Roi Saoudien ayant enfreint la Pacte de Quincy (passé en Février 1945) et ce, au terme de la guerre d’Octobre 1973. En fait, n’ayant pas accepté l’interventionnisme Américain aux cotés d’Israël, le Roi Fayçal avait décidé de fermer les vannes du pétrole aux Américains, causant un assèchement du marché et un redressement spectaculaire du cours. Le scénario était machiavélique : endoctrinement de son neveu et sa programmation pour sa liquidation.

Le cas de l’Equateur est flagrant. Elu en 1979, le Président Jaime Roldós a refusé le pot de vin offert par l’agent d’influence en charge de l’Equateur et de collaborer avec les USA. Deux après, il a été liquidé dans un soi-disant accident d’avion en Mai 1981. Depuis, l’instabilité politique et l’insécurité ont régné dans le pays qui a vu sa dette extérieur culminer à un niveau insoutenable, dans la mesure où plus de la moitié du budget servait à couvrir le service de la dette. C’est ainsi  que l’Equateur est devenu une économie fermée aux compagnies américaines (le dollar devenant monnaie officielle).

Il en est de même pour le Panama, dont le Président Omar Torrijos (élu démocratiquement en 1976) a réussi à passer en 1977 avec le président US (Jimmy Carter) un traité équitable d’exploitation du Canal, donnant ainsi la pleine souveraineté du Panama sur le Zone entourant le Canal de Panama. Mais dès l’arrivé de Roland Reagan, il fut tué dans un accident d’avion en Juillet 1981. Les journalistes d’investigation ayant soupçonné un attentat, sont morts dans des accidents de circulation.

Enfin l’Irak, a eu un sort presque similaire en croulant sous des dettes insupportables. Ceci a conduit le gouvernement post-Saddam à accepter de ‘‘privatiser son pétrole’’ en modifiant sa législation en la matière. Fin 2006, l’Irak promulgue une loi autorisant le passage des ressources pétrolière du secteur public au secteur privé (les multinationales en l’occurrence).

Aujourd’hui, ce sont les pays pétrolifères du MENA, le Sahel, la corne Africaine, … qui constituent les cibles privilégiés des USA.

Pour récapituler, il s’avère que la méthode de travail des agents d’influence américains s’articule comme suit:  ‘‘Cibler un pays du Tiers-Monde  riche en ressources convoitées, et faire en sorte qu'il emprunte des sommes faramineuses, pour mettre en œuvre de grands projets réalisés par des entreprises américaines, généralement peu viables économiquement et non rentables financièrement sans permettre l’auto-remboursement les crédits correspondants. Chemin faisant, le pays croule sous le poids de l’accumulation des crédits, jusqu’à se retrouver pris au piège du surendettement et faire l’objet de pressions extérieurs déplaisantes. Pour se libérer de l’épée Damoclès qui lui est appliquée par les bailleurs de fonds avec la complicité des USA, le pays se trouve acculé à prendre des décisions d’érosion de souveraineté (privatisation des actifs productifs et des richesses naturelles souterraines) ainsi que des mesures impopulaires (réduction des services  de la fonction publique, augmentation de la pression fiscale, …).’’

Le prix de ce type d'agissement est finalement payé par l'ensemble du monde. La pauvreté qui en résulte favorise l'immigration, la surpopulation, la pression sur les écosystèmes, sans parler du gaspillage d'argent, de ressources, ni de l'explosion des inégalités caractéristiques du néolibéralisme.

Quid de la problématique pour la Tunisie ?
Les dirigeants de transition auraient du dès le lendemain du 14 janvier 2011 renverser la vapeur, et opérer dans une optique endogène conforme à la prise en considération les aspirations des Tunisiens (lesquelles sont en parfaite convergence avec le texte de l'accord de Kyoto, et de tout ce qui s'en est suivi sur la question du développement durable). Malheureusement, les fidèles des USA, nous ayant gouverné 3 ans durant, ont contribué les uns après les autres à un vandalisme économique et financier sans précédent dans l’histoire de la Tunisie indépendante, lui réservant une catastrophe humaine irréparable, dont les signes sont amplement visibles dans moult quartiers qui voient pousser les foyers de précarité à vive allure.
Et maintenant ?
Va-t-on continuer à brader/privatiser nos ressources naturelles ?
Va-t-on réparer les préjudices subis (Miskar, Borma, Gaz du Sud, Kerkena, …) ?
Nos gouvernants doivent  savoir que le peuple tunisien est très attentif aux manœuvres d’intéressement et de corruption exercées sur son pouvoir Exécutif (et Législatif) par les EUA et certains pays de l’UE.
Il est donc grand temps que toutes les richesses naturelles (minières, pétrolières, marines, solaires, ….) retournent à l’Etat Tunisien, afin que le peuple puisse assurer son propre développement.
De l’avis d’un grand nombre de patriotes, la pression doit se concentrer sur la justice, quitte à la contraindre à porter le dossier à La Haye, dans la mesure où nous somme face à un génocide social prémédité dont tous les ingrédients sont d'ores et déjà bien visibles.
Alors, chers compatriotes, nous ne pouvons plus continuer à croire à nos politiciens censés être soucieux des intérêts de la Nation et de la souveraineté du pays, qui sont tous à la solde de la mafia des multinationales  et des organisations occidentales (NED, ...). 
Aussi, ne devrions-nous pas nous rassembler et souder nos forces vives dans le cadre des différentes composantes de la société civile, pour valider le diagnostic et repenser notre stratégie d'indépendance et de développement intégral?.        
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