Beach-volley.
Le comité provincial a organisé, le week-end dernier, en marge de la
Foire des îles, la 2e étape du « beach tour », un tournoi interîles créé
cette année.
Samedi, sur le site de Taduremu, à Maré, pendant la Foire
des îles, Macki Wea pose ici avec Steve Yeiwene, un dirigeant du volley à
Maré. Le tournoi filles et garçons vient de démarrer.
L’USTKE vient défendre l’indépendance de la Kanaky
mardi 19 septembre 2017
Fondée en 1981 par Kotra Uregei, l’Union Syndicale des Travailleurs kanak et exploités (USTKE), est la principale
confédération de la Kanaky, proche de la CGT. André Forest, son
président depuis mars 2014, était en tournée en France début septembre -
il n’a pas oublié de faire une halte à la Confédération à Montreuil -
pour partir à la rencontre de ces alliés français - partis et syndicats -
afin de promouvoir le référendum et de défendre l’indépendance de la
Kanaky, qui pourrait avoir lieu à l’issue de ce scrutin en novembre
2018. La Kanaky vit actuellement sous domination française, ce qui
hypothèque son développement futur. Troisième plus gros producteur de
Nickel au monde, la Kanaky est aussi forte d’une façade maritime
exceptionnelle et d’un potentiel touristique impressionnant. Autant
d’atouts qui, en cas d’indépendance, permettront l’épanouissement des
prochaines générations kanaks. André Forest, dans cet entretien qu’il
nous a accordé,
nous explique pourquoi son syndicat s’implique dans cette question hautement politique qu’est l’indépendance de la Kanaky.
Au-delà de cette question politique, l’USTKE se mobilise aussi pour
le « rééquilibrage », à savoir l’accès des Kanaks aux postes à
responsabilité. En août 2016, l’USTKE a manifesté dans les rues de
Nouméa pour demander que les Kanaks puissent accéder aux postes à
responsabilité. Seulement, l’interdiction des statistiques ethniques,
proscrites par la Constitution, ne facilite pas la mise en place d’une
discrimination positive, se plaint André Forest dans cet entretien. Il
n’empêche : il suffit, selon le syndicaliste, de visiter entreprises
privées et administrations publiques en Kanaky pour constater l’absence
frappante de Kanaks dans le monde du travail. « Nous comptons un seul
avocat kanak, et pas plus de cinq médecins », se révolte André Forest,
qui demande la mise en place d’un plan Marshall pour son pays.
Politique.
L’avis du Conseil d’État a été rendu, mais n’a pas encore été
officiellement publié. Toutefois, de premières indications semblent
donner corps au principe de l’inscription automatique.
Un acte est aujourd’hui très attendu : la transmission
d’un courrier de Matignon à la Nouvelle-Calédonie, courrier rédigé sur
la base de l’avis du Conseil d’État.
Après le débat organisé hier après-midi dans notre stand, plusieurs personnalités sont venues à la rencontre de la délégation venue de Kanaky dont notamment Olivier Besancenot du Nouveau Parti Anti-capitaliste (NPA) & candidat aux présidentielles de 2002 et 2007, Pierre Laurent, secrétaire national du Parti Communiste Français (PCF), Philippe Poutou (NPA), Pierre Ferraci du Groupe Alpha (cabinet d'expertise), et sans compter les nombreux visiteurs de passage.
Un clin d'œil au Village du Monde ...
14 septembre, le Village du Monde se prépare à la grande fête très
attendue par des milliers de visiteurs. L'USTKE et le PT sont présents
depuis de nombreuses années à ce rendez-vous politique de la gauche qui
se veut culturel, festif... Cette année encore, l'USTKE et le Parti
Travailliste s'affichent au détour des allées de la grande place de La
Courneuve parmi une centaine de stands représentant
différents pays du monde, des associations, des groupes de luttes
internationales, des associations affichant clairement la solidarité et
les échanges culturels entre les pays et les visiteurs de la Fête. Les
amateurs de spécialités culinaires, de débats, de découvertes de
traditions et de dépaysement y trouveront sûrement leur bonheur.
