PARTI TRAVAILLISTE

KANAKY

mercredi 28 mars 2018

Editorial de Monsieur Louis Kotra UREGEI dans le journal : "La voix de Kanaky"



Référendum en Nouvelle-Calédonie: la formulation de la question en débat à Matignon


lundi 26 mars 2018

Le bilan politique de l'Accord de Nouméa est un échec selon le R.I.N.

  • Réunis en conférence de presse ce matin (*) au Charley à la Vallée-du-Tir, les membres du Rassemblement des Indépendantistes et Nationalistes (R.I.N.) dressent son bilan politique de l’Accord de Nouméa (ADN) en affirmant que c’est un échec.
  •  
  • Pourquoi ce thème. « Lors du dernier Comité des signataires tenu à Paris le 2 novembre 2017, il a été convenu d’un bilan politique de l’ADN.  Cela doit se faire par une actualisation du bilan réalisé en 2012. Au prochain Comité des signataires à Paris le 27 mars, il sera question à l’ordre du jour de ce bilan politique de l’ADN. Or, il semble que la société calédonienne et ses composantes, notamment le peuple kanak, n’ont pas été auditionnés pour ce bilan politique ». Le R.I.N. apporte donc son appréciation du bilan politique de l’ADN.
  • Le résumé des travaux de réflexion. « 20 ans après la signature de l’ADN, à quelques mois de la consultation référendaire prévu le 4 novembre 2018 et à quelques jours du Comité des signataires du 27 mars 2018. »
  • Quatre thèmes sur lesquels les indépendantistes et nationalistes fondent leur analyse. « Le processus institutionnel et ses fondamentaux ; le modèle économique et les objectifs d’émancipation ; les enjeux de la démographie et les impacts sur les corps électoraux. »
  • « En fonction des objectifs politiques convenus lors de la signature de l’ADN, le chemin demeure inachevé dans la mise en œuvre : transfert de compétence de l’article 27 (Enseignement supérieur, audiovisuel, contrôle de légalité des provinces et des communes), ADRAF, formation de cadres et autres.
  • D’une manière générale, la Nouvelle-Calédonie se dote de moyens, se construit et se responsabilise de plus en plus vis-à-vis de la puissance de tutelle.
  • S’agissant des objectifs fondamentaux, les dispositions formelles ont été en grande partie réalisées du fait, il faut le reconnaître, de leur caractère juridique obligatoire (transfert de compétences obligatoire, rééquilibrage spatial, …).
  • Par contre, des dispositifs n’ont pas pu être mis en œuvre en raison de oppositions systématiques d’un des partenaires historiques de l’ADN, à savoir la droite coloniale, et des interprétations juridiques bien souvent contradictoires, laissant ainsi des marges de manœuvres à l’Etat français pour renforcer sa tutelle.
  • Pour autant, les représentants du mouvement indépendantiste, par manque de cohérence et de suivi n’ont pas su défendre les intérêts du peuple kanak dans l’esprit et la lettre de l’Accord de Nouméa.
  • Par ailleurs, de cette responsabilité importante acquise (compétence transférées aux institutions locales), la droite coloniale avec la complicité de l’Etat, par le biais des politiques publiques, n’a pas été à la hauteur des enjeux concernant les kanak. Ainsi, l’objectif de rééquilibrage, notamment vis-à-vis du peuple kanak, dans multiples domaines (emploi public et privé, formation …) n’est pas atteint.
  • Sur le plan du développement économique, la Nouvelle-Calédonie s’est contentée de poursuivre et perpétuer un modèle économique colonial basé sur la dépendance vis-à-vis de la France qui a renforcé les inégalités sociales les plus criantes pour l’ensemble des citoyens calédoniens.
  • Sur le plan de l’identité kanak, le peu de mesures prises n’ont manifestement pas permis une meilleure reconnaissance, pourtant indispensable puisque préalable à la construction de Kanaky.
  • La forte immigration voulue par l’Etat français, a rendu minoritaire le peuple kanak et les diverses modifications de la loi organique n’ont fait qu’aggraver cette situation. Ainsi, les corps électoraux pour les élections provinciales et référendaires rendent les scrutins non sincères.
  • En conclusion, au vu de son analyse, le R.I.N. affirme que le bilan politique de l’Accord de Nouméa est un échec. »
  • Ils l’ont réaffirmé ce matin (*), l’objectif du référendum d’autodétermination est que « 2018 c’est possible », pour cela des conditions doivent être réunies : la démarche unitaire, un corps électoral référendaire sincère, une organisation digne de ce nom, des réponses claires, rassurantes et sincères pour la population. Une feuille de route jusqu’en septembre. Le premier séminaire s’est focalisé sur « le bilan politique de l’ADN ». Il reste deux séminaires, le 7 avril prochain avec comme thème «  le processus de décolonisation à Iaaï », le 2 ou 9 juin, la date n’étant pas arrêtée mais ils réfléchiront sur « l’unité en Province Nord ». Des mobilisations sur le terrain. Le 1er mai, la venue de Macron prévue en début de mai, les 30 ans d’Iaaï, le 18 mai à Uvanu, le 9 août, le 24 septembre. La question de la sincérité : fin août
  • (*) = Vendredi 23 mars 2018
  • source

