Nos élus Provinciaux

mercredi 30 septembre 2015

Stand Kanaky à la Fête de l'Humanité


Comme chaque année depuis 2009 à la Fête de l’Humanité,  le drapeau Kanaky flotte sur le parc de la Courneuve,  parmi les centaines de stands des pays, des organisations, des mouvements de lutte de part le monde.


L’USTKE avait envoyé 4 délégués syndicaux : José Bourgine et Doris Vaitulukina rattachés à la Fédération BTP, Marcellis Pecoeaoa issu de la  Fédération des Mines, Mickaël Gorou de la Fédération des Commerces & Divers, tous venus de Nouméa et du Nord. A la veille des festivités programmées pour les 11-12 et 13 septembre, André Forest, 1er vice-président de l’USTKE accompagné de la délégation venu de Kanaky avait rendez-vous au CICP où une réunion de concertation s’est tenue avec l’équipe encadrant le stand de l’USTKE et du Parti Travailliste.
Parmi eux, Marcellis originaire de Kouaoua et Doris, jeune wallisien de Nouméa n’avaient jamais mis les pieds en France.  Et quelle découverte ! Pour parvenir sur le site de la fête, c’était déjà une expédition. Depuis leur petite chambre du 19e, ils prennent les métros, le train et le bus ! Et les voilà  parachutés dans une marée humaine de 500 000 personnes !
Comment se retrouver ? Il y a partout des spectacles, des concerts, des débats ! Ils avancent à travers les centaines de stands : ne pas se perdre, prendre des repères ! Durant trois jours, ils feront ce trajet matin et soir doucement mais sûrement !
Au-dessus du stand flotte le drapeau de l’USTKE et le drapeau Kanaky, un repère pour tous nos sympathisants.
Le stand ne désemplit pas, il est devenu un passage obligé pour nombre de militants. Cette année, le stand de notre centrale syndicale est situé entre le Parti du Travail de Belgique et le Parti Kurde HDP (Parti démocratique du Peuple). Les Sahraouis sont tout près et le Parti communiste réunionnais est juste en face. La fête peut commencer !
Mais la pluie est annoncée pour  le samedi 12 septembre et pour le lendemain. A peine arrivés, les camarades  « en grands connaisseurs » installent les bâches derrière le stand pour se protéger du soleil et de la pluie. Le stand n’a jamais été si bien abrité !
Wakasu et Gogo dorment dans le stand depuis deux jours et veillent sur la sono et le matériel !


Arrivées les premières, Mamie Léa et Corinne Tidjine s’affairent déjà à l’arrière du stand à pour la préparation du bami, du bougna ! Marcellis et de Mickael donnent un coup de main pour éplucher les légumes !
Tandis que Doris et José préparent la table de vente de tee-shirts. D’autres camarades accrochent les photos d’Eloi, de Francky, les panneaux d’informations et les affichettes confectionnés par Bernard et Sylvie Alleton.
L’équipe de la confection des brochettes et du bar arrive sur le site, ils sont coordonnés par Malik et Salim. Ils disposent d’un camion, ils font les courses et alimentent le stand ! Très vite, tout le monde se met à la préparation des brochettes en discutant des dernières nouvelles du pays.
A 14 heures tout est prêt, les tables, les barquettes de bami, les brochettes, le punch !
Les militants, les étudiants, les amis, les sympathisants de la cause arrivent peu à peu sur le stand, prendre une brochette, un café… et discuter ! Le débat débute à 16 heures. De la place est fait tant bien que mal dans le petit stand et où les camarades installent des chaises et assurent la fermeture du bar.


André Forest, chef de file de la délégation explique la situation sociale et politique, la crise du nickel, le rééquilibrage, les listes électorales, le référendum…. Et les questions fusent du public. Pourquoi ce choix du capitalisme ? Quelle est la place pour nos enfants demain ? Et la pollution ? Et le rôle de NMC ? Les camarades prennent au vol la dernière question que déjà le stand d’en face, donc celui de l’Ile de La Réunion balance son maloya à fond !


