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vendredi 12 septembre 2014

Le recueillement devant les - deux vieux - à la tribu de Petit-Couli




Mercredi 3 septembre 2014, une date 
à retenir dans la mémoire collective. 
Une dizaine de délégations, petites ou
grandes, ont pris part au 
recueillement devant les « deux petits
cercueils des deux vieux, Ataï et son 
sorcier » reposant à présent à la tribu 
de Petit-Couli après un long voyage 
depuis le Muséum d'histoire naturelle 
de Paris. Marqué par les coutumes 
d’arrivées pour chaque délégation, 
chacune s’est vue remettre un bout 
de tissu à la fin des échanges 
solennels afin de l’attacher à une
branche d’un arbre marquant ainsi cet 
évènement, un deuil symbolique 136 
ans après la révolte de 1878.


Arrivée de la délégation de l’Ustke/P.T à l’entrée de la maison commune de la tribu de Petit-Couli. José Bové est arrivé quelques jours plutôt au pays. Il a accompagné cette petite délégation faisant suite à une visite remontant à quatre ans plutôt plus exactement en janvier 2010 où le grand chef de la région Cirî lui avait demandé le retour du crâne d’Ataï.


A l’intérieur de la maison commune, Victor Wéjième, membre du Bureau Confédéral et militant du P.T a disposé les morceaux d’étoffes montrant le 
respect aux gens de l’endroit.


 Georges Mandaoué, membre du P.T porte-parole de la délégation a montré le «  bonjour » aux membres du clan Kawa et s’est adressé aux intéressés en langue «  Ajiè » marquant davantage de respect à la famille et aux proches du clan Kawa.


 Les membres du clan du grand-chef, Berger Kawa, n’étaient pas tous là. Seuls les hommes étaient présents pour accueillir les différentes délégations. Les femmes et d’autres hommes proches du clan se sont affairés près du four traditionnel ou sous la grande tente disposée pour l’occasion pour prendre le thé, le café. Au moment des remerciements, c’était Cyprien Kawa, l’un des fils du grand-chef qui a pris la parole pour saluer les personnes présentes et les remercier de leur venue et de leur geste.


 Chacun s’est recueilli à sa manière devant les " deux petits cercueils des deux vieux ", l’un recouvrant le crâne d’Ataï et le deuxième, le crâne de son " sorcier ". Pour notre délégation, José Bové s’est lancé le premier, suivra Georges Mandaoué et vont suivre les autres personnes de la délégation.


 Alexandre Némébreux, maire de Sarraméa accompagné de Franck Bonnard, venus tous deux aussi apporter leur soutien à la famille Kawa. Le maire et son équipe municipal apportant leur soutien logistique quand à  l’organisation de l’évènement.



La famille de l’oncle maternel du rebelle de la révolte de 1878, la famille " Ouarémoin "  est venue également se recueillir devant les deux cercueils et a apporté une part de son histoire aux descendants d’Ataï du côté de Sarraméa.


Une forte délégation de sénateurs a fait le déplacement jusqu’à Sarraméa. " C’est un acte fondateur, c’est une force tranquille, c’est une force importante ", a soulevé le porte-parole, Raphaël Mapou. Venus de tout le pays, les sénateurs ou leurs représentants coutumiers ont tenu à être présents à ce deuil, diront certains. D’autres parleront de retour symbolique après la signature de la charte sur la citoyenneté kanak et le congrès des Sénateurs coutumiers tenus à Kunié. "  Le corps constitué de la tradition est en marche " dira l’un d’eux.


 Moment de recueillement des sénateurs auprès « des deux vieux ».



 La communauté wallisienne et futunienne de la région de La Foa a également apporté sa contribution à cette journée de « deuil » montrant ainsi sa solidarité envers les kanak de l’endroit.


Présence du nouveau président du Sénat coutumier, Jean Kays (en chemise blanche), il a fait parti des gens qui ont accueilli les différentes délégations. Parti prenante de l’aire Xârâcùù, il occupe désormais cette fonction depuis début septembre.


 Au tour de la communauté océanienne de se recueillir devant les deux cercueils.


A chaque arrivée d’une délégation, un bout de manou leur a été remis par les gens de l’endroit. Ainsi, il leur a été demandé de l’accrocher aux branches de cet arbre marquant symboliquement cette journée de deuil et commémorative.