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vendredi 18 décembre 2015

Il y a bien eu tricherie sur les listes électorales Calédoniennes.

Que pensent les politiques des conclusions concernant le litige électoral ?


Les politiques ont réagi aux conclusions de l'expert mandaté par le Conseil des signataires, au sujet des électeurs litigieux en Nouvelle-Calédonie. L'UC se dit "confortée", les Républicains veulent rester "vigilants" et Calédonie Ensemble se projette dans la recherche d'un compromis.
© NC 1ère

Ferdinand Mélin-Soucramanien, l'expert de confiance nommé par le Conseil des signataires, a présenté ce jeudi les conclusions de son rapport concernant le litige électoral, auprès des groupes politiques. Selon celles-ci, il resterait 1062 cas litigieux sur les listes électorales. 
Le chiffre est bien en-deça de ceux annoncés par l’Union Calédonienne (UC), qui pointait 7000 personnes, le comité des signataires du 5 juin dernier avait permis de trouver un consensus politique autour de 3974 cas, méritant d’être vérifiés.
"C'est vrai que suite au travail réalisé par le Haut-Commissariat et le gouvernement français, nous sommes arrivés à un chiffre plus bas que celui que nous avions annoncé devant les Nations-Unies et devant le Comité des signataires en 2013", déclare Roch Wamytan, président du groupe UC FLNKS et Nationalistes au Congrès. 
Pour lui, les conclusions de l'expert donnent toutefois raison aux revendications du FLNKS. "A cette époque-là, on nous a traité de fous, de menteurs, et en fait, le résultat est là", ajoute-t-il. "Il y a bien un litige qui porte sur un millier de personnes indûment inscrites sur la liste provinciale".  
Roch Wamytan s'estime conforté dans "ce travail de clarification" et se défend de tout "exclusion des personnes". "Notre objectif est de faire en sorte que pour le référendum d'auto-détermination de 2018, cela se passe en toute transparence", conclut-il.
Ecoutez les propos de Roch Wamytan au micro de Malia Noukouan pour NC1ère La Radio : 
"C'est important de constater que ce litige n'est pas aussi important qu'il en avait l'air", Virginie Ruffenach, membre du comité de coordination des Républicains. 
Pour elle, depuis février 2014, la liste des électeurs litigieux a d'abord été diminuté de près de moitié suite à des vérifications. "Ce qui est intéressant de noter, c'est qu'en février 2014, c'était une liste de plus de 6000 personnes que le FLNKS remettait en cause", note-t-elle. "Depuis un an, il y a eu des vérifications et nous étions sur une liste de 3974 personnes". 
Virginie Ruffenach souligne toutefois que pour les 870 personnes qui figurent sur les fichiers après 1998, rien n'indique qu'ils ne soient pas arrivés en Calédonie avant cette date. "La preuve en est qu'il y a 192 autres personnes qui ne figurent sur aucun des fichiers concernés et qui pour autant sont bien inscrites sur les listes électorales provinciales", explique-t-elle. "Ce qui montre bien qu'on peut vivre en Calédonie et pourtant ne pas apparaître sur ces fichiers"
La membre du comité de coordination des Républicains rappelle que ceux-ci resteront "attentifs" à ces cas. "Notre volonté c'est de faire en sorte que toutes les personnes arrivées avant 1998", conclut-elle. 
Ecoutez les propos de Virginie Ruffenach au micro de Malia Noukouan pour NC1ère La Radio 
http://nouvellecaledonie.la1ere.fr/2015/12/18/que-pensent-les-politiques-des-conclusions-concernant-le-litige-electoral-316041.html

Du coté de Calédonie Ensemble (CE), on se projette déjà dans les négociations entre les différents parties. "Les chiffres indiqués par Mr Mélin-Soucramanien sont incontestables", appuie Philippe Dunoyer, porte-parole de Calédonie Ensemble (CE). "Ils doivent maintenant nourir le débat politique qui aura lieu au Comité des signataires".
Pour lui, l'objectif de cette année, qui était qu'un travail de recensement ait lieu et que des résultats soient communiqués, a bien été rempli. 
"Il faut maintenant, entre groupes politiques, commencer à réfléchir aux modalités qui nous permettront, et c'est le plus important, de sortir du litige électoral", poursuit-il. "Pour ça, il va falloir, en réunions politiques, et notamment au Comité des signataires, trouver les voies et moyens qui permettront de garantir l'authenticité des listes et du coup, le caractère incontestable du résultat des provinciales et surtout du référendum".     
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