Après le débat, JYB,  champion de France de slam offre un poème sur le retour de la tête d’Ataï accompagné à la guitare par Sly et Harold au cajon ! « Magnifique. C’est beau ! », a-t-on clamé.
Un peu plus loin sur la grande scène, le concert de Manu Chao est programmé pour 21 h 40, après Tiken Jah Fakoly et tant d’autres groupes.
L’apéro-brochettes attire du monde dans le stand, tout le réseau de la caravane des quartiers, les amis, et même les musiciens de Manu Chao affluent pour prendre un verre ou goûter le kava.
Mais la pluie arrive,  c’est le déluge sur la fête, et rapidement sur l’ensemble de la place de La Courneuve les badauds se prennent les pieds dans la gadoue.  « A 21h,  les pieds lourds de boue et le cœur léger nous essayons d’avancer vers la grande scène pour assister au concert de Manu, mais impossible de progresser, ils sont déjà 80000  spectateurs, une foule en délire, serrée et compacte.  Et complètement devant, parmi tant d’autres, on aperçoit un grand drapeau Kanaky. On comprend que le petit groupe amené par Malik a réussi à se hisser devant la scène », a précisé Yasmina Kherfi, représentante de l’Ustke en France. Embourbés jusqu’au genou et la tête dans les étoiles, les plus sages rebroussent chemin et retournent au stand où une autre musique reprend de plus belle ! Durant tout le week-end, « la flotte n’a laissé aucun répit, mais ce fut une belle édition,  joyeuse et fraternelle », selon notre correspondante. 



 Les rendez-vous avec nos partenaires : CGT et SECAFI

A la CGT


Vendredi 18 septembre : André Forest avec Philippe Martinez, le nouveau secrétaire général de la CGT au siège de la confédération à Montreuil.

A SECAFI


Mardi 22 septembre : Chez SECAFI avec Nicolas Cauchy, directeur régional de SECAFI (2ème à gauche) à Paris et Nadiz Ghedifa la directrice générale de SECAFI (à droite). 

Les interventions durant la grande fête de l'Humanité

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF (Parti communiste français), «  La Grèce et les migrants ont le plus souvent été au cœur du public et des multiples débats des trois jours à La Courneuve avec une affluence exceptionnelle. Pierre Laurent en a appelé au rassemblement de la gauche : «  Nous n’allons pas rester spectateurs du désastre qui s’annonce ». Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT : «  Tous les peuples qui reçoivent des bombes sur la tête s’en vont ». Pour le secrétaire général de la CGT «  La guerre ne règle rien, la France, les autres pays européens et les Etats-Unis ont une lourde responsabilité en laissant croire qu’on peut installer la démocratie et améliorer la situation des peuples en les bombardant. « L’année dernière, 3 500 personnes, femmes, hommes et enfants sont morts en traversant la Méditerranée », a-t-il rappelé

lundi 28 septembre 2015

Les Catalans s’engagent sur le chemin de l’indépendance

Des partisans de l'indépendance catalane saluent l'annonce des résultats préliminaires après la fermeture des bureaux de vote, le 27 septembre à Barcelone. Le camp séparatiste est crédité d'une majorité des sièges au parlement régional.

La majorité semble acquise au camp séparatiste au parlement catalan à l'issue du scrutin régional.

La forte participation (63,2% à 18 heures soit 6,9 points de plus par rapport au scrutin de 2012) laissait espérer un résultat favorable aux partisans de la séparation entre la Catalogne et l’Espagne. Ce que les sondages de sortie des urnes confirmaient dimanche dès 20 heures : les indépendantistes devraient dominer le parlement régional avec une solide majorité et auront les mains libres pour lancer le processus législatif de divorce.
Junts pel Si (Unis pour le oui), coalition hétéroclite emmenée par le président de l’exécutif régional, Artur Mas, était crédité dans les premières projections de 63 à 66 sièges, frôlant ainsi la majorité absolue (68 sièges). Il pourra s’allier à l’autre liste indépendantiste, le CUP, qui obtiendrait entre 11 et 13 élus.
Dans le débat sur la place de la Catalogne au sein du royaume, les indépendantistes ont marqué un point important. La prochaine échéance sera nationale, avec les élections législatives du 6 décembre qui, sauf énorme surprise, devraient chasser du pouvoir le Partido Popular (droite) de Mariano Rajoy. Mais les deux forces qui peuvent prétendre à la victoire, le parti socialiste (PSOE) et les indignés de Podemos, sont loin d’être acquises à l’idée d’une Espagne amputée. Pablo Iglesias, le leader de Podemos, a un raisonnement alambiqué. Pour résumer : d’abord on chasse la droite, ensuite on réforme la Constitution, puis on proclame la République et là, si les Catalans veulent toujours nous quitter, ils pourront le faire par voie de référendum. Ça fait beaucoup de si.
Au début de la semaine dernière, Artur Mas dessinait son scénario de transition et fixait l’autogouvernement à l’horizon 2018. Le délai est très optimiste, mais, depuis dimanche, une Catalogne indépendante est un peu moins inimaginable.
François-Xavier Gomez 
 
