Un engin artisanal a explosé dans la nuit de lundi à mardi, soufflant la
porte d'entrée en verre de la société Variscan Mines, à Orléans. Des
inscriptions en breton ont été taguées sur les murs. L'acte a été revendiqué. En Bretagne, Variscan dispose de 7 permis de prospection, contestés localement.
Une perquisition a été menée au
Sénat, le matin du 23 mai, visant des bureaux du groupe Les Républicains
(LR, ex-UMP), dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de
détournements de fonds publics au profit de sénateurs UMP.
«Nous avons reçu ce [lundi]
matin une visite du juge d'instruction» qui «s'est présenté pour avoir
des documents comptables», «nous avons remis à la justice les documents
concernés», a expliqué à l'AFP une source au sein du groupe LR (ex-UMP). L'affaire
avait été révélée par Mediapart : des juges financiers sont saisis
depuis novembre 2013 de cette enquête qui porte sur des faits présumés
d'abus de confiance et de recel de ce délit, ainsi que de détournement
de fonds publics. Selon des sources concordantes, la perquisition
visait des documents en lien avec l'Union républicaine du Sénat (URS),
une ancienne association sénatoriale qui recevait des financements du
groupe UMP et dont l'ex-secrétaire général, François Thual, a été mis en
examen en juillet 2015 pour détournement de fonds publics.
Une perquisition a été menée au #Sénat dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de détournements de fonds au profit de sénateurs #LR
Ce dernier avait livré son témoignage au Monde
en novembre 2014 : «Jusqu'à cet été, j'allais tous les mois, ou
presque, retirer entre 5 000 et 6 000 euros en liquide de l'un des
comptes de l'URS et je le remettais au trésorier du groupe UMP du Sénat,
Jean-Claude Carle [...] J'agissais sur demande. On m'indiquait le
montant à débiter au téléphone. Je me rendais [à la banque] je
récupérais les espèces, glissais les billets dans ma poche et je
rentrais en taxi au Sénat», détaillait-il alors. «Ils avaient
besoin de liquide car les sénateurs avaient des frais, m'expliquait-on
au téléphone», relevait encore François Thual. «C'est tout à fait faux.
M. Thual ne m'a jamais rien remis», avait alors réagi le sénateur
Jean-Claude Carle auprès de l'AFP.
L'enquête
des juges René Cros et Emmanuelle Legrand porte également sur des fonds
perçus par le sénateur UMP de l'Yonne Henri de Raincourt, y compris
lorsqu'il était ministre de Nicolas Sarkozy. L'élu avait admis
avoir perçu 4 000 euros par mois versés depuis un compte au nom de son
groupe politique. Il avait évoqué «des aides et des soutiens pour une
activité parlementaire», expliquant que les sommes reçues lorsqu'il
était ministre correspondaient à une activité antérieure. En mai 2014,
le groupe LR (ex-UMP) avait démenti «formellement tout détournement de
fonds publics».
L'ancien patron des stups soupçonné d'être au cœur d'un trafic de drogue
Un témoin présenté comme un infiltré met en cause François Thierry dans "Libération".
Une nouvelle affaire Neyret ?
François Thierry, l'ancien patron de la lutte antidrogue, est accusé
d'avoir facilité l'importation en France de plusieurs dizaines de tonnes
de cannabis, selon des révélations publiées lundi 23 mai dans Libération.
L'ancien chef de l'Office central pour la répression du trafic illicite
de stupéfiants (OCRTIS) aurait profité de sa position pour participer
à un trafic de drogue. Francetv info reprend les éléments de cette
histoire.
