Nos élus Provinciaux

lundi 27 juin 2016

on arrive à ce paradoxe que les gens qui sont moins concernés sont inscrits et les Kanak, qui sont les premiers concernés ne sont pas inscrits

 Retranscription de l'interview du Président du Parti Travailliste au JT du 1 er mai 2016
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NC 1 ière : Au chapitre beaucoup plus politique notamment la question du corps électoral sur lequel vous êtes très combatif, le premier ministre manuel valls dans son discours au Congrès, a déclaré je cite : « regretter que des démarches minoritaires aient poursuivi des combats juridiques d’arrière-garde et soufflé sur les braises alors que les forces représentatives avaient décidé  de tourner la page". Est-ce que vous vous êtes senti visé par cette attaque.
LKU : Ecoutez moi j’étais présent, j’ai entendu, je pense qu’il devait dire cela, car c’est pour donner à l’opinion que l’idée de ce que dit le premier ministre c’est exactement ça, c’est la bible, c’est parole d’évangile. Vous savez on a fait le choix  de notre démarche politique si on avait voulu être dans des partis politiques représentatifs et puis s’aligner systématiquement sur ce qui se faisait, sur ce qui se disait on l’aurait fait, non on a préféré une démarche indépendante mais toujours en se basant sur des revendications précises, des choses qu’il y avait ça faire et dans cette affaire là En ce qui concerne les listes électorales, je vous rappelle que c’est moi qui ai lancé le terme de fraude électorales
NC 1 ière oui mais 300 au final sur 1600, est ce que c’est vraiment une fraude ? Es- ce que l’on peut réellement parler de fraude ?
LKU : c’est 301 au résultat de ce qui s'est passé..
NC 1 ère : ce sont des gens qui n’ont pas pu prouver, qui n’ont pas pu apporter leurs documents.
LKU : sur la base de ces 301, là qui n’auraient jamais du être présentes sur les listes donc cela veut dire quoi ? Il y a un certain nombre, il y a déjà un certain nombre qui sont présents alors qu’ils n’auraient pas du l’être , mais ce sont des milliers, je vais tout de suite vous précisez, nous le combat que l’on mène sur des milliers, on continue ce combat là, parce que on va prouver que les 6 000 personnes qui sont concernées je vous rassure tout de suite et soyez attentive à se qui va se passer dans les prochains mois, à partir même de l’année prochaine, on va prouver qu’elles ne devaient pas être présentes, elles devaient être radiées et donc c’est de la fraude.
NC 1 ière : donc cela continue, le combat continue pour vous et il n’est pas politiquement clos ce dossier.
LKU : Nous, on a tout de suite dénoncé quand on a vu les conclusions du Comité des signataires, on a dit : "il n’en ait pas question", on a rejeté ces conclusions là et je vais  plus loin ceux qui ont été signés ce genre papiers qui les a habilités  à dire  que ce dossier était politiquement clos ? Je n’ai pas connaissance qu’il y ait eu un Congrès du monde indépendantiste qui a donc engagé, validé ce genre de position que les gens auraient été censés défendre à Paris.
NC 1 ière : Il y a une question qui vous tient à cœur c’est le corps référendaire cette fois, vous m’avez parlé de 20 000 Kanak qui ne seraient pas inscrit sur cette liste. Comment vous expliquez ce désintérêt des Kanak en tout cas, en particulier de cela dont on parle, pour les expressions, via les votes ? Pourquoi ils ne vont pas s’inscrire ?
LKU : non non non ce n’est pas un désintérêt des Kanak, c'est une manipulation de l’état. Il était question d’abord, je rappelle qu’au niveau de l’Accord de Nouméa, au niveau de la loi organique il n’a jamais été question d’inscription automatique, c’est le Comité des signataires de 2013 ou 2014 qui a décidé donc que l’on va aller les inscriptions automatiques et à ce moment là il était question que  tous les Kanak soient inscrits d’office et là est née la polémique que les autres aussi devaient être inscrits etc… et on a vu ce qui s’est passé avec  les Comité des signataires de juin 2015. Mais aujourd’hui qu’est ce qu’il se passe ? On a ramené les Kanak au même point que tous les autres citoyens de ce pays, hors, il s’agit d’un scrutin référendaire, le référendum concerne une sortie d’une situation coloniale donc le premier Peuple concerné c’est le Peuple Kanak qui est colonisé ici dans son pays donc tous les kanak de statut coutumiers doivent être inscrit hors ce n’est pas du tout ce qui est prévu aujourd'hui..
NC 1 ière : oui mais ils ne se déplacent pas pour aller voter.
LKU : ça c’est l’abstention, c’est un autre problème, il s’agit d’abord de l’inscription automatique donc qu’est ce que l’état a décidé plutôt que d’inscrire automatiquement tous les Kanak de statut coutumier, ils doivent être présents sur la liste générale comme tout le monde. Mais ce n’est pas une élection comme toutes les autres élections, c’est une élection de référendum pour ou contre l’indépendance de notre pays donc nous ont dit tous les Kanak de statut coutumier doivent être inscrit, il est hors de question que le quart de la population kanak en âge de voter ne puisse pas être présents sur la liste. 
Alors après s’agissant de ce qui se sont abstenus évidement c’est sur des élections provinciales, ou municipales, les gens ne se sentent pas concernés par les municipales, les présidentielles, ou les européennes etc .. par contre là il s’agit du référendum d’autodétermination tous les Kanak se sentent concernés et donc ils doivent être inscrits automatiquement donc il y a eu des ouvertures qui ont été faites au Comité des signataires pour permettre que ceux qui soient nés dans la pays soient inscrits, que ceux qui sont arrivés soient inscrits mais on arrive à ce paradoxe que les gens qui sont moins concernés sont inscrits et les Kanak, qui sont les premiers concernés ne sont pas inscrits ça nous ne sommes pas d’accords et nous allons continuer à le dénoncer et à continuer à mener ce combat là.
Louis Kotra UREGEI merci d’être  venu