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lundi 28 septembre 2015

Les Catalans s’engagent sur le chemin de l’indépendance

Des partisans de l'indépendance catalane saluent l'annonce des résultats préliminaires après la fermeture des bureaux de vote, le 27 septembre à Barcelone. Le camp séparatiste est crédité d'une majorité des sièges au parlement régional.

La majorité semble acquise au camp séparatiste au parlement catalan à l'issue du scrutin régional.

La forte participation (63,2% à 18 heures soit 6,9 points de plus par rapport au scrutin de 2012) laissait espérer un résultat favorable aux partisans de la séparation entre la Catalogne et l’Espagne. Ce que les sondages de sortie des urnes confirmaient dimanche dès 20 heures : les indépendantistes devraient dominer le parlement régional avec une solide majorité et auront les mains libres pour lancer le processus législatif de divorce.
Junts pel Si (Unis pour le oui), coalition hétéroclite emmenée par le président de l’exécutif régional, Artur Mas, était crédité dans les premières projections de 63 à 66 sièges, frôlant ainsi la majorité absolue (68 sièges). Il pourra s’allier à l’autre liste indépendantiste, le CUP, qui obtiendrait entre 11 et 13 élus.
Dans le débat sur la place de la Catalogne au sein du royaume, les indépendantistes ont marqué un point important. La prochaine échéance sera nationale, avec les élections législatives du 6 décembre qui, sauf énorme surprise, devraient chasser du pouvoir le Partido Popular (droite) de Mariano Rajoy. Mais les deux forces qui peuvent prétendre à la victoire, le parti socialiste (PSOE) et les indignés de Podemos, sont loin d’être acquises à l’idée d’une Espagne amputée. Pablo Iglesias, le leader de Podemos, a un raisonnement alambiqué. Pour résumer : d’abord on chasse la droite, ensuite on réforme la Constitution, puis on proclame la République et là, si les Catalans veulent toujours nous quitter, ils pourront le faire par voie de référendum. Ça fait beaucoup de si.
Au début de la semaine dernière, Artur Mas dessinait son scénario de transition et fixait l’autogouvernement à l’horizon 2018. Le délai est très optimiste, mais, depuis dimanche, une Catalogne indépendante est un peu moins inimaginable.
François-Xavier Gomez 
 
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