Tout
comme pour les gisements de pétrole, d’uranium et de platine, pour les
sulfates et les sultans du nickel c’est bientôt la fin ! Si les
ressources géologiques de l’or vert ne disparaîtront sans doute jamais
de l’écorce terrestre, en revanche ce qui restera de ses réserves
exploitables sera tellement coûteux à extraire et à valoriser que le
nickel sera soit destiné à des marchés de niche extrêmement réduits pour
une production stratégique de métal raffiné de très haute qualité, soit
progressivement remplacé pour les applications traditionnelles par des
sources alternatives. Dans son rapport inachevé, on se souvient qu’Anne
Duthilleul avait pour la première fois évoqué en Nouvelle-Calédonie
l’idée même de la finitude de la ressource minière. Selon l’hypothèse
avancée et généralement acceptée d’un coefficient de 2 entre les
ressources géologiques et les réserves minières exploitables, et sur la
base du rythme d’exploitation que devait connaître le territoire, cette
projection indiquait une durée de 50 années pour les garniérites et 120
ans pour les latérites. A l’échelon mondial, si l’essentiel des
ressources naturelles reste fort heureusement inexploitable,
l’estimation de la période d’épuisement des réserves de nickel est de 50
ans. Selon le très informé service géologique des Etats-Unis, les
ressources en nickel à une teneur moyenne de 1% seraient de 130 millions
de tonnes, tandis que la durée d’exploitation des réserves actuelles
est estimée à 40 années, soit 80 millions de tonnes à raison d’une
consommation annuelle de 2 millions de tonnes. Ainsi, inexorablement,
l’or vert qui rythme aujourd’hui l’activité économique, politique et
sociale du territoire calédonien deviendra pour les générations futures
la 14e ressource non-renouvelable amenée à disparaître du fait de l’exploitation humaine intensive.
Une disparition inéluctable. Pour l’heure, il est
bien sûr inutile de vouloir lire dans une boule de cristal et s’attacher
à prédire la date exacte de la fin du nickel car ce jour fatidique
dépendra de l’adéquation entre la qualité de nouveaux gisements
exploitables et les alternatives qui se développent avec, pour et autour
des nouvelles convergences technologiques. En revanche, il convient
d’être conscient que les problèmes économiques engendrés par cette
disparition inéluctable interviendront bien avant la date de cette mort
annoncée. Evidemment, pour les empiristes et autres matérialistes de la
pensée, le nickel sera toujours présent dans le sous-sol calédonien,
dans les nodules polymétalliques nappant le fond des eaux territoriales
(françaises) et au cœur des astéroïdes (non-encore revendiqués).
Toutefois, son utilité et son mode de valorisation auront totalement
changé car les vertus anticorrosives qui donnent de la valeur au sulfate
de nickel ne sont pas exclusives. Bien sûr, de nouveaux besoins en
métal de très hautes qualités se développent, notamment dans l’armement
et l’aérospatial. En revanche, du fait de l’épuisement de la ressource
et de la baisse des teneurs, le coût d’extraction et de transformation
en métal du petit minerai devient si élevé que ce surcoût effectif est
inéluctablement affecté à la recherche et au développement de nouvelles
alternatives. Déjà, le recours à la fabrication de fonte de nickel par
l’aciérie intégrée chinoise à partir de 2006 est un signe de transition
irréversible. De même, l’usage aujourd’hui généralisé du chrome, du
titanium et du lithium réduit la part du nickel austénitique dans
diverses applications et secteurs tels que la construction,
l’électroménager, la pétrochimie ou la fabrication de batteries. Plus
encore, comme pour le pétrole et la production récente du gaz de schiste
aux Etats-Unis, la fin annoncée de l’exploitation à grande échelle du
nickel générera non pas une tendance haussière due à la raréfaction de
la matière première qu’elle est supposée accompagner, mais au contraire
une surproduction qui fera plus encore baisser les cours du nickel au
LME. N’y sommes-nous pas déjà ? Sans aucun doute et pour se faire une
idée de ce qui nous attend, il suffit de prendre conscience que le prix
du baril de pétrole n’a jamais été aussi bas, alors que la ressource
