«
 Impact politique de l’élection présidentielle française » et en 
particulier « la montée en puissance du Front national en 
Nouvelle-Calédonie » : voilà le sujet majeur abordé samedi par le bureau
 politique du Parti travailliste. Et la conclusion est brute : « nous 
avons dressé le constat du vote FN massif dans le pays (...) Un 
électorat qui n’hésite pas à se jeter dans les bras du Front national, 
même s’il parle de destin commun et suivait jusqu’à présent des partis 
traditionnels, signataires des Accords », souligne le président du Parti
 travailliste, Louis Kotra Uregei. Et d’insister sur ce constat : cet 
électorat n’a « pas hésité à prendre une position contraire » à l’esprit
 de l’accord de Nouméa. Et d’interpréter ce vote comme « un échec de ce 
qui était annoncé comme le destin commun et le vivre ensemble ».
«
 Il y a une autre lecture, assez ironique. Le discours de Marine Le Pen,
 c’est la France aux Français. Si les gens votent FN, ils doivent être 
d’accord pour dire la Kanaky aux Kanak », provoque le président du 
parti.
Le bilan du premier tour ne change rien à la position du PT
 concernant les élections nationales. Le mot d’ordre du parti reste de 
ne participer ni à la présidentielle, ni aux législatives.
Concernant
 les travaux au sein du Rin (Rassemblement indépendantiste et 
nationaliste), la situation n’a pas évolué. « Nous disons que 25 000 
Kanak ne sont pas présents sur la liste référendaire car ils ne sont pas
 inscrits sur la liste principale », pose LKU. Le parti dénonce aussi « 
la fraude massive dans les communes de l’agglomération, avec une dizaine
 de milliers d’électeurs frauduleusement inscrits ». « Pour nous, le 
référendum est déjà pipé », pose le président du PT. Le message est 
clair : son parti ne se satisfera pas d’un référendum où tous les Kanak 
ne seront pas automatiquement et « légitimement » inscrits sur les 
listes électorales spéciales.