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dimanche 27 mai 2018

Référendum en Nouvelle-Calédonie : Emmanuel Macron a fait bouger les lignes

La visite du chef de l’Etat, début mai, a apaisé les tensions sur l’île et préparé le « jour d’après », quel que soit le résultat du vote du 4 novembre.

Emmanuel Macron, le 4 mai, à Nouméa.
Depuis mercredi 23 mai et jusqu’au 14 juin, la population calédonienne est appelée à se prononcer sur les « propositions de valeurs (…) partagées » élaborées par le groupe de dialogue dit « sur le chemin de l’avenir ». Ce groupe, mis en place en décembre 2017 à l’initiative du premier ministre Edouard Philippe, réunit les chefs de file des principales forces politiques représentatives, sous l’égide du Haut-Commissaire de la Nouvelle-Calédonie, Thierry Lataste, et désormais en présence du représentant personnel du premier ministre, le conseiller d’Etat François Seners.
Non sans difficultés, un parcours cahoteux et quelques claquements de porte au sein de la droite loyaliste, le groupe, dont la dernière réunion s’était tenue le 23 avril, quelques jours avant la venue sur le territoire d’Emmanuel Macron, s’est finalement accordé sur ce texte de sept pages mis en ligne sur le site du Haut-Commissariat et qui est également soumis à l’appréciation des principaux acteurs de la société civile. Il pourra éventuellement être enrichi des observations qui auront été recueillies.
L’accord sur les « valeurs partagées » entre indépendantistes et non-indépendantistes, à moins de six mois de la consultation sur l’accession à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie, n’est pas anodin. Il a nécessité quelques aménagements pour parvenir à concilier les différentes sensibilités. Ainsi, sur le corps électoral référendaire, est-il précisé qu’il constitue « pour certains un peuple calédonien, pour d’autres une population calédonienne intéressée ». Ou encore, concernant l’avenir institutionnel, « les uns estimant que ce n’est que dans l’affirmation de la pleine souveraineté et la transformation de la citoyenneté en nationalité qu’il peut véritablement se réaliser, les autres considérant que ce n’est que dans l’appartenance à la République française et l’ouverture de la citoyenneté calédonienne que cet avenir..