conventionnelle qui rythme nos déplacements devrait disparaître au cours
des toutes prochaines décennies. Signe du temps qui passe, au Japon le
nombre de bornes électriques a aujourd’hui dépassé celui des stations
essence…
Un phénomène de fin de cycle. Cette surabondance
de l’offre de nickel est symptomatique d’une fin programmable autant que
d’un phénomène pernicieux qui affecte déjà et plus particulièrement la
Nouvelle-Calédonie pour les principales raisons suivantes : (1) les
ressources exploitées localement se limitent au nickel et pour une part
négligeable au cobalt ; (2) à l’exception de quelques massifs importants
ou isolés, les hautes teneurs en nickel ont quasiment toutes été
prélevées ; (3) les coûts d’extraction et de transformation du minerai
de nickel en métal par l’industrie locale ne sont plus – et ne seront
plus – compétitifs ; et enfin pour couronner le tout (4) nos oligarques
ne sont hélas pas des visionnaires. Pour s’en convaincre il suffit de
regarder vers les pays producteurs qui pourraient jouer demain, ou
jouent dès aujourd’hui, un rôle important dans la gestion de cette fin
de cycle des ressources nickélifères. Notre voisin australien détient
par exemple des ressources en nickel bien plus importantes que celles
dont dispose la Nouvelle-Calédonie, soit environ 23% des réserves
mondiales exploitables contre 14% pour le territoire, 11% pour le Brésil
et 10% pour la Russie. La concentration des principaux métaux dans l’outback
fait toutefois de l’ile continent une exception. Contrairement à la
Nouvelle-Calédonie son économie est bien plus diversifiée en termes
d’extraction minière, sans compter ce que représentent le tourisme et
l’éducation comme sources alternatives de revenus au niveau du commerce
extérieur. Malgré et surtout à cause de l’abondance de ses réserves,
l’extraction du nickel y reste comparativement marginale bien que
supérieure à celle de la Nouvelle-Calédonie, les règles de l’économie de
marché priment sur les considérations intempestives du contrôle et de
l’accès à la ressource, tandis qu’au plan social la précarité des
emplois sur mine est considérée comme une contrepartie logique des
salaires élevés. Plus au Nord, l’Indonésie dispose de réserves plus
limitées, environ 4,5 millions de tonnes. Pour autant sa proximité
géographique par rapport au marché chinois et le faible coût de sa main
d’œuvre en font un concurrent redouté et apprécié par le consommateur
final. Pour sa part, la Russie dispose de réserves également inférieures
à celles du territoire, 7,9 millions de tonnes, mais le nickel sulfuré
qui représente 40% des ressources mondiales est un coproduit résiduel
extrait à un coût de production ridiculement bas. En effet, le minerai
de nickel est beaucoup moins cher à produire puisqu’il est extrait avec
plus d’une dizaine d’autres métaux, raison pour laquelle les russes
comme Norislk Nickel inondent le marché déjà saturé avec des coûts de
production imbattables. Compte tenu de cette compétitivité de
l’extraction des minerais sulfurés, de la surabondance de l’offre qui en
résulte et de l’épuisement inéluctable des réserves mondialement
exploitables, il est peu probable de voir la remontée éventuelle
des cours du nickel permettre aux mines et usines calédoniennes d’être
concurrentielles. Aussi, que l’on ne s’y méprenne pas. La fin annoncée
du nickel, c’est d’abord et avant tout celle des industries les moins
compétitives. Telle est la dure réalité du marché qui n’épargnera pas
les unités de production non performantes momentanément soutenues (ou
pas) par l’actionnariat. Aussi, s’entendre dire par une pseudo-expertise
parisienne que pour s’en sortir la Nouvelle-Calédonie doit être
autonome par rapport aux multinationales et au monde extérieur peut
laisser perplexe. Entendre Didier Julienne dire que cette autonomie
passe nécessairement par l’élaboration d’une doctrine nickel peut même
prêter à sourire. Sans doute s’agisse-t-il là aussi d’un phénomène de
fin de cycle.
Heureusement que le ridicule ne tue pas,les
"blancos" manifestent dans les colonies françaises contre les violences
! Avant c'étaient les gardiens de la paix, maintenant ce sont les
forces de l'ordre ? ...
