Les
échéances électorales prochaines vont-elles se baser sur un recensement
galvaudé et indigne au risque de déboucher sur les mêmes abominations
qui décrédibilisent le processus électoral dans notre pays ?
On ne le dira jamais assez que le
ridicule ne tue pas. Comme le disait également souvent un sage de mon
pays que la politique c’est l’art de mentir. Surtout que si celle-ci est
animée par les acteurs dont la moralité frise l’indécence et la
médiocrité.
Les premiers résultats partiels du
recensement montrent, d’après le gouvernement, que les régions Nord du
pays ont toutes explosés démographiquement attestant une vigueur
économique et sociale, une amélioration des conditions de vie des
populations au point qu’elles accusent un taux d’accroissement de 45%
sur tout le territoire congolais.
Combien d’industries ont été créées dans
ces régions Nord du pays qui puissent justifier un tel engouement ?
Combien d’industries et des sociétés commerciales qui étalent le
dynamisme économique de ces régions pour attirer autant de Congolais?
Combien de pôles universitaires ont été créés dans ces régions qui
occasionneraient l’exode des jeunes pour des besoins éducatifs ? Combien
de logements sociaux ont été implantés dans ces régions qui
accueilleraient cet afflux, si même il était prouvé, de populations
issues d'une ou des générations spontanées ?
Ce départ d'un grand nombre de personnes
quittant les grandes villes comme Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie,
Nkayi, Mossendjo, Loutété et Mouyondzi n’est visiblement observé que par
les seuls yeux des membres du gouvernement qui ont pondu ce tissu de mensonge.
Le règne du tripatouillage, de la tricherie, de la falsification au sommet de l’Etat
Les
résultats de ce recensement montrent aux yeux du monde l’immoralité du
pouvoir SASSOU qui veut absolument s’accrocher au pouvoir au-delà de
2016. Même ses partisans auront du mal à soutenir de tel résultat, car
il leur sera impossible de démontrer que les régions du Sud se sont
vidées de leurs populations pour des destinations moins attrayantes des
régions Nord.
L’hypothèse avancée, selon laquelle
cette disproportion serait le résultat des violences et massacres
perpétrés par le pouvoir de SASSOU, attesterait simplement que ce même
pouvoir reconnait avoir tué massivement les populations du Sud pour
inverser la tendance démographique du Congo.
Nul besoin de tergiverser sur un recensement qui brille par un flagrant mensonge qui n’honore ni ceux qui l’ont
pondu ni encore moins la classe politique longtemps accrochée aux
intérets égoîstes et personnels, qui cautionne de tels inepties avec la
mascarade de concertation d’EWO et DOLISIE. Nous les invitons
aujourd’hui à aller commenter ces résultats au sein de la population
congolaise.
L'UPADS et le PAD viennent de consacrer
des rapports de la plus haute importance au recensement de la population
congolaise tel qu'il a été effectué en 2013 par le régime moribond de
Denis Sassou Nguesso.
Fruit d'un long et minutieux travail,
comparant les procédures utilisées et les résultats exhibés par le
pouvoir autocratique d’Oyo avec les normes internationales, il en
résulte que les élections de cette année et de 2016 seront
nécessairement faussées car c'est le recensement lui-même qui a été
truqué.
Les partis politiques et associations
civiles qui ont participé aux concertations politiques d’Ewo et Dolisie
se sont laissés berner, et ce sont les Congolais qui seront les premiers
à payer le prix de cet aveuglement sous le prétexte de vouloir
pratiquer le consensus électoral.
***
Nous vous invitons à lire les détails de cette énième mascarade du
pouvoir Sassouiste en consultant le lien suivant: http://congo-dechaine.info/content/interpr%C3%A9tation-statistiques-du-r%C3%A9sultat-partiel-du-recensement-source-des-chiffres-pad
Interprétation statistiques du résultat partiel du recensement - Source des chiffres PAD
Soumis par Paul et Mick
Les résultats du recensement ont été
publiés par le parti pour l’alternance démocratique (PAD) en ce qui
concerne 9 départements, 4 sont considérés comme étant du sud du pays.
Tous voient le nombre de leurs électeurs baisser :
- Kouilou (30.217 électeurs potentiels contre 45.977, en 2007), -52%
- Niari (96.231 contre 115.635), -20%
- Pool (92.824 contre 118.297), -27%
- Bouenza (112.894 contre 154.536), -37%
Le total montre une perte globale de 132496 électeurs soit un pourcentage de -44%
5 sont dans le nord du pays, ils voient un très fort accroissement du nombre d’électeurs recensés :
- Likouala (121.881 contre 77.057), +58%
- Cuvette (121.213 contre 78.022), +55%
- Sangha (60.622 contre 42.869), +41%
- Cuvette-Ouest (44.412 contre 36.499), +22%
- Plateaux (116.913 contre 87.295). +34%
Le total montre un accroissement global de 143299 électeurs soit un pourcentage de 45%
Le différentiel global est donc de 275795 électeurs en 7 ans entre sud et nord.
Nous
attendons avec impatience les résultats de la Lékoumou (Sud) qui ont
très peu de chances d’inverser la tendance, et ceux des grandes villes
(Brazzaville et Pointe-Noire) qu’on pourra difficilement intégrer à ces
statistiques compte tenue de la grande variété ethnique de leurs
populations.
Que peut-on en conclure ?
Hypothèse 1 :
Les efforts du gouvernement pour développer les attraits du nord, entre
autre par la création d’emplois et la réalisation d’infrastructures de
base à porté ses fruits et les populations ont opéré une migration
massive vers les régions septentrionales. Arithmétique : 7 ans = 1825
jours 132498 électeurs se déplaçant représente la moitié de familles
soit plus de 36 familles migrant chaque jour avec leur mobilier (A
supposer que l’exode ait commencé tout de suite et ait été régulier) Ça
ne devrait pas passer inaperçu, qui les a vus ? Où ont-ils été logés ?
Leur absence sur les lieux de départ est-elle constatable ?
Hypothèse 2 : Les statisticiens on commis une légère erreur de calcul qu’ils ne vont pas tarder à rectifier.
Hypothèse 3 : Une épidémie
fulgurante a décimé les populations du sud alors que l’évolution de la
natalité dans le nord en faisait exploser la démographie.
Hypothèse 4 : Forcément très improbable, il y aurait fraude.
Les partis d’opposition qui refusent ces résultats
auraient-ils de bonnes raisons de penser qu’ils sont les dindons d’une
farce soigneusement orchestrée par le gouvernement et qu’ils se sont
bien fait avoir à Dolisie après l’expérience d’Ewo.
Nous vous laissons conclure.