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lundi 25 avril 2016

Communiqué de presse de la DUS sur l’action de l’Etat français de se pourvoir en cassation contre des décisions de justice de radiation

L'Etat français en décidant de se pourvoir en cassation contre des décisions du tribunal de première instance radiant des électeurs indûment inscrits sur les listes électorales provinciales confirme son rôle d’acteur et de partisan principal de la situation coloniale de la Nouvelle Calédonie.
En se substituant, sans état d’âme, à la droite coloniale, l’Etat français reste dans une logique traditionnelle qui consiste à couvrir légalement une fraude électorale pratiquée dans certaines communes, notamment dans celles du Grand Nouméa.

La position d’équidistance tant vantée par le gouvernement socialiste s’avère un leurre de plus dans sa stratégie pour mieux endormir les responsables politiques indépendantistes.
Faut-il se rappeler que, pour les personnes arrivées en Nouvelle Calédonie entre 1988 et 1998, l’Etat français n’a jamais voulu appliquer dans les commissions de révisions des listes électorales provinciales une jurisprudence de l’arrêt dit « Jolivel » de la Cour de Cassation de novembre 2011 qui stipule que, pour être inscrit sur une liste spéciale provinciale, il faut deux conditions : avoir 10 ans de présence continue et être inscrit sur le Tableau Annexe de 1998 ou être inscrit sur la liste générale de 1998.
Après le « politiquement clos » des comités des signataires de juin 2015 et de février 2016, l’Etat français veut réduire, maintenant, au silence une opposition sur le plan juridique qui traduit, néanmoins, une opposition vive de plus en plus populaire.
A la veille de la venue du Premier Ministre en Nouvelle Calédonie, le gouvernement français veut pacifier un climat politique et social qui peut être explosif à tout moment. En effet, les faits sont têtus. La crise mondiale du nickel continue insidieusement à impacter l’économie, notamment les sociétés de sous-traitance ; la rigueur budgétaire de la mère patrie amorcée depuis des années met en difficultés des opérations en Nouvelle Calédonie cofinancées par l’Etat français et les collectivités locales ; la cherté de la vie devient une fatalité, notamment pour les classes laborieuses ; la délinquance et l’insécurité s’installent au quotidien ; elles sont même les produits du système ; les élèves ne trouvant pas de place dans les établissements scolaires s’ajoutent à la longue liste de jeunes sans emploi…
Malgré ses manœuvres typiquement coloniales et sournoises, l’Etat français se dévoile au vu des citoyens du pays mais également des observateurs de l’ONU présents actuellement dans notre pays.

Pour la permanence de la DUS
Yvon Maïne WAMAÏ

 le 25  avril 2016
 Dynamik Unitaire Sud - DUS