Ici c'est "La force de la Culture face, à la culture de la force."
Les policiers dénoncent « la haine anti-flics »
Près d’une centaine de personnes ont
manifesté hier à Nouméa pour apporter leur soutien aux forces de
l’ordre. L’appel à la mobilisation était national mais les
fonctionnaires ont décrit une situation locale qui se dégrade.
L’ensemble des syndicats de la police nationale
étaient réunis hier midi sur la place des Cocotiers pour répondre à
l’appel national. Au-delà de leur propre mal-être, c’est celui de toutes
les forces de l’ordre du territoire qu’ils ont voulu relayer.
les clims, les porsches, les hummers, les panamapapers ... sont comptés dans les chiffres ?? et la fraude électorale, le pillage des matières premières et le vol des terres ... ???
Délinquance : les chiffres 2015
L'an dernier 1500 délits de plus ont été enregistrés en Nouvelle-Calédonie !Le bilan 2015 de la délinquance est inquiétant.
Plusieurs chiffres inquiètent les autorités.
Violences physiques en hausse et des cambriolages qui augmentent de 18%...
La part de la délinquance juvénile passe de 24 à 29 %.
Les jeunes sont impliqués à 60 % dans les cambriolages.
On note aussi une recrudescence des agressions envers les forces de l’ordre.
En
matière de sécurité et de délinquance, une mission des inspections de
la Gendarmerie et de la Police Nationale vient d'arriver sur le
territoire.
Une évaluation des dispositifs de sécurité va également être effectuée.
Décryptage d’un
terme qui apparaît ou resurgit dans le débat public. Aujourd’hui,
l'islamo-gauchisme. De la famille des «insultes policées et
intellectuelles», l’expression a de nouveau été utilisée récemment par
Elisabeth Badinter.
Islamo-gauchisme, aux origines d'une expression médiatique
C’était le 2 avril dans le Monde, dans la bouche d’Elisabeth Badinter : «Etre traité d’islamophobe est un opprobre, une arme que les islamo-gauchistes ont offerte aux extrémistes.»
[1] La construction idéologique des droits de l’homme
La révolution française qui accoucha de la première déclaration des droits de l’homme et du citoyen
fait suite à la convocation des états-généraux par Louis XVI en 1789
qui vont être l’occasion pour le tiers-état d’exprimer son
mécontentement et de dénoncer les privilèges dont jouissent la noblesse
et le clergé, notamment en matière fiscale.
Le conseil municipal, qui s’est tenu mardi
soir, a voté trente-deux délibérations. Tour d’horizon des principaux
sujets marquants, notamment celui concernant l’armement de la police.
Le conseil de mardi a notamment permis de dévoiler
le détail des armes dont disposera la police municipale. Les modèles
choisis appartiennent à la catégorie des « moyens de force
intermédiaires », des matériels de défense et de protection.
S’agissant du nickel.Le
terme « compétence minière » revêt une double signification. Il fait
tantôt référence à une discipline ou un domaine d’activité dont une
personne physique ou morale aurait la charge, tantôt à la capacité de
cette dernière de mener avec succès et efficacité la mission qui lui est
confiée. Outre cette duplicité, les deux signifiés sont étroitement
liés puisque un domaine de compétence est généralement confié à
quelqu’un de compétent, du moins devrait-il en être ainsi. Inversement,
le degré de compétence d’une personne tend à déterminer l’étendue des
prérogatives qui lui sont conférées…
Deux semaines après la diffusion de l’affiche du syndicat CGT info’com
ayant beaucoup fait parler d’elle, le syndicat a remit le couvert
dimanche 1er mai au soir. Sur cette nouvelle production, on voit que la
manifestation de la journée des travailleurs-ses et la féroce répression
qui l’a accompagnée est passée par là, emportant avec elle notamment
l’hypothèse selon laquelle la police serait là « pour protéger les
citoyens ». Le message des syndicalistes de l’information et de la
communication est clair : le sang des manifestants ne doit plus couler
sur le pavé, « STOP À LA REPRESSION ! ».
