Nos élus Provinciaux

jeudi 19 novembre 2020

Vous avez l’audace de nous reprocher de vous détester : Malcom X

 Comprenez-moi bien. Jusqu’en 1959, l’image du continent africain était fabriquée par les ennemis de l’Afrique. L’Afrique était un territoire dominé par des puissances étrangères. Une terre dominée par les Européens. Et comme ces Européens dominaient le continent africain, ils fabriquaient l’image de l’Afrique telle qu’elle était projetée dans le monde. Ils donnaient de l’Afrique et des peuples d’Afrique une image négative, une image haïssable. Ils nous faisaient croire que l’Afrique n’était qu’une terre de jungles, un territoire seulement bon pour les animaux, une région de cannibales et de sauvages. C’était une image haïssable. Ils réussissaient en fait si bien à montrer une image négative de l’Afrique, que nous autres, originaires de l’Afrique de l’Ouest, nous autres, les Afro-américains, nous estimions que l’Afrique était en effet un endroit détestable. Nous considérions les Africains comme des personnes détestables. Nous qualifier d’Africains, c’était à nos yeux nous traiter en domestiques, en personnel de maison, c’était parler de nous en termes péjoratifs. 

 Pourquoi ? Parce que les oppresseurs savent qu’on ne peut pas demander à quelqu’un de détester la racine sans lui faire détester l’arbre. Vous ne pouvez détester vos origines sans finir par vous détester vous-mêmes. Et comme nous sommes tous originaires d’Afrique, on ne peut pas nous faire détester l’Afrique sans nous faire nous haïr nous-mêmes. Tout a été combiné avec une grande habileté. 

Avec pour résultat ? Ils se sont retrouvés avec vingt-deux millions de Noirs sur les bras, ici, en Amérique, qui détestaient tout ce qui en eux leur rappelait l’Afrique. Nous détestions les caractéristiques africaines, oui, les particularités africaines. Nous détestions nos cheveux. Nous détestions notre nez, la forme de notre nez ; la forme de nos lèvres, la couleur de notre peau. Eh oui, c’est la vérité. Et c’est vous qui nous avez appris à nous détester nous-mêmes en nous manipulant pour que nous détestions la terre de nos ancêtres et tous les peuples de ce continent.  

 Tant que nous détestions l’Afrique, nous nous détestions nous-mêmes. Tant que nous détestions les soi-disant caractéristiques africaines, nous détestions notre propre aspect. Et vous m’appelez le prédicateur de la haine ! Mais c’est vous qui nous avez appris à nous détester. Vous avez appris au monde à haïr une race tout entière, et maintenant, vous avez l’audace de nous reprocher de vous détester pour la simple raison que nous n’aimons pas la corde que vous avez mise à notre cou ...

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mercredi 18 novembre 2020

En Nouvelle-Calédonie, mobilisation contre la reprise de l’usine de production de nickel

 Depuis lundi, un collectif bloque des axes routiers, le port de Nouméa ainsi que l’accès à l’usine et à la mine pour protester contre l’offre de reprise présentée par le groupe suisse Trafigura.

Le conflit se durcit autour de la reprise de l’usine de production de nickel située dans le sud de la Nouvelle-Calédonie, dont l’actuel propriétaire, le groupe brésilien Vale, veut se séparer. Depuis lundi 16 novembre, le collectif « Usine du Sud = usine pays », soutenu notamment par l’Instance coutumière autochtone de négociation (ICAN), le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), le Parti travailliste et l’Union syndicale des travailleurs kanak et des exploités, a érigé des barrages sur les principaux axes routiers du Grand Nouméa, provoquant d’importantes difficultés de circulation. Certains ont été levés par la gendarmerie. Le port autonome de Nouméa est lui aussi bloqué : seuls quelques containers transportant des biens de première nécessité sont autorisés à en sortir.

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L’accès à l’usine et à la mine est interdit par des piquets qui empêchent l’approvisionnement en minerai depuis jeudi. La production est quasi à l’arrêt. Lors d’une conférence de presse tenue dimanche devant le site de Vale NC, le collectif a annoncé une intensification de la mobilisation dans les prochains jours. « On ne lâchera rien, indiquent ses porte-parole. On est déterminés car on est chez nous. Les blocages seront levés quand les vieux nous donneront le feu vert pour le faire. »

Etat « ni actionnaire ni acheteur »

Le collectif et l’ICAN réclament l’ouverture de négociations autour d’une proposition « pays », celle portée par la Sofinor, détenue à 85 % par la province Nord à majorité indépendantiste, et la société coréenne Korea Zinc. Ils s’opposent à l’offre de reprise présentée par le groupe suisse Trafigura, spécialisé dans le négoce de matières premières, qui associerait intérêts calédoniens et financements privés dans une entité baptisée « Prony Resources », du nom du gisement de nickel du Sud calédonien. Jeudi 5 novembre, le PDG de l’entreprise, Antonin Beurrier, avait annoncé l’entrée en négociation exclusive avec Trafigura. Le collectif, qui refuse toute discussion avec les dirigeants de Vale NC, entend négocier avec l’Etat et lui seul.

