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lundi 27 février 2017

Kanaky : colonie française : Deux gendarmes blessés au col de La Pirogue

La RT1 a dû être fermée suite à des caillassages aux abords de la tribu de Saint-Laurent samedi soir. Deux gendarmes ont été blessés par des tirs.

La RT1 a dû être coupée de 22 h 30 samedi à 7 h 30 dimanche au niveau du col de  La Pirogue. Une déviation a été mise en place par la route du littoral.
La RT1 a dû être coupée de 22 h 30 samedi à 7 h 30 dimanche au niveau du col de La Pirogue. Une déviation a été mise en place par la route du littoral.


Les gendarmes ont essuyé des jets de pierre et des tirs de carabine aux abords de la tribu de Saint-Laurent à Païta, samedi soir. Deux d’entre eux ont été blessés par des plombs, et ont dû être hospitalisés. Aux alentours de 22 h 30, les gendarmes sont intervenus sur la portion de la RT1 reliant le col de La Pirogue et La Tamoa, suite à des alertes d’automobilistes. Plusieurs véhicules circulant sur l’axe ont été visés par des jets de pierre et au moins quatre d’entre eux ont été touchés, fort heureusement sans faire de blessés. Sur place la gendarmerie a rapidement fermé la route, mettant en place une déviation par la route du littoral. C’est lors de l’opération de sécurisation de l’axe que les militaires ont essuyé tirs de carabine et jets de pierre. La RT1 est restée coupée jusqu’à 7 h 30 dimanche matin. Aucun autre incident n’est à déplorer depuis.

« Au moins un coup de feu »
Lors de leur intervention, les gendarmes ont rapidement identifié la source des caillassages : un groupe d’une dizaine de personnes au moins, « et selon toute évidence sous l’emprise de l’alcool ». « Quand ils ont approché, des pierres ont été jetées et au moins un coup de feu tiré dans leur direction comme l’explique Emmanuel Miglierina, commandant des forces de gendarmerie de Nouvelle-Calédonie. Le premier gendarme a été blessé au bras le second au pied. Ce sont heureusement des blessures sans grande gravité ». Un hélicoptère a été mobilisé pour leur évacuation dans la nuit. L’un des deux militaires est sorti de l’hôpital dans la journée de dimanche, l’autre qui a dû être opéré du bras pour en retirer des plombs, y était toujours hier soir.
« L’enquête a tout de suite été lancée », explique la gendarmerie, mais aucun des agresseurs n’a été identifié ou interpellé à l’heure actuelle. « Des moyens importants ont été mobilisés, et il faut noter que nous avons eu des contacts très cordiaux avec les gens de la tribu dans le cadre de l’enquête, reprend Emmanuel Miglierina. Mais il est trop tôt pour parler des premiers résultats ».

Parallèle avec Saint-Louis
L’événement n’est bien sûr pas passé inaperçu. Le haut-commissaire Thierry Lataste a condamné dimanche des tirs « totalement inadmissibles ». « Des investigations sont en cours, afin que le ou les auteurs de cet acte inqualifiable répondent de leur geste » ajoute le représentant de l’État. D’autres condamnations, notamment du côté de l’UCF, se sont fait entendre, et beaucoup sur les réseaux font le lien avec les événements qui perturbent le Mont-Dore depuis plusieurs mois. « Avec des caillassages, des violences, et une route coupée, actuellement, il y a un parallèle évident, reconnaît le commandant Miglierina. Mais la comparaison s’arrête là. À Saint-Louis, on a des gens qui ont tendu des guets-apens aux gendarmes, qui cherchent à tuer. Ça n’est pas l’impression qu’on a eue à Saint-Laurent, même si on a affaire à des personnes armées ». Depuis la réouverture de la route, dimanche matin, la gendarmerie n’a constaté « aucun signe d’hostilité » dans la zone.