«Il
est difficile de faire entendre au colon européen qu'il existe d'autres
droits que les siens en pays arabe et que l'indigène n'est pas
taillable et corvéable à merci», lit-on dans un rapport de Jules Ferry
de 1884.
Il se dégage nettement, à la lecture de ce rapport, que le système
colonial n’ait pas pour vocation d’apporter le bonheur ou la sérénité
aux peuples colonisés. Plusieurs événements de l'histoire coloniale
peuvent étayer cette thèse. Pour le cas de l'Algérie, les événements de
mai 1945 sont là pour nous rappeler la domination effrénée des
colonialistes. Toutefois, la participation des colonisés à la chute du
nazisme, lors de la Seconde Guerre mondiale, laisse, quand même,
entrevoir une brèche de liberté.
La terre
occupe une place centrale dans les revendications du peuple kanak. Un
documentaire genevois suit un militant de cette cause.
Ils ne sont au départ ni
cinéastes, ni réalisateurs, ni journalistes... Pourtant, les Genevois
Stéphane Pecorini et Fabienne Gautier ont réussi leur rêve: tourner un
film sur la situation du peuple kanak. Résultat: un documentaire
poignant, Rien ne se fait dans le ciel, qui constitue une introduction
originale au sort réservé par la France aux autochtones de
Nouvelle-Calédonie et à leur résistance. Un regard qui a le mérite de
s'attarder sur l'une des fondations du rapport colonial: la propriété de
la terre.
Un
policier, équipé d'un "flashball", s'interpose entre des groupes de
supporteurs marseillais et parisiens, dimanche 25 octobre à Marseille. AP/STR
Amnesty International s'alarme dans son rapport annuel des allégations de violences policières et d'usage excessif de la force en France. L'organisation de défense des droits de l'homme critique aussi la supposée légèreté des enquêtes sur les faits impliquant les policiers. "Les procédures disciplinaires et les enquêtes judiciaires sur de tels incidents continuent d'être loin des standards internationaux", lit-on dans le document.
Au
rayon des soupçons de bavures policières, Amnesty s'intéresse à trois
cas qui montrent que les enquêtes sur ces faits sont loin d'être
satisfaisantes. L'ONG s'intéresse notamment à la mort d'Abou Bakari
Tandia, un Malien sans papiers mort en garde à vue en janvier 2005 à
Courbevoie, à celle d'Abdelhakim Ajimi à Grasse en 2008, après son
arrestation par la police et à celle d'Ali Ziri, un Algérien de 69 ans de passage en France, mort à Argenteuil en juin 2009 après son arrestation par la police (voirsituation pays par pays).
L'organisation estime que la mise en place de nouveaux fichiers de police visant des personnes non condamnées laisse craindre une atteinte à la présomption d'innocence. Le projet de réforme de la justice avec la suppression du juge d'instruction "menace d'affaiblir le contrôle indépendant des forces de l'ordre", dit le rapport.
Amnesty critique par ailleurs la politique d'expulsion
d'immigrés et de demandeurs d'asile, soulignant que des mineurs non
accompagnés et des Afghans ont été renvoyés chez eux, alors que leur
pays est en guerre. Toujours au chapitre de lapolitique de l'immigration, Amnesty déplore l'opération menée en septembre 2009 contre la "jungle" de Calais et
les campements sauvages d'immigrés afghans. Il est remarqué que les 140
adultes arrêtés ont été libérés mais laissés sans abri puisque leur
campement a été détruit.
L'organisation
accorde cependant un bon point à la France en soulignant qu'elle a
accueilli deux détenus algériens libérés de la prison américaine de
Guantanamo à Cuba, que leur pays refusait de laisserrevenir, bien qu'ils soient blanchis des accusations de terrorisme.
Des membres indépendantistes des
commissions électorales ont demandé l’inscription systématique des
personnes de statut coutumier, qu’elles soient inscrites ou non sur la
liste générale.