Mais avant de dévoiler le trésor de ces luttes, un clin d'œil sur les
petites mains qui font que "l'Humanité" s'invite, et se prépare avant
tout dans les stands et particulièrement dans le nôtre. Les préparatifs
vont bon train avec une équipe de bénévoles dirigée par Yasmina, la
cheville ouvrière de toute cette organisation à Paris, et coordonnée par
le secrétariat confédéral à Nouméa. Hier après-midi,durant
l'inauguration de cette grande fête dans l'immense stand de " l'Agora "
où le journal " l'Humanité " a pris place, les rencontres simples avec
les pointures de la gauche, des grands syndicats, à l’image du Pierre
Laurent, secrétaire national du PCF, de Philippe Martinez, le chef de
file de la CGT, ou encore de Georges Pau-Langevin, ex-ministre des
Outre-Mers sous la présidence de F. Hollande.
Solidarité avec les travailleurs et les peuples
touches par le cyclone Irma.
Les Organisations CGTG, FO, UNSA,
SUDPTT GWA, UGTG, KDLO, DLO NOWBASTE, TRAVAYE E PEYIZAN, SPEG, MOUVMAN NONM,
LKP, DOUBOUT POU DLO AN NOU, SPA :
- Apportent leur pleine et
entière solidarité aux Travailleurs et aux Peuples de l’ensemble des îles de la
Caraïbe touchés par le cyclone IRMA et singulièrement aux habitants de
Saint-Martin et de Saint-Barthélemy ;
- Condamnent avec la plus
grande fermeté la gestion COLONIALE, « MENFOUTISTE »,
TOURISTIQUE et RACISTE de cette crise par l’Etat colonial français et cela avec
une étonnante passivité des élus.-
Louis Kotra-Uregeï et Sylvain Pabout faisaient partie des
militants mobilisés.
Social. Le syndicat dénonce « la mise à l’écart » du numéro deux de la DITTT, du poste de directeur, actuellement vacant.
Devant
le portail fermé de la Vallée-du-Tir, de grandes banderoles
interpellant sur « l’accès des Kanak aux postes à responsabilité » et
une centaine de militants. « Cette mobilisation, c’est un énième sursaut
pour le rééquilibrage, qui est la raison d’être de l’USTKE, pointe
Mélanie Atapo, vice-présidente. La DITTT a un directeur adjoint Kanak
qualifié, compétent, reconnu en interne, qui a passé les étapes de
sélection. Mais on fait tout pour ne pas le faire monter ». Georges
Séléfen, directeur adjoint depuis 2013, est candidat au poste de
directeur de la DITTT, vacant du fait du départ en retraite de Jean
Laurent, 65 ans, acté en juillet.
L'USTKE défend pour la énième fois l'accès des kanak aux postes à
responsabilité. Qu'en est-il du rééquilibrage, de l’emploi local dans
les entreprises privées, dans les services du gouvernement ou bien
encore dans d’autres collectivités ? Alors que notre Organisation
syndicale s'est mobilisée fortement dans les rues de Nouméa le 3 août
2016 sur le thème du " Rééquilibrage ", suivi d'un colloque organisé à
l'UNC dans la foulée de cette manifestation, le 19 août 2016. La
question de l’accès des kanak aux postes à responsabilité revient sur la
table avec la non-nomination d’un cadre kanak au poste de directeur de
la DITTT (*). Explications des raisons de cette mobilisation principalement devant les locaux de cette direction du gouvernement.
« Ce matin, l’USTKE est présente devant la DITTT(*) et la DIMENC (**)
pour dénoncer la discrimination concernant Mr Georges Selefen. Il a
été évincé de manière arbitraire du poste de directeur qu’il a occupé
par intérim pendant quatre mois. Il faut préciser qu’il est directeur
adjoint depuis trois ans. Il a reçu des avis favorables. Mr Germain,
président du gouvernement l’a évincé avec l’appui d’un arrêté signifiant
la nécessité absolu de faire revenir, Mr Laurent, ancien directeur
retraité, âgé de 65 ans. Nous considérons que c’est une injustice voire
du racisme. En août dernier nous avons fait une marche sur le thème du
rééquilibrage, il s’en est suivi un colloque, et malgré cela on est
confronté à ce genre d’injustice au quotidien. Des kanak arrivent sur le
marché de l’emploi et à chaque fois, ils trouvent des portes fermées ou
on ne leur facilite pas l’accès aux postes à responsabilités », indique
Mélanie Atapo, 1ère vice-présidente de notre Organisation syndicale.
Y’a-t-il d’autres cas ? « Il y a le cas de Mr Waïa et Mr Waheo au Centre
de rééducation de Païta, il y a le cas d’une camarade à l’IFPSS (**).
