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samedi 29 août 2015

Les rouleurs de Nouvelle-calédonie ont signé le protocole hier à 21h00

Le conflit opposant les rouleurs au gouvernement vient de s’achever, hier soir, après plusieurs heures de négociation. La fin de vingt-cinq jours de blocages et d’angoisse. De l’avis de tous, le rôle de Daniel Goa en tant que médiateur aurait été primordial.
Impossible encore à imaginer hier matin, Philippe Germain sert la main des rouleurs. Un protocole d’accord est signé.
Impossible encore à imaginer hier matin, Philippe Germain sert la main des rouleurs. Un protocole d’accord est signé.

Il a terminé la réunion par une coutume. De quoi appeler chacun à poursuivre le dialogue après la signature du protocole d’accord, hier à 21 heures au haussariat, entre le syndicat des rouleurs, celui des exportateurs miniers et le gouvernement.
Daniel Goa, après seulement quatre jours de médiation, vient de mettre fin à un conflit de vingt-cinq jours, marqué par de violents tacles par médias interposés et qui semblait s’enliser. Lui, défenseur ardent de la doctrine nickel, est venu défendre les intérêts de ceux qui demandaient à la remettre en question. Une position schizophrénique ? « Peut-être, sourit-il au terme de six heures de conversations à huis clos, mais j’étais là en tant que médiateur, pas président de l’UC, je le leur ai dit d’entrée. » Un coup de maître, certainement. « Mais maintenant que le protocole est signé, j’ai compris que j’ai tout son poids sur mes épaules. Cette situation était impossible, il fallait que les choses avancent. »

Confiance. « Ça a été un conflit extrêmement dur, confie Vincent Bouvier, qui, il y a encore six jours, était prêt à envoyer les forces de l’ordre pour débloquer le pays. C’est simplement la volonté de sortir du conflit de la part de tous les acteurs mais également, je tiens à le souligner, la médiation de Daniel Goa qui a permis d’en sortir. » Pourtant, dans le protocole d’accord signé, peu de choses ont réellement changé par rapport à jeudi dernier, où le président du gouvernement, interrogé sur l’aboutissement des demandes d’exportation des mineurs, avait alors assuré « ne pas pouvoir s’engager davantage par respect pour les instances [le Groupe de travail des présidents et signataires, GTPS, et le comité du commerce extérieur minier, NDLR] qui devront s’exprimer sur ces demandes. » Rien n’a vraiment changé. Si ce n’est une chose. La confiance et une signature au bas du document. Celle de Daniel Goa.

Entendus. « Notre protocole, détaille Max Foucher, vice-président de Contrakmine, devait être compris par tout le monde. Nous débutons à peine le travail, mais nous avons trouvé les formules nécessaires. Il fallait que les rouleurs soient considérés comme des acteurs qu’on écoute, c’est chose faite. Ils avaient besoin d’un bol d’air, j’ai l’impression qu’ils ont tous compris. Nous sommes satisfaits. » Tout comme Xavier Gravelat, président du Syndicat des exportateurs miniers.
Même Philippe Germain, pourtant quelques jours plus tôt fermement décidé à ne plus discuter, a le sourire. « C’est avant tout un soulagement pour toute la Nouvelle-Calédonie. C’est la signature d’un protocole d’accord qui ressemble énormément au précédent. La différence est la confiance apportée par Daniel Goa. » Mais les bases de cette sortie de conflit ont également été posées quelques heures auparavant. Contrakmine a pu rencontrer en début d’après-midi le conseil d’administration de la SMSP (usine du Nord) pour lui faire part de ses difficultés sur les quatre sites miniers. « Nous avons enfin pu leur présenter des chiffres et discuter avec eux. Ça a été très positif, raconte Max Foucher. C’est la première fois qu’ils nous ont entendus. »
A présent, le chantier peut débuter. Mais cette fois-ci dans le calme.

Une entrée en matière crispée
Arrivé près d’une heure et demie après le rendez-vous fixé à 14 heures, le président du gouvernement se présente crispé au haussariat. Il ne serre pas la main de Max Foucher, pourtant sur son passage. Pas un regard n’est échangé. « Il nous a fait le coup de ne jamais revenir après une suspension de séance, lance Max Foucher. On ne peut pas le retenir de force non plus ! » Comme un nouveau démenti aux déclarations du président qui, au lendemain du tir sur la fenêtre de son bureau, le 13 août, assurait avoir été séquestré. Les portes de la salle se referment peu avant 16 heures. Le syndicat des exportateurs, les petits mineurs, les rouleurs, le gouvernement et l’Etat se retrouvent ensemble. A ce moment-là, difficile de croire à un consensus, que même l’habileté à susciter le dialogue de Daniel Goa ne semble pas pouvoir faire naître. Et pourtant…

source 


"Ce protocole est identique, à quelques virgules près, au protocole qui avait été négocié le 20 août.
La clause sur l'abandon des poursuites contre les rouleurs a été supprimée.
Enfin, un article a été rajouté pour préciser que les mineurs et les rouleurs sont favorables au principe de la mise en place d'une redevance nickel, conformément aux engagements de la déclaration de politique générale."

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Protocol de fin de Conflit mineurs/gouvernement