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mercredi 17 février 2016

Louis Kotra Uregei tacle le FLNKS


« Je dénonce les responsables indépendantistes qui sont capables d’aller  au Comité des signataires pour renier le droit des Kanak », note LKU.
« Je dénonce les responsables indépendantistes qui sont capables d’aller au Comité des signataires pour renier le droit des Kanak », note LKU.

Le patron du Parti travailliste n’apprécie visiblement pas les initiatives de responsables indépendantistes dans des dossiers tels que le litige électoral.

Au sortir de son premier directoire politique de l’année, Louis Kotra Uregei est remonté. Car les conclusions du XIVe Comité des signataires de l’accord de Nouméa, tenu du 4 au 6 février dernier à Paris, ne plaisent pas au patron du Parti travailliste (lire notre édition du 15/02). L’affaire du litige électoral reconnu agace tout d’abord. « Si certains responsables indépendantistes acceptent cela, nous, on le refuse, on le dénonce, et on dit que sur les élections provinciales, il y a eu une fraude électorale organisée depuis plusieurs échéances », tempête LKU qui est revenu hier matin sur le contenu du directoire organisé le week-end dernier.

« DES DROITS DILUÉS »
Le point de la liste référendaire soulève aussi l’agacement, du côté de la Vallée-du-Tir, où se déroulait la réunion. « On va arriver à une situation très très grave, regrette le leader du parti. Le peuple kanak aura vu ses droits à l’autodétermination dilués dans une masse qui aura été augmentée par les flux migratoires. Et il faudrait qu’on l’accepte ? » Pour LKU, l’esprit des accords de 1988 n’est pas ainsi respecté. Un ton similaire est employé pour évoquer le combat en faveur du travail des jeunes Kanak, le rééquilibrage, ou encore le dossier mines abordé au Comité des signataires. Et des représentants pro-Kanaky en prennent pour leur grade, au passage. « Le FLNKS est devenu aujourd’hui une machine à saborder le mouvement indépendantiste », juge sans hésiter Louis Kotra Uregei, qui siège pourtant au Congrès dans le groupe UC-FLNKS et nationalistes. Le Parti travailliste durcit le discours, même à l’égard de sa propre sensibilité, pour séduire une frange de militants.