D’autres exemples comme ceux cités précédemment existent. De nombreux
kanak se retrouvent exclus du marché de l’emploi. C’est inadmissible que
l’on soit encore là à se battre pour justifier les compétences des
kanak. Nous sommes à l’aube de 2018, mais malheureusement, les Accords
de Matignon-Oudinot et l’Accord de Nouméa (ADN) ne correspondent pas en
termes d’emploi à la réalité du terrain. Force est de constater que le
rééquilibrage est diluée voire noyée dans l’ADN. Depuis la création de
notre Organisation, notre cheval de bataille demeure le rééquilibrage »,
précise la 1ère vice-présidente de l’USTKE.
Durant toute la
matinée du vendredi 8 septembre, les camarades ont bloqué les accès
principaux menant à la DITTT et à la DIMENC.
(*) : DITTT : Direction des Infrastructures, de la Topographie et des Transports Terrestres Nouvelle-Calédonie.
(**) DIMENC : Direction de l’Industries, des Mines et de l’Energie de Nouvelle-Calédonie.
(***) IFPSS : Institut de Formation des Professions Sanitaires et Sociales de Nouvelle-Calédonie.
Bonjour Camarades, Le
Bureau Confédéral Elargi qui s'est tenu hier a décidé de faire une
journée de grève devant la DITTT ce vendredi 8 septembre à partir de
6h00. Cette mobilisation a pour but de dénoncer la nomination du
directeur pourtant parti à la retraite à la place d'un kanak qui malgré cela à assurer le poste de Directeur Adjoint avec succès recevant des avis favorables pour prendre le poste de Directeur.
Une fois de plus le petit kanak est écarté d'un poste à responsabilité,
après les deux camarades du Centre de rééducation de Païta, une
camarade de l'IFPSS, maintenant c'est la DITTT via le Président du
Gouvernement qui écarte un kanak. C'est la goutte d'eau de trop
faisant déborder la vase. Camarades c'est maintenant qu'il faut se
mobiliser face à l'injustice dans le monde du travail du système
colonial, on n'est plus considéré ici chez nous. Il est vrai qu'en
terme de timing c'est un peu trop juste, mais on se doit de réagir
pendant que c'est encore chaud, je vous convie à cette journée de grève
initiée par le collège honoraire, soutenue par le Bureau Confédéral et
l'ensemble des SG des Fédérations. La Fédération Fonction
Publique se doit de participer activement à cette journée car les
services publics de ce pays est le tremplin des gens de 22milles avant
de trouver une place dans le tissus économique du pays.
MALGRE LES DIPLOMES LES COMPETENCES LE SYSTEME COLONIAL CONTINUE A MARGINALISE LE KANAK CHEZ LUI.......... VIVE L'USTKE ET QUE LA LUTTE CONTINUE
Pour information: écoutez notre radio Djiido à partir de 12h00, Le
président Fondateur de l'organisation est l'invité. Vous saurez les
tenants et aboutissants de cette journée de mobilisation.
La Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie
participeront, pour la première fois en tant que membres à part entière,
au Forum des îles du Pacifique, le principal rendez-vous politique
d'Océanie, qui débutera mardi à Apia, la capitale des îles Samoa. Ces
deux collectivités françaises d'outre-mer étaient jusqu'à l'an dernier
membres associées du Forum, implicitement réservé aux pays indépendants.
Polynésie et Calédonie ont démontré qu'elles disposaient de
suffisamment d'autonomie au sein de la République française, pour
participer à la stratégie politique océanienne.Le Forum accueille
désormais dix-huit pays, dont l'Australie et la Nouvelle Zélande. Les
autres sont surtout de petites îles, mais qui disposent d'une vaste
surface maritime. Cette année, il devrait être question de la lutte
contre le réchauffement climatique, de la surveillance des zones de
pêche, et des maladies non-transmissibles, de l'obésité qui cause des
ravages sanitaires dans la plupart de ces îles. Les chefs d'Etat se
pencheront enfin sur les menaces de la Corée du Nord envers Guam, une
île du Pacifique qui abrite une base américaine. (Photo AFP.)
Ancien garde des sceaux, Jean-Jacques Urvoas, maître de conférences à
l’université de Bretagne-Occidentale, a rédigé en juillet une note
publiée par le Club des juristes dans laquelle il propose des pistes
pour l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.
Comment analysez-vous la situation en
Nouvelle-Calédonie à l’approche de l’échéance du référendum d’accession à
la souveraineté ?
Je suis très préoccupé. Le terme est fixé, c’est l’automne 2018, et
beaucoup de questions restent à régler pour éviter d’aboutir à une
impasse. Je crains un référendum qui serait vécu par une partie de
l’opinion calédonienne soit comme un triomphe exalté, soit comme une
défaite amère. Dans les deux cas, personne ne gagnerait.