source 

vendredi 25 septembre 2015

Communiqué du Parti Travailliste sur l'exportation de minerai de nickel

Nouméa le 24 Septembre 2015 

Suite à la réunion hebdomadaire de sa Coordination Administrative et Politique, le Parti Travailliste tient à faire connaître à nouveau sa position déjà exprimée lors de sa dernière conférence de presse, sur le problème de l'autorisation d'exportations de minerai de nickel vers la Chine : 

1. Compte tenu de la perte non négligeable de volumes que connaissent les exportations de minerai de nickel vers les clients traditionnels ainsi que les pertes générées par la crise mondiale du nickel - stocks considérables et chute des cours - le Parti Travailliste estime primordiale pour la profession en général et le maintien de l'emploi en particulier dans le secteur, que le principe d'autorisation d'exportation puisse être adopté par le gouvernement.
 
2. Ce principe d'autorisation peut être provisoire et limité en volume, voire renouvelable par petites quantités, cela afin d'une part que le volume global d'exportations temporaires, puisse compenser les pertes constatées et que d'autre part, le pays garde un contrôle sur ces exportations dont chacun s'accorde à reconnaître la nécessité à court terme d'un arrêt sauf pour alimenter nos projets métallurgiques offshore existant ou à venir. 

Le Parti Travailliste ne relève pas dans ce positionnement, de risque quelconque pour la stratégie minière et n'appelle donc pas à soutenir la mobilisation prônée par le comité de défense de la doctrine minière. 

La réponse à ce problème est d'ordre pragmatique et non dogmatique surtout s'il s'agit de manipulation de l'opinion de la part de ceux qui dans le passé sont restés les bras croisés quand d'autres engageaient le bras de fer pour l'échange des massifs miniers et créaient ainsi les bases de cette stratégie minière. Par ailleurs, le Parti Travailliste considère malvenu de dresser des militants non seulement contre d'autres militants indépendantistes mais aussi contre les petits rouleurs engagés dans leurs syndicats. 

D'autres combats avaient une importance essentielle pour lesquelles il fallait se mobiliser, entre autres pour ne citer que ceux-là : 

 Pour le drapeau Kanak 

Contre les flux migratoires 

Pour la défense et la promotion réelle de l'emploi local chaque  jour contournées par une loi complètement inadaptée 

Pour des listes électorales sincères  

- Des transferts de compétences bidons

Les vertueux de la doctrine minière ont été complètement absents dans la défense de ces questions qui marquent l'échec de l'Accord de Nouméa.
                                                                            Pour le Parti travailliste
                                                                            Le Président
                                                                            Louis Kotra UREGEI

mardi 22 septembre 2015

A méditer ...

Faut se méfier des migrants. 

Parfois, ils s'introduisent dans ton pays

et s'accaparent de tes terres et de tes 

mines de Nickel.
 bateauleader

COMMUNIQUÉ de l'USTKE sur le conflit des rouleurs du 22/09/15

A nouveau le Pays risque d'être concerné par des mobilisations qui pourraient engendrer de grandes perturbations tant au niveau de la circulation qu'au niveau de la sérénité de la population du fait de la colère des rouleurs qui estiment que le protocole d'accord signé sous l'égide du médiateur Daniel GOA n'est pas respecté et tarde à être mis en œuvre à cause de l'entrave du Président du Gouvernement Philippe GERMAIN. 
  L'USTKE souhaite rappeler sa position déjà indiquée lors de sa conférence de presse du mardi 01 septembre 2015 qui était en faveur d'une autorisation exceptionnelle, temporaire et limitée d'une exportation de minerai latéritique vers la Chine. 
L'USTKE par cette position, veut prendre en compte le problème social des petits rouleurs, qui souffrent de cette situation d'opposition politicienne au-dessus de leur problème. 
L'USTKE veut aussi prendre en compte les conséquences sur l'emploi au niveau de certains petits mineurs, dont l'un, annonce déjà un plan social de réduction des effectifs à travers cette crise générée par une perte des volumes exportés et par une chute très forte des cours du nickel. 

