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jeudi 24 décembre 2015

Valls rejette les revendications du nouvel exécutif corse

 PARIS, 23 décembre (Reuters) -

Manuel Valls a rejeté mercredi les revendications formulées par les nationalistes corses après leur victoire aux élections régionales, dont le transfert des "prisonniers politiques" corses sur l'île et un nouveau statut pour la langue corse. "La Corse est dans la France et dans la République, et aucun discours, en corse ou en français, ne pourra remettre en cause ce lien", a dit le Premier ministre sur TF1. "L'amnistie des prisonniers politiques? Il n'y a pas de prisonniers politiques. La co-officialité (de la langue corse-NDLR)? Il n'y a qu'une langue dans la République, c'est le français. Un statut de résident pour les Corses, sur le plan fiscal ? C'est contraire à la Constitution", a-t-il ajouté. Lors de son discours d'intronisation le 17 décembre, à la suite de la victoire surprise des nationalistes aux régionales, Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse, avait déclaré que la Corse n'est "pas un morceau d'un autre pays mais une nation" et réclamé la libération des "prisonniers politiques", y compris Yvan Colonna, condamné pour l'assassinat du préfet Claude Erignac en février 1998 à Ajaccio. Ces propos, prononcés en langue corse, avaient choqué plusieurs élus à Paris, à droite comme à gauche, qui avaient demandé une intervention de François Hollande. Jean-Guy Talamoni a souligné mercredi matin sur RTL que l'indépendance de la Corse n'était "pas à l'ordre du jour de la présente mandature". "La question de l'indépendance, elle viendra en son temps et personne ne pourra empêcher demain les Corses d'être indépendants s'ils le décident, s'ils le votent majoritairement", avait-il poursuivi. "Nous sommes indépendantistes, nous sommes également des démocrates."

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