Un registre coutumier pas très bien tenu, une
population kanak qui n’a pas toujours le réflexe de s’inscrire,
plusieurs militants indépendantistes demandent un changement des règles
d’établissement de la liste référendaire.
Hier, pour la première fois, les commissions administratives
spéciales chargées d’établir la liste référendaire, se sont réunies
dans plusieurs communes. Et le moins que l’on puisse dire est que les
premiers échanges entre indépendantistes et non indépendantistes ont été
parfois vifs. Certains membres indépendantistes des commissions ont
déclaré d’entrée de jeu qu’ils ne reconnaissaient pas le travail de
défrichage effectué par le haussariat qui a abouti à une liste de 145
000 personnes susceptibles d’être inscrites d’office sur cette liste.
Ce
travail avait permis que 65 467 personnes de statut coutumier, donc
kanak, puissent être inscrites automatiquement, ainsi que 80 000
personnes de droit commun (les autres). Par ailleurs environ 5 000
personnes doivent faire des démarches d’inscription, avec les documents
prouvant qu’elles remplissent les conditions requises pour participer à
la consultation de 2018.
Publié le 02 mai 2016 Ce dimanche 1er mai, l'invité politique de la rédaction était Louis Kotra Uregei, président du parti travailliste.
Pour le parti, il reste beaucoup à faire, notamment en matière d’emploi local et de rééquilibrage.
Fête du travail - 1er Mai : un devoir de mémoire
C'est
l'occasion de se remémorer l'histoire des travailleurs, l'histoire des
syndicalistes qui ont donné leur vie pour que ceux d'aujourd'hui,
bénéficient de droits tels que : les congès payés, ou la couverture
social.
Tout syndicaliste se doit de célébrer le 1er mai. Au
pays, c'est l'USTKE. En 1982, la première marche a réuni une
cinquantaire de personnes. Nous avions traversé Nouméa jusqu'à Magenta.
Depuis, la tradition perdure.
Premier cheval de bataille : l'emploi local
Plus que jamais, ce combat est d'actualité. Voyez les revendications sur le rééquilibrage.
Beaucoup d'annonces ont été faites mais dans la réalité les kanaks sont absents partout.
Exemple avec ces chiffres :
Au moment des accords de Matignon-Oudinot, dans la police, le taux de
kanak était de 60%. Au moment de l'accord de 1998, ce pourcentage était
tombé à 35%. Aujourd'hui dans la police, ce taux est à 22%. C'est
absolument anormal !
On a pas signé les accords pour çà !
Pourquoi les kanak seraient ils absents des postes administratifs?
On refuse l'embauche des kanak, on refuse des promotions aux kanak
On refuse l'embauche des kanak, on refuse des promotions aux kanak
Dernièrement, on a proposé des CV de jeunes kanak bardés de diplômes et
d'expérience. Mais ils sont embauchés nulle part. On a des cas très
précis. E cela n'est pas normal.
On a signé les accords avec des volontés de formation pour préparer nos
jeunes à la prise de responsabilités. Tout çà est bloqué par les flux
migratoires. Il y a une relation de cause à effet.
Les travers : " l'emploi local localisé "
Quand
vous êtes en situation, il n'y a pas de travail, les passions sont
exacerbées. A un moment donné, il y a une saturation du marché de
l'emploi. Les gens veulent du travail.
Après le congrès de 2010, à Ponérihouen, il a été décidé de revenir au sein des instances du dialogue social.
Les conditions de lutte ont changé. Des choses se sont améliorées dans le monde du travail grâce aux actions de l'USTKE.
Exemple : les comités d'entreprises prévus par la loi que des patrons refusaient de mettre en place.
La ressource nickel
N.D : Les retombées de
l'exploitation nickel, des ressources dites "indispensables" pour
financer l'avenir du pays en particulier en cas d'indépendance, ne sont
plus aussi sûres.
Dès le conflit des rouleurs on avait tiré la sonnette d'alarme.
Cette crise du nickel est dure et elle va impacter le secteur minier. Il
faut autoriser temporairement l'exportation, vers la Chine, de minerai
avec des teneurs en nickel réglementées.