Rien ne peut objectivement s'opposer à une autorisation temporaire : 

La perte des volumes exportés ainsi que des chiffres d'affaires des exportateurs doivent trouver une compensation, et seule l'exportation qui doit être temporaire et limitée peut être la solution. 
Ni le projet commun SMSP-JINCHUAN, ni la stratégie minière chère aux nationalistes, arguments chers aux opposants à cette autorisation temporaire, ne sont mis en danger dans cette solution responsable et pragmatique. 
L'USTKE tient à rappeler à certains qui s'agitent aujourd'hui pour défendre une soit - disant doctrine nickel, qu'elle a été seule avec l'UC en 1997 à se mobiliser pour l'échange des massifs miniers, précurseurs d'une nouvelle stratégie minière qui a pu se mettre en œuvre avec la signature de l'Accord dit de Bercy qui rappelons-le aussi, devait se terminer fin 2005. Cette échéance couperet avait conduit notre syndicat soutenu à l'époque seulement par le CAUGERN et le Sénat Coutumier à une grande mobilisation en décembre 2005 devant le Haut-commissariat et les subdivisions provinciales pour empêcher la reprise du Massif du Koniambo par Eramet, grande victoire dénoncée à l'époque par le PDG d'Eramet qui disait que l'État avait capitulé devant un syndicat indépendantiste. 
L'USTKE est donc très bien placée pour apprécier de manière très objective ce genre de situation. 
Pour terminer, le Bureau Confédéral de I'USTKE rappelle à tous ses adhérents et sympathisants qu'il est la seule structure ayant statutairement le pouvoir d'engager I'USTKE dans quelque stratégie que ce soit, de même que la communication des positions de l'organisation relève aussi statutairement du Bureau Confédéral et de lui seul. 

                                                                                     Le Bureau Confédéral

mercredi 16 septembre 2015

samedi 12 septembre 2015

Position du Groupe UC-FLNKS et Nationalistes sur la question de l’intégration de la Nouvelle-Calédonie comme membre à part entière du Forum des Îles du Pacifique

Dans le cadre du 46ème Sommet du Forum des Îles du Pacifique (FIP) qui se tient actuellement (7 au 11 septembre 2015) à Port-Moresby en Papouasie-Nouvelle-Guinée, la candidature de la Nouvelle-Calédonie à un statut de membre à part entière est examinée.

En premier lieu, le rôle du FIP dans le soutien international au combat du peuple Kanak, a été considérable, et notamment dans le cadre de la réinscription, en 1986, de la Nouvelle-Calédonie sur la liste des territoires non autonomes des Nations Unies. Ce soutien a pu se développer entre autres sous l’égide de nos pays frères de la Mélanésie.

En effet, depuis 1986, le FLNKS fut membre observateur du FIP. En 1998, suite à la signature de l’Accord de Nouméa qui engagea le pays dans un processus d’émancipation et de décolonisation, les indépendantistes Kanak ont accepté d’intégrer le gouvernement de Nouvelle-Calédonie en lieu et place du FLNKS en tant que membre observateur au sein du FIP. Ce geste d’ouverture fut effectué lors du sommet du FIP à Palau en 1999. En outre, en 2006, la Nouvelle-Calédonie est devenue membre associée du FIP.

En septembre 2013, à la suite d’une mission du comité ministériel en Nouvelle-Calédonie, les dirigeants de l’organisation ont reconnu le bien-fondé de la candidature calédonienne au statut de membre à part entière du FIP.

Malheureusement, depuis 2006, nous constatons une mise à l’écart des responsables indépendantistes concernant toutes les décisions, aussi bien politiques que diplomatiques, relatives au FIP, prises par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.

Par ailleurs, nous sommes aujourd’hui dans la dernière mandature de l’Accord de Nouméa, et le développement politique de ces derniers mois ne nous permet pas d’envisager l’octroi à la Nouvelle-Calédonie d’un statut de membre à part entière au sein du FIP.

