Nos élus Provinciaux

mercredi 30 septembre 2015

Stand Kanaky à la Fête de l'Humanité


Comme chaque année depuis 2009 à la Fête de l’Humanité,  le drapeau Kanaky flotte sur le parc de la Courneuve,  parmi les centaines de stands des pays, des organisations, des mouvements de lutte de part le monde.


L’USTKE avait envoyé 4 délégués syndicaux : José Bourgine et Doris Vaitulukina rattachés à la Fédération BTP, Marcellis Pecoeaoa issu de la  Fédération des Mines, Mickaël Gorou de la Fédération des Commerces & Divers, tous venus de Nouméa et du Nord. A la veille des festivités programmées pour les 11-12 et 13 septembre, André Forest, 1er vice-président de l’USTKE accompagné de la délégation venu de Kanaky avait rendez-vous au CICP où une réunion de concertation s’est tenue avec l’équipe encadrant le stand de l’USTKE et du Parti Travailliste.
Parmi eux, Marcellis originaire de Kouaoua et Doris, jeune wallisien de Nouméa n’avaient jamais mis les pieds en France.  Et quelle découverte ! Pour parvenir sur le site de la fête, c’était déjà une expédition. Depuis leur petite chambre du 19e, ils prennent les métros, le train et le bus ! Et les voilà  parachutés dans une marée humaine de 500 000 personnes !
Comment se retrouver ? Il y a partout des spectacles, des concerts, des débats ! Ils avancent à travers les centaines de stands : ne pas se perdre, prendre des repères ! Durant trois jours, ils feront ce trajet matin et soir doucement mais sûrement !
Au-dessus du stand flotte le drapeau de l’USTKE et le drapeau Kanaky, un repère pour tous nos sympathisants.
Le stand ne désemplit pas, il est devenu un passage obligé pour nombre de militants. Cette année, le stand de notre centrale syndicale est situé entre le Parti du Travail de Belgique et le Parti Kurde HDP (Parti démocratique du Peuple). Les Sahraouis sont tout près et le Parti communiste réunionnais est juste en face. La fête peut commencer !
Mais la pluie est annoncée pour  le samedi 12 septembre et pour le lendemain. A peine arrivés, les camarades  « en grands connaisseurs » installent les bâches derrière le stand pour se protéger du soleil et de la pluie. Le stand n’a jamais été si bien abrité !
Wakasu et Gogo dorment dans le stand depuis deux jours et veillent sur la sono et le matériel !


Arrivées les premières, Mamie Léa et Corinne Tidjine s’affairent déjà à l’arrière du stand à pour la préparation du bami, du bougna ! Marcellis et de Mickael donnent un coup de main pour éplucher les légumes !
Tandis que Doris et José préparent la table de vente de tee-shirts. D’autres camarades accrochent les photos d’Eloi, de Francky, les panneaux d’informations et les affichettes confectionnés par Bernard et Sylvie Alleton.
L’équipe de la confection des brochettes et du bar arrive sur le site, ils sont coordonnés par Malik et Salim. Ils disposent d’un camion, ils font les courses et alimentent le stand ! Très vite, tout le monde se met à la préparation des brochettes en discutant des dernières nouvelles du pays.
A 14 heures tout est prêt, les tables, les barquettes de bami, les brochettes, le punch !
Les militants, les étudiants, les amis, les sympathisants de la cause arrivent peu à peu sur le stand, prendre une brochette, un café… et discuter ! Le débat débute à 16 heures. De la place est fait tant bien que mal dans le petit stand et où les camarades installent des chaises et assurent la fermeture du bar.


André Forest, chef de file de la délégation explique la situation sociale et politique, la crise du nickel, le rééquilibrage, les listes électorales, le référendum…. Et les questions fusent du public. Pourquoi ce choix du capitalisme ? Quelle est la place pour nos enfants demain ? Et la pollution ? Et le rôle de NMC ? Les camarades prennent au vol la dernière question que déjà le stand d’en face, donc celui de l’Ile de La Réunion balance son maloya à fond !


Après le débat, JYB,  champion de France de slam offre un poème sur le retour de la tête d’Ataï accompagné à la guitare par Sly et Harold au cajon ! « Magnifique. C’est beau ! », a-t-on clamé.
Un peu plus loin sur la grande scène, le concert de Manu Chao est programmé pour 21 h 40, après Tiken Jah Fakoly et tant d’autres groupes.
L’apéro-brochettes attire du monde dans le stand, tout le réseau de la caravane des quartiers, les amis, et même les musiciens de Manu Chao affluent pour prendre un verre ou goûter le kava.
Mais la pluie arrive,  c’est le déluge sur la fête, et rapidement sur l’ensemble de la place de La Courneuve les badauds se prennent les pieds dans la gadoue.  « A 21h,  les pieds lourds de boue et le cœur léger nous essayons d’avancer vers la grande scène pour assister au concert de Manu, mais impossible de progresser, ils sont déjà 80000  spectateurs, une foule en délire, serrée et compacte.  Et complètement devant, parmi tant d’autres, on aperçoit un grand drapeau Kanaky. On comprend que le petit groupe amené par Malik a réussi à se hisser devant la scène », a précisé Yasmina Kherfi, représentante de l’Ustke en France. Embourbés jusqu’au genou et la tête dans les étoiles, les plus sages rebroussent chemin et retournent au stand où une autre musique reprend de plus belle ! Durant tout le week-end, « la flotte n’a laissé aucun répit, mais ce fut une belle édition,  joyeuse et fraternelle », selon notre correspondante. 



 Les rendez-vous avec nos partenaires : CGT et SECAFI

A la CGT


Vendredi 18 septembre : André Forest avec Philippe Martinez, le nouveau secrétaire général de la CGT au siège de la confédération à Montreuil.

A SECAFI


Mardi 22 septembre : Chez SECAFI avec Nicolas Cauchy, directeur régional de SECAFI (2ème à gauche) à Paris et Nadiz Ghedifa la directrice générale de SECAFI (à droite). 

Les interventions durant la grande fête de l'Humanité

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF (Parti communiste français), «  La Grèce et les migrants ont le plus souvent été au cœur du public et des multiples débats des trois jours à La Courneuve avec une affluence exceptionnelle. Pierre Laurent en a appelé au rassemblement de la gauche : «  Nous n’allons pas rester spectateurs du désastre qui s’annonce ». Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT : «  Tous les peuples qui reçoivent des bombes sur la tête s’en vont ». Pour le secrétaire général de la CGT «  La guerre ne règle rien, la France, les autres pays européens et les Etats-Unis ont une lourde responsabilité en laissant croire qu’on peut installer la démocratie et améliorer la situation des peuples en les bombardant. « L’année dernière, 3 500 personnes, femmes, hommes et enfants sont morts en traversant la Méditerranée », a-t-il rappelé