Le premier ministre, Edouard Philippe, a dit vouloir
s’engager pour mener à terme ce processus. L’Etat vous semble-t-il
avoir pris la mesure des enjeux ?
La mention par le premier ministre de la Nouvelle-Calédonie, lors de sa déclaration de politique générale, et de son « engagement personnel »
était une bonne nouvelle. Ce dossier est historiquement un dossier du
premier ministre. Pour les Calédoniens, l’interlocuteur, c’est Matignon.
Il lui faut maintenant être audacieux. Le prochain comité des
signataires, après les sénatoriales, est le rendez-vous à ne pas
manquer. Cela veut dire qu’il doit être préparé et, pour le moment, il
n’y a pas grand-chose. Cela ne tient pas qu’à Edouard Philippe puisque
les Calédoniens sont en train de recomposer leur gouvernement et le
Congrès n’a pas pu élire le président. Il n’en demeure pas moins que les
intentions du premier ministre sont, pour le moment, inconnues. Par
exemple, ce à quoi je l’invite, a-t-il l’intention d’agir pour que le
prochain comité des signataires arrête l’intitulé de la question qui
sera posée au référendum ?
Votre note sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie évoque plusieurs pistes...
A un peu plus d’un an du référendum qui doit décider de l’avenir
institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, marquant la sortie de l’accord
de Nouméa du 5 mai 1998, de multiples incertitudes continuent d’en
perturber la préparation. L’élection du nouveau gouvernement du
territoire, jeudi 31 août, n’en est qu’une des dernières péripéties.
Cette élection avait été rendue nécessaire à la suite de la démission de
Philippe Dunoyer (Calédonie ensemble, CE, centre droit), élu député et
contraint d’abandonner ses fonctions au sein de l’exécutif territorial
en application des règles de non-cumul des mandats. La Nouvelle-Calédonie est en effet dotée, en vertu des accords de
Matignon du 26 juin 1988 et de l’accord de Nouméa, d’un statut spécial
lui assurant une forte autonomie et de larges transferts de compétences
(hors compétences régaliennes). Le Congrès, émanation des trois
Assemblées de province (Nord, Sud, îles Loyauté) élues tous les cinq
ans, est une assemblée législative au sens propre : il adopte des lois,
soumises au préalable au Conseil d’Etat et, éventuellement, à la censure
du Conseil constitutionnel. Les fonctions exécutives sont assurées par
un gouvernement élu à la proportionnelle des groupes du Congrès. A l’heure actuelle, les différentes composantes anti-indépendantistes
y disposent d’une majorité de six membres sur onze, dont cinq pour la
« plate-forme » constituée autour de CE. Le gouvernement élu jeudi, dans
lequel trois nouveaux membres font leur entrée, reproduit ces
équilibres. Cependant, son président n’a pu être élu dès le premier
tour. Philippe Germain (CE), qui brigue sa propre succession, va devoir
négocier avec Les Républicains calédoniens, qui disposent d’un siège,
pour obtenir la majorité absolue. En attendant qu’un accord se dégage,
le gouvernement sortant va continuer à expédier les affaires courantes.
Fortes attentes
Les acteurs calédoniens – en dépit, ou à cause, des divisions qui les traversent – nourrissent de...
La cérémonie de réconciliation des trois veuves s’est déroulée en 2005 sur le Larzac, en présence de José Bové.
De nombreux espoirs communs ont soudé les anciens de la lutte au peuple autochtone.
Larzac, 12 juin 2005. Sur la parcelle de terre qui leur a été offerte,
les kanak s'apprêtent à vivre, aux côtés des paysans du plateau devenus
leurs amis, un moment lourd de sens. Trois veuves du peuple autochtone
sont présentes.L'une épleurée par l'assassinat, le 4 mai 1989, de son
mari Jean-Marie Tjibaou, figure du nationalisme kanak, l'autre par la
perte, le même jour, de son cher Yeiwéné Yeiwéné, également engagé pour
son peuple.
La troisième tient un rôle plus difficile encore. Son mari, Djubelly
Wéa, a tué les deux hommes, avant d'être abattu à son tour. Marie-Claude
Tjibaou, Hnadrune Yeiwéné et Manaki Wéa sont pourtant venues porter un
message de paix.Après des années passées à arpenter le chemin du deuil,
les veuves scellent leur réconciliation sur le Larzac.