Faire
de la politique politicienne au lieu de prendre en considération de
manière objective, la situation économique, et les conséquences sociales
On
a vu des postions doctrinaires sur le sujet pour s'opposer aux
exportations : " faire de la politique politicienne au lieu de prendre
en considération de manière objective, la situation économique, et les
conséquences sociales."
On a jamais prétendu que le financement de l'indépendance, serait assuré
par le nickel seul. D'ailleurs, depuis que les kanaks se sont investis
dans l'exploitation minière, il y a eu de la diversification qui s'est
faite en parallèle.
Certes, on subit au niveau mondial les cours et les stocks de nickel,
mais il reste, néanmoins, un secteur stratégique qui compte beaucoup
pour l'indépendance.
Le corps électoral provincial
Dès le départ, c'est moi qui ai lancé le terme de fraude électorale.
Ne serait ce que sur la base de ces 301 personnes qui n'auraient jamais dû être présentes sur les listes.
On va prouver que les 6000 personnes concernées par les recours ne doivent pas être sur les listes, elles doivent être radiées.
On a fait le choix d'une démarche indépendante
On a fait le choix d'une démarche indépendante".
Lorsque l'on a vu les conclusions du comité des signataires, on a tout de suite dénoncé et rejeté ces conclusions.
J'irai même plus loin, ceux qui ont signé ces conclusions, mais qui les a
habilité à déclarer que ce dossier, le litige, était politiquement
clos.
Je n'ai pas eu connaissance d'un congrès indépendantiste qui est engagé ou validé ce genre de position.
Corps électoral référendaire
N.D : Environ 20 000 kanak ne seraient pas inscrits sur cette liste.
Ce n'est pas un désintérêt de leur part, c'est une manipulation de l'Etat.
Je
rappelle qu'il n'a jamais été question d'inscription automatique. Cela a
été décidé au 12è comité des signataires d'octobre 2014.
On a ramené les kanak au même point que tous les autres citoyens de ce pays.
Or, il s'agit d'un scrutin référendaire. Et le référendum concerne la
sortie d'une situation coloniale. Et donc, le premier peuple concerné :
c'est le peuple kanak, qui est colonisé ici dans son pays. Donc tous les
kanak de statut coutumier doivent être inscrits.
Qu'est que l'Etat a décidé : plutôt que d'inscrire automatiquement les
kanak de statut coutumier, ces derniers doivent être présents sur la
liste générale comme tout le monde. Mais ce n'est pas une élection comme
toute les autres. C'est un référendum, pour ou contre l'indépendance.
Tous
les kanak de statut coutumier doivent être inscrits. Il est hors de
question que le quart de la population kanak en âge de voter ne puisse
pas être présent sur la liste.
Nous réaffirmons
ceci : tous les kanak de statut coutumier doivent être inscrits. Il est
hors de question que le quart de la population kanak en âge de voter ne
puisse pas être présent sur la liste.
Alors s'agissant de ceux qui se sont abstenus sur des élections
provinciales ou municipales, les gens peuvent ne pas être intéressés par
les municipales, les présidentielles, ou les européennes.
Par
contre, là, il s'agit du référendum d'autodétermination. Tous les kanak
se sentent concernés et donc ils doivent être inscrits sur la liste
automatiquement.
Il y a eu des ouvertures pour permettre que ceux qui sont nés dans le pays soient inscrits. Et on arrive à un paradoxe : ceux qui sont le moins concernés sont ceux qui sont inscrits et les kanak les premiers concernés ne le sont pas.
On va continuer à le dénoncer et à mener le combat.
Créé en 1981, l'USTKE célèbre cette année ses 35 ans. Ce
dimanche, cette marche dans les rues de Nouméa à l'occasion de la Fête
du Travail a donc revêtu un caractère spécial. L'occasion de faire un
bilan sur les actions passées et les combats à continuer.
