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mardi 2 mai 2017

Vote FN : le PT y voit un échec des Accords



« Impact politique de l’élection présidentielle française » et en particulier « la montée en puissance du Front national en Nouvelle-Calédonie » : voilà le sujet majeur abordé samedi par le bureau politique du Parti travailliste. Et la conclusion est brute : « nous avons dressé le constat du vote FN massif dans le pays (...) Un électorat qui n’hésite pas à se jeter dans les bras du Front national, même s’il parle de destin commun et suivait jusqu’à présent des partis traditionnels, signataires des Accords », souligne le président du Parti travailliste, Louis Kotra Uregei. Et d’insister sur ce constat : cet électorat n’a « pas hésité à prendre une position contraire » à l’esprit de l’accord de Nouméa. Et d’interpréter ce vote comme « un échec de ce qui était annoncé comme le destin commun et le vivre ensemble ».
« Il y a une autre lecture, assez ironique. Le discours de Marine Le Pen, c’est la France aux Français. Si les gens votent FN, ils doivent être d’accord pour dire la Kanaky aux Kanak », provoque le président du parti.
Le bilan du premier tour ne change rien à la position du PT concernant les élections nationales. Le mot d’ordre du parti reste de ne participer ni à la présidentielle, ni aux législatives.
Concernant les travaux au sein du Rin (Rassemblement indépendantiste et nationaliste), la situation n’a pas évolué. « Nous disons que 25 000 Kanak ne sont pas présents sur la liste référendaire car ils ne sont pas inscrits sur la liste principale », pose LKU. Le parti dénonce aussi « la fraude massive dans les communes de l’agglomération, avec une dizaine de milliers d’électeurs frauduleusement inscrits ». « Pour nous, le référendum est déjà pipé », pose le président du PT. Le message est clair : son parti ne se satisfera pas d’un référendum où tous les Kanak ne seront pas automatiquement et « légitimement » inscrits sur les listes électorales spéciales.