En effet, depuis les élections de mai 2014, le pays vit dans l’instabilité politique. L’illustration la plus parfaite est le blocage du Gouvernement pendant plus de trois mois, de décembre 2014 à avril 2015, par les partis politiques non-indépendantistes. Il a fallu une fois encore, toute la maturité politique des indépendantistes pour sortir le pays de cette crise politique. Les Ministres des Affaires Etrangères du GFLM avaient soutenu cette démarche par un communiqué signé le 23 janvier 2015 à Port-Vila, Vanuatu.


En tant que signataire de l’Accord de Nouméa, j’ai interpellé à plusieurs reprise les partenaires de l’Accord de Nouméa sur le respect de sa mise en œuvre sincère et entière. Le Groupe du Fer de Lance Mélanésien, le FIP et le Comité Spécial de Décolonisation des Nations Unies ont également été alerté sur les problèmes que notre pays traverse, notamment sur la question de l’établissement et de la révision des listes électorales spéciales pour les élections provinciales et pour la consultation sur l’accession du pays à la pleine souveraineté.

En outre, suite à sa mission de visite en Nouvelle-Calédonie en mars 2014, le Comité Spécial de Décolonisation des Nations Unies a pointé plusieurs points négatifs. Outre les graves problèmes de sincérité et de transparence des listes électorales, reconnus par l’Assemblée Générale des Nations Unies au travers du rapport de mission et des résolutions sur la Nouvelle-Calédonie, « [l]a mission est d’avis, comme beaucoup d’autres, que la situation actuelle en Nouvelle-Calédonie est extrêmement fragile et souligne qu’il importe d’établir un dialogue constructif entre tous les acteurs (…)».

Cet avis de la mission de visite du Comité des 24 vient d’être vérifié avec un conflit socio-politique d’envergure qui a vu la capitale, Nouméa, et plusieurs axes routiers stratégiques du pays, bloqués par un conflit autour de la « stratégie nickel », principale ressource naturelle du Pays. Devant l’incapacité du Gouvernement à gérer ce conflit, un responsable indépendantiste a assuré une médiation pour sortir de plus de trois semaines de blocage.
Par ailleurs, l’Océanie est considérée aujourd’hui comme le nouveau centre de la croissance mondiale, munie d’un potentiel considérable pouvant relever les défis du 21ème siècle (énergie, matières premières, ressources halieutiques, etc.). Ainsi, il est clair que la France, au nom de sa grandeur, de sa place dans le monde, de ses intérêts supérieurs, de son rang de deuxième puissance maritime au monde derrière les USA, souhaite s’assurer de garder les pouvoirs régaliens en Nouvelle-Calédonie.
Récemment, un colloque organisé par le sénat français en janvier 2013 à Paris a confirmé à nouveau l’intérêt de la France pour ses territoires français du Pacifique. Les intervenants de ce colloque préconisaient ainsi de défendre dans cette partie du monde les intérêts supérieurs de la France en lien avec les entreprises françaises publiques et privées.

La France défend aussi ses intérêts en se servant des territoires français comme tête de pont ou base arrière de la France et de l’Europe.

S’agissant ainsi des territoires ultramarins français, le Président français François Hollande lors de sa tournée des « dernières colonies » françaises avait une constante dans ses discours : «La France est présente de partout dans le monde, un pays où le soleil ne se couche jamais, la France est un pays d’Océanie, de l’Océan indien, de l’Amérique, de l’Atlantique, des Caraïbes ». Ces déclarations traduisent la politique de ligne rouge de l’indépendance interdite que la France met en œuvre. Parfois sous couvert de démocratie, nous pouvons déceler des manœuvres d’un Etat tentant d’assurer sa domination tout en faisant bonne figure devant la communauté internationale.

Les responsables indépendantistes que nous sommes avons quoi d’être inquiets au vu de cette situation en outre-mer français et eu égard aux déclarations de certains responsables politiques français de haut niveau à l’instar du président François Hollande lors de son dernier voyage en Nouvelle Calédonie en novembre 2014 affirmant dans son discours au Centre Culturel Tjibaou que les intérêts supérieurs de la France se situent aussi dans le pacifique.

Or, la Nouvelle-Calédonie est océanienne et la France est européenne. Le FLNKS a donné du temps au temps pour construire et atteindre son indépendance. Des résultats importants ont été obtenus, mais des dérives graves suite à une volonté délibérée d’enfermement de l’Etat, ont conduit la Nouvelle Calédonie vers une trappe dans laquelle la France l’enferme de plus en plus au nom des intérêts supérieurs de la Nation.