Dans un courrier adressé lundi 16 novembre au président du conseil coutumier Djubéa-Kaponé, John Tindao, et au porte-parole du collectif, Raphaël Mapou, dont Le Monde a pris connaissance, le ministère des outre-mer rappelle que « l’Etat n’est ni actionnaire ni acheteur de Vale NC ». « Dans ce processus, l’Etat n’intervient qu’au ...

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Sortie de l'Accord de Nouméa : le Parti travailliste cherche sa voie

Parti travailliste, onzième congrès, Nouméa, 14 novembre 2020
Durant le discours de Louis Kotra Uregei, président du Parti travailliste. ©Coralie Cochin / NC la 1ere
 
Le Parti travailliste tenait son onzième congrès, ce week-end, à Nouméa. Principal sujet abordé, la stratégie pour sortir de l’Accord de Nouméa. Le mouvement a choisi la voie du troisième référendum, plutôt que celle du gouvernement provisoire. 
[MISE A JOUR AVEC COMPTE-RENDU TELE]

En congrès à la Vallée-du-Tir, le Parti travailliste devait se prononcer ce week-end entre deux options possibles pour sortir de l'Accord de Nouméa. La tenue d’un troisième référendum, comme l’entend le FLNKS. Ou la mise en place d’un gouvernement provisoire, comme le souhaitent certains responsables du MNIS, le partenaire du Parti travailliste au sein du MNSK. C’est ce qu’avait fait Jean-Marie Tjibaou en 1984. Une décision lourde de conséquences qui «a accompagné tous les Evénements» des années quatre-vingts, a formulé Louis Kotra Uregei, samedi matin.

  Parti travailliste, onzième congrès, Nouméa, 14 novembre 2020
©Coralie Cochin / NC la 1ere 

Sur l'usine du Sud 

Autre dossier majeur à l’ordre du jour, la cession de l’usine du Sud. Le Parti travailliste a rappelé sa position, en faveur de l’offre conjointe Sofinor / Korea Zinc. Et son opposition au consortium avec le Suisse Trafigura. Un «combat» dont les actions sur le terrain devraient monter crescendo dans les prochains jours. 
 
Parti travailliste, onzième congrès, Nouméa, 14 novembre 2020
©Coralie Cochin / NC la 1ere

A propos de Maré 

Samedi, Louis Kotra Uregei a aussi évoqué les violences qui ont déchiré Maré, à la tribu de Roh. Il a développé que, dans son projet de constitution pour Kanaky, le Parti travailliste entend confier aux grands chefs une place prépondérante. Mais avec une case et une flèche faîtière qui rassemblent, pas qui opposent. «Je n’ai pas milité pendant cinquante ans, notamment avec les Foulards rouges, pour que Kanaky, ce soit ça.»
 

Reconduit

Au terme de ce onzième congrès, Louis Kotra Uregei est reconduit à la présidence du PT. Et le choix qui a été fait, au terme de longs débats, est bien celui du troisième référendum.

Un compte-rendu de Coralie Cochin, Ondine Moyatea et Gaël Detcheverry : 
 
https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/province-sud/noumea/sortie-de-l-accord-de-noumea-le-parti-travailliste-cherche-sa-voie-892690.html
 
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XIème Congrès du Parti Travailliste

Au programme de ce XIème Congrès du Parti Travaillste qui se tiendra principalement ce week-end les 14 et 15 novembre à la Vallée-du-Tir  à Nouméa : Les enjeux du Pays qui sont extrêmement cruciaux après la tenue de la seconde consultation référendaire, le 4 octobre dernier. Qu'en-est-il de la position du Parti Travailliste concernant la stratégie à adopter de la sortie de l'Accord de Nouméa ? Les congressistes devront analyser ses positions succesives, notamment celle prise en juillet 2018 à son congrès extraordinaire et celle de 2020 avec les résultats correspondants aux deux consultations référendaires de ces deux dernières années (6 novembre 2018 - 4 octobre 2020). Quelle sera sa position  pour la 3ème consultation référendaire ? D'autres enjeux seront amenés à discuter dans les ateliers tels que : -" L'enjeu du nickel : le dossier de Valé NC, les différents projets de reprise, les emplois, le développement durable, l'exportation du minerai de nickel " ; - " Les relations internationales " ; -" La jeunesse ", -" Le projet de constitution ".