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vendredi 19 septembre 2014

60 % pour Bainimarama

D’après les résultats partiels, le parti de l’homme fort du pays remporte environ 60 % des suffrages exprimés. Les élections se sont déroulées sans incident, alors que les tensions entre les principales communautés étaient au cœur de la campagne.
Les élections dont les résultats partiels donnent le parti de Bainimarama (à d.) largement vainqueur, se sont déroulées sans incident. Un premier rapport des observateurs est attendu.
Photos AFP

De longues files d’attente s’étaient déjà formées avant l’ouverture à 7 h 30 du bureau de vote installé dans une école de la capitale Suva, où l’homme fort de Fidji, Voreqe Bainimarama, a déposé son bulletin en prédisant sa propre victoire. Comme Irivi Draundalo, de nombreux électeurs étaient venus en habits du dimanche pour participer avec solennité à ce retour annoncé de la démocratie. « Je suis optimiste », a-t-il déclaré. « Après huit ans (de régime militaire), j’ai hâte de voter. Il y a eu trop de coups d’Etat. Fidji a besoin d’un gouvernement vraiment démocratique ». Selon les derniers résultats provisoires publiés par le ministère fidjien de l’Information, le parti Fiji First de celui qui dirige cet État insulaire depuis son coup d’État de décembre 2006, obtient 59,6 % des voix. Vient ensuite le parti Sodelpa (27,6 %), puis, loin derrière, une demi-douzaine de formations politiques qui semblent se partager les miettes.

Craintes. En dépit des craintes, aucun incident n'a été signalé jusqu'à la fermeture des bureaux de vote à 18 heures. « D'après ce que nous savons, il n'y a eu aucune violence », a déclaré Mohammed Saneem, chargé de surveiller le bon déroulement des opérations. Un groupe de 90 observateurs internationaux dirigé par le diplomate australien Andrew Goledzinowski était chargé de veiller au bon déroulement du scrutin sur les 300 îles de l'archipel. Ce scrutin est considéré comme un tournant dans l'histoire récente du pays qui a connu quatre coups d'Etat entre 1987 et 2006 sur fond de tensions entre les Mélanésiens et les Indo-Fidjiens, qui représentent 40% des 900 000 habitants. M. Bainimarama, 60 ans, a axé sa campagne autour de thèmes fédérateurs et sur son bilan de gouvernance de ces huit dernières années, au cours desquelles il a abrogé la précédente Constitution de 1997.

Citoyens. Il a ainsi aboli des anciennes dispositions discriminatoires entre Fidjiens de souche et les descendants des travailleurs indiens, amenés à Fidji à la fin du XIXe siècle pour travailler dans les plantations de canne à sucre. Le principe martelé au cours de ces dernières années par celui qui a justifié son putsch par la nécessité de « nettoyer » l’archipel : « un homme, une voix », par opposition aux anciennes circonscriptions réservées aux Fidjiens indigènes ou aux Indiens, avec, entre les deux, des sièges parlementaires dits « ouverts ». Le Sodelpa de Mme Kepa s’appuie surtout sur une base communautaire, l’électorat fidjien indigène, avec des thèmes de campagne axés autour de la souveraineté et l’identité des Fidjiens de souche. Au cours de la campagne, la dirigeante a fait allusion de manière persistante à un danger d’érosion des pouvoirs et des prérogatives des indigènes. Ce parti conteste aussi, entre autres, la décision d’ouvrir l’appellation de Fidjien (qu’il considère comme seule applicable pour les Fidjiens indigènes) à tous les citoyens de cet archipel, y compris ceux issus d’autres ethnies.

262

C’était le nombre de candidats parmi lesquels les quelque 590 000 électeurs inscrits devaient désigner les 50 membres du Parlement, conformément à la nouvelle Constitution adoptée l'an dernier.
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