Pour nous, il est ainsi hors de question pour le moment, et tant que la Nouvelle-Calédonie n’est pas indépendante, qu’elle puisse obtenir le statut de membre à part entière au sein du FIP. Dans le même ordre d’idées, il est inconcevable pour nous, s’agissant du Groupe du Fer de Lance Mélanésien, que le FLNKS puisse céder sa place au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Car ce serait à coup sûr faire entrer la France, suivant le principe du « cheval de Troie » dans ces organisations régionales qui ont été de tous les combats pour l’indépendance du peuple kanak.

Notre pays qui va commémorer les 162 ans de prise de possession par la France le 24 septembre 2015, n’a pas vocation à jouer éternellement le rôle de faire valoir de son autorité de tutelle dont le seul but est d’affirmer aux yeux des nations de cette région son statut de pays « océanien » afin de tirer profit de cette position. La réalité géographique et politique rappelle que la France, située à 20 000 km du Pacifique est un état européen et non océanien. Tordre le coup en permanence à cette réalité de base équivaut à entretenir le système colonialiste et impérialiste, et fait le lit des futures situations conflictuelles. Plus que jamais la Nouvelle Calédonie, la Mélanésie et le Pacifique, ont besoin de stabilité, de cohésion et de paix.

Compte tenu de la situation politique actuelle en Kanaky/Nouvelle-Calédonie, particulièrement dans la perspective de la consultation électorale sur l’accession du pays à la pleine souveraineté, prévue à partir de 2018, et compte tenu des éléments développés ci-dessus, la position du Groupe UC-FLNKS et Nationalistes est celle de repousser l’examen de la candidature de la Nouvelle-Calédonie au statut de membre à part entière du Forum des Îles du Pacifique.

Les pays frères de la Mélanésie, le Président de la République Française, la Ministre des Outre-mer, le Président du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, et le Président du Comité Spécial de Décolonisation des Nations Unies, ont été informés et saisis à ce sujet.

Qui a gagné de la crise des réfugiés dans l’UE ?


Qui a gagné de la crise des réfugiés dans l’UE ?

L’UE est en concurrence avec les économies de certains pays comme la Chine ou l’Inde qui ont une population beaucoup plus importante que l’Europe et un taux annuel de croissance hors de portée. Pour être compétitif, l’UE aurait besoin d’un marché commun et plus vaste. Les anciens États communistes au sein de l’EU ont fourni à l’Allemagne, la France, l’Angleterre, un plus grand espace où elles ont pu facilement intensifier leur marché, l’Union Européenne devenant ainsi un concurrent plus fort pour non seulement la Chine et l’Inde mais aussi pour les Etats-Unis, le Japon et la Russie.

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Cette année a commencé avec un grand défi pour l’UE, en particulier pour l’Allemagne (moteur et contributeur majeur de l’UE) grâce à de coûteuses solutions financières pour maintenir la Grèce dans l’UE. Si la Russie ou la Chine avaient eu une implication quelconque dans cette affaire, il était très facile pour eux d’accorder un prêt à la Grèce pour sortir de l’UE. Mais ils ne l’ont pas fait.

Immédiatement après ce choc, il est apparu la crise migratoire qui n’a aucun lien avec la Grèce, mais trouve son origine dans la même tendance de vouloir saper l’économie de l’UE. Cette fois-ci, non plus, ni la Russie, ni l’Inde, ni la Chine n’apparaissent dans l’équation. La Commission Européenne a imposé des quotas obligatoires pour la redistribution d’un premier lot de 160 000 réfugiés. Etonnamment, l’Angleterre, fidèle allié des États-Unis, a été exemptée de la répartition des réfugiés sur son territoire. Et comme cette mesure encourage d’autres plus grandes vagues de migrants, il est prévu que l’ensemble des dépenses de l’UE serait supportées par les économies de la plupart des États membres.

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Les avions multi rôles des sultanats du Golfe (Qatar et Émirats Arabes Unis) ont été extrêmement utiles pour les Etats-Unis et l’Europe (France, Angleterre, Belgique, Pays-Bas, Canada, Danemark, Italie, Norvège, Espagne, Suède) lors de l’opération de bombardement de la Libye. L’opération a conduit au remplacement de Kadhafi par les hordes islamistes qui sont arrivées pour se battre entre eux depuis les quatre dernières années. Le phénomène de djihadistes de l’Isis qui détruit les fondations de la Syrie, a été créé avec l’aide de l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie, et le soutien des Etats-Unis et ses alliés dont les principaux pays de l’UE.