La Fête du travail est célébrée chaque année depuis 1982 par le
syndicat USTKE. Les adhérents et les sympathisants ont défilé dans les
rues de nouméa en l'honneur des travailleurs et des syndicalites.
L'occasion pour l'organisation syndicale indépendantiste de dénoncer les
retards en terme de rééquilibrage, exemple : l'accès des jeunes kanak à
des postes à responsabilités.
Le 1er-Mai de l’USTKE dénonce « l’apartheid social »
Publié le lundi 02 mai 2016
Environ 400 personnes ont défilé hier à
Nouméa pour la Fête du travail, réclamant un rééquilibrage des postes à
responsabilité et dénonçant des « injustices sociales ».
Vallée-du-Tir, dimanche 1er mai. Le cortège
d’environ 400 personnes a ensuite défilé en centre-ville. L’après-midi,
tout le monde s’est regroupé devant le siège du syndicat pour échanger
et écouter un concert.
Photo J.-A.G.-L.
Devant le siège de l’USTKE, à la Vallée-du-Tir, à Nouméa,
c’est l’excitation avant le défilé pour la fête du 1er-Mai. Les
boissons dans les glacières ne sont pas encore bien fraîches et les
brochettes de poulet dorent tranquillement au barbecue. Seul le stand
qui propose des tee-shirts et parapluies à l’effigie du syndicat a un
franc succès. Il y a ceux, aussi, qui, pour passer le temps, papotent à
l’ombre sur les sujets d’actualité : Valls, Johnny, TGC… et fête du
Travail. Car, c’est bien pour cela que tout ce monde se retrouvait hier
matin.
UNE TRADITION DEPUIS 34 ANS
Vers 9 heures,
le cortège, qui rassemble environ 400 militants et adhérents, démarre,
sono à fond, drapeaux du syndicat en évidence et banderoles aux messages
explicites, pour un tour en ville. « Depuis 1982, nous faisons ce
défilé. Nous sommes les seuls à fêter les travailleurs. C’est aussi en
mémoire des anciens », lance, en première ligne du cortège, Louis Kotra
Uregei, patron du Parti travailliste, émanation politique du syndicat.
Commémorer,
mais aussi dénoncer. En premier lieu l’affaire du litige électoral,
considéré par l’USTKE comme « une fraude électorale organisée et
légalisée ». « Le peuple kanak aura vu ses droits à l’autodétermination
dilués dans une masse qui aura été augmentée par les flux migratoires »,
dénonçait, déjà en février, le leader du Parti travailliste.
Autre
sujet que le « syndicat des travailleurs kanak et des exploités » a
voulu mettre sur le devant de la scène, « le rééquilibrage ». Autrement
dit le combat en faveur de l’accès aux postes à responsabilité des
jeunes Kanak.
« La bataille fondamentale »
Un
enjeu considéré comme « la bataille fondamentale ». « Ce n’est pas
normal qu’aujourd’hui, notre jeunesse ait du mal à faire son entrée dans
le monde du travail, râle Nelson, « un camarade », venu défiler avec un
de ses enfants. Quant aux postes à responsabilités, ils sont
inaccessibles. »
L’enjeu de cette « bataille fondamentale » est
avant tout, aux yeux de l’USTKE, plus global. Le syndicat entend surtout
combattre toutes « les injustices sociales envers le peuple kanak ».
Dans un communiqué, le deuxième syndicat du pays n’hésite pas à parler
d’« apartheid social », taclant une fois encore, le bilan de l’Accord de
Nouméa. Hier, le cortège du 1er-Mai était évidemment un moyen de
mobiliser ses troupes sur le terrain. « 2018, c’est possible »,
pouvait-on lire sur une banderole en tête de cortège.
Jean-Alexis Gallien-Lamarche
Hommage aux victimes
Comme
chaque 1er mai, le syndicat SGTINC-Cogetra a déposé une gerbe, hier
matin, au monument du souvenir, sur le site industriel de Doniambo. Une
façon d’honorer les 42 ouvriers ayant perdu la vie dans un accident du
travail depuis 1961.