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mercredi 9 mai 2018

Poutou veut une "radicalisation de la contestation politique"

L'ex-candidat à la présidentielle, Philippe Poutou (NPA) appelle, dans une interview à paraître lundi dans le quotidien "La Marseillaise" à une "radicalisation de la contestation politique", envers Emmanuel Macron. Interrogé par le même quotidien, le leader de Génération.s Benoît Hamon invite à une "riposte sans répit".

"Stopper Macron, c'est aussi une question de rapports de force. C'est l'histoire d'un mouvement social qui est à reconstruire pour pouvoir transformer radicalement la société. Comme en 1936 et en 1968, il faut organiser une radicalisation de la contestation politique", indique Philippe Poutou. 
Selon lui "la polémique née de l'attitude des black blocks durant les récentes manifestations traduit une colère forte qui n'obtient pas les réponses attendues" alors que "les grosses manifestations sont réprimées". La "casse" sociale "se fait avec une violence inouïe", dénonce-t-il et "notre camp est beaucoup trop gentil, trop résigné. Pour faire tomber cette saloperie de système, on ne peut pas réagir avec les seuls Fête à Macron et autres belles manifs, même si ces leviers sont nécessaires", estime M. Poutou au lendemain de la manifestation "la fête à Macron", à laquelle il a participé. 
Interrogé par le même journal, Benoît Hamon, responsable du mouvement Génération.s, déclare : "Face à Macron, il faut assumer une forme de harcèlement politique et social. C'est un gouvernement qui harcèle les Français par des réductions de moyens pour l'école publique et les maisons de retraite, des droits en moins pour les salariés du privé, des postes et des missions en moins dans les services publics, des libertés en moins dans l'espace public", estime Benoît Hamon au lendemain de la manifestation "la fête à Macron", à laquelle il a participé à Paris. 
"Il faudrait une riposte qui soit une riposte sans répit. Il ne faut lui laisser aucun répit, car lui-même ne laisse aucun répit aux Français", ajoute l'ex-candidat PS à la présidentielle. Selon lui " la gauche a besoin de poser des actes de résistance en commun". M. Hamon appelle à "résister dans la rue, sur Internet, partout où nous pouvons pour contrer le démantèlement des services publics, parce que c'est cela dont on parle, ainsi que les droits des salariés". 

"Une alternative démocratique, sociale, écologique"

Les deux leaders politiques appellent à l'union: "Il faut travailler à la construction d'une unité politique, syndicale et associative", déclare M. Poutou en jugeant que le "rendez-vous unitaire du 26 mai est une bonne chose" dans cette perspective. "La force du projet de Macron et des libéraux s'appuie sur l'idée qu'il n'y aurait pas d'alternative. A nous de montrer qu'il existe une alternative démocratique, sociale, écologique, qui se trouve à portée de mains et que rien n'interdit de mettre en oeuvre.", lance, de son côté, Benoît Hamon. 

 
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