Pour le complexe militaro-industriel européen, armer les riches califats du Golfe constitue une manne céleste. Cependant, ni eux ni leurs clients ne contribuent en rien à la résolution de la crise des réfugiés. Le Qatar est équipé de chars modernes Leopard 2A7 et d’obusiers automoteurs PzH 2000 fournis par l’Allemagne, de systèmes de missiles antichar HOT et MILAN et d’avions multi rôles Mirage 2000 fournis par la France.

Leopard-tank 
L’Arabie Saoudite a été armée par l’Allemagne avec des véhicules de transport amphibis TPz Fuchs , par la Grande Bretagne avec des avions multi rôles Eurofighter Typhoon, Panavia Tornado et des pièces d’artillerie FH-70, par la France avec des chars AMX-30, des véhicules de combat pour l’infanterie AMX-10P, des frégates de classe La Fayette, Al Madinah et des hélicoptères anti sous-marins AS565 SA Dauphin.

Miraj-airplane 
Les Émirats Arabes Unis ont été armés par la France avec des chars AMX Leclerc, des véhicules de combat AMX-10P, des corvettes lanceurs de missiles de classe Baynunah, des avions multi rôles Mirage 2000-9, des avions de ravitaillement en vol Airbus A330 MRTT, des hélicoptères anti sous-marins Eurocopter AS 565 Panther ; par la Grande Bretagne avec des chars légers FV101 Scorpion, des pièces d’artillerie L118, des systèmes de missiles AA Rapier ; par l’Italie avec des corvettes lanceur de missiles de classe Abu-Dhabi.

navy.20150910jpg 
La morale et la politique multiculturelle dépendent en grande partie de la situation économique de l’UE. Par conséquent, l’introduction délibérée dans une économie en chute libre de millions d’immigrants, orchestrée par une main invisible, pourrait amener l’Union Européenne à y voir une solution pour mettre un terme à la dégradation de la qualité de vie des Syriens, des Yéménites, des Libyens, etc. L’UE pourrait traiter avec plus d’intransigeance des déclarations telles que celles de l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, qui a dit que son pays ne reçoit pas de réfugiés Syriens, semblant motiver son refus par la crainte que les syriens puissent attaquer la population chiite locale. Cet argument ne tient évidemment pas puisque la Jordanie, beaucoup plus pauvre, a dans son territoire au moins 2 millions de réfugiés palestiniens sunnites (et chrétiens) à la suite des guerres israélo-arabes, 300 000 Irakiens et deux autres millions de réfugiés Syriens. Et personne n’a jamais entendu parler d’incidents entre chiites et sunnites en Jordanie.

Iordania.20150910jpgUne Union Européenne affaiblie signera sans aucune opposition le partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement (TTIP), un accord commercial entre l’UE et les États-Unis, qui repousse les barrières du commerce (droits de douane, règlements et restrictions sur les investissements). L’essence du TTIP consiste à supprimer tous les obstacles tendant à limiter les bénéfices des sociétés transnationales.

En même temps, avec le TTIP, sont éliminés par les règlements qui protègent les citoyens européens, des abus des grandes corporations tels que le droit du travail, les règles de sécurité alimentaire, l’utilisation de produits chimiques toxiques et les lois relatives à la protection des données personnelles. Un mécanisme du TTIP appelé « résolution différends entre investisseurs et l’État » (ISDS), permet aux entreprises transnationales de poursuivre des gouvernements qui appliquent une législation nationale dont les décisions peuvent réduire leurs bénéfices. Une autre disposition de l’accord va permettre l’élimination des normes concernant les heures de travail et le minimum garanti des salaires, considérés comme des obstacles au commerce. Ainsi, les contrats collectifs de travail, sont considérés, dans le cadre du TTIP, comme des restrictions qui, du point de vue des entreprises transnationale, devront être éliminées.

Le but du TTIP est de créer de nouveaux marchés par l’ouverture, aux sociétés transnationales, des services publics et des marchés publics. Les cibles des privatisations massives sont les secteurs clés des États de l’UE, tels que la santé, l’éducation, l’ordre public, l’armée et les ressources naturelles.


Traduction Avic – Réseau International