mardi 20 mars 2018

Meeting de soutien à la lutte du peuple kanak dans cette année référendaire

Dans cette année référendaire, le FLNSK intervient à de nombreuses reprises durant la semaine anticoloniale. L'un d'elle est un meeting mercredi 21 mars, de 19 h à 21 h, à la Bourse du travail de Paris (métro République) en présence d'une délégation du FLNKS. On compte sur vous nombreux pour soutenir l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie.
Trente ans après les accords Matignon-Oudinot et après celui de Nouméa, un référendum sur l’accession à la pleine souveraineté de la Kanaky – Nouvelle-Calédonie se tiendra le 4 novembre 2018.
Cette consultation référendaire est l’ultime étape d’un combat commencé en 1977. Au terme de l’accord de Nouméa, le peuple calédonien s’exprimera sur son devenir. Cette consultation interrogera les populations locales concernées telles que définies par l'accord de Nouméa (voir https://blogs.mediapart.fr/aisdpk-kanaky/blog/281216/le-referendum-sur-l-avenir-du-pays-en-2018-qui-peut-voter), seules à pouvoir s’exprimer. C’est donc une affaire strictement locale.
Or ces derniers mois, certains moyens de l’État sont utilisés pour s’ingérer voire s’inviter dans le débat. L’État français ne semble pas prêt à aller jusqu’au bout de son engagement formel pris lors de la signature de l’accord de Nouméa. Tous viennent porter la bonne parole qui est maintenir la France en Kanaky. Quid de la prise de possession unilatérale ? Quid des spoliations de terres ? Quid de l’identité kanak confisquée ?
La formulation de la question qui sera soumise à consultation référendaire, encore non arrêtée, est aussi une autre diversion pour créer de la division et maintenir la suspicion sur les conditions de la sortie. En effet, il est possible que l’indépendance totale ne soit pas l’option proposée au vote.
Quelques jours avant la tenue du Comité des signataires des accords de décolonisation (qui rassemble des représentants des partis indépendantistes, non indépendantistes et de l’État français), une délégation du FLNKS, dont le porte-parole Daniel Goa, participera au meeting organisé par le Mouvement des jeunes Kanak de France (MJKF), l'Union syndicale des travailleurs kanak et exploités (USTKE), le collectif Solidarité Kanaky et l'AISDPK:
le mercredi 21 mars 2018 à 19h
Bourse du travail de Paris, Salle Ambroise Croizat,
3 rue du Château d’Eau – 75010 Paris (Métro République)
À l’approche de l’échéance référendaire, les organisations signataires soussignées appellent à participer à la mobilisation pour informer sur les enjeux de ce scrutin d’autodétermination et dénoncer les procédés coloniaux toujours à l’œuvre.
Elles soutiennent les revendications légitimes du peuple kanak et demandent que :
  • L’État français respecte l’impartialité et sa parole dans l’accompagnement du processus de décolonisation.
  • Soient inscrits tous les Kanak (de droit coutumier et droit commun) sur la liste générale, puis référendaire.
  • Le corps électoral spécial, qui marque l’arrêt définitif de la colonisation de peuplement, soit constitué avec sincérité et légitimité.
  • La question posée pour la consultation référendaire soit strictement conforme à l’accord de Nouméa.

Pour rejoindre la liste des signataires (orgas et individuels) de cet appel : soutien-kanaky@framalistes.org
On compte sur vous, nombreux, mercredi 21, 19h, Bourse du travail de Paris.
Premiers signataires :
Le Mouvement des jeunes Kanak en France (MJKF)
L’Union syndicale de travailleurs kanak et des exploités (USTKE)
Le collectif Solidarité Kanaky
L'Association Information et Soutien aux droits du peuple kanak (AISPDK)
La Fondation Franz Fanon
Le Collectif ni guerre ni état de guerre
Alternative libertaire
Le réseau Sortir du Colonialisme
Écologie Sociale
Le collectif Faty Koumba
Ensemble
Le Réseau syndical international de solidarité et de luttes
L' Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG)

source

Le comité des francs-maçons collaborateurs


Comité des sages : la franc-maçonnerie à la manœuvre !

Le 5 décembre dernier, lors de son discours devant le congrès de la Nouvelle-Calédonie, le Premier Ministre Edouard Philippe a exposé sa méthode pour « gérer » les mois qui nous séparent de la consultation référendaire.
C’est à ce moment que les Calédoniens ont entendu parler de la création de ce comité des sages dont on ne connaissait alors pas vraiment la vocation.Aujourd’hui, on sait que ce groupe de personnalités « reconnues, respectées et représentant la diversité calédonienne » sera chargé de garantir l’intégrité de la campagne pour le référendum. Voilà pour la version officielle.

Un comité majoritairement composé de franc-maçons

En analysant la présentation et la composition de ce comité, on révèle des choses qui peuvent renseigner sur les véritables raisons d’être de ce comité.
La première chose à constater, c’est que parmi ces douze « sages », au moins sept sont franc-maçons : Marie-Claude Tjibaou, Octave Togna, Jean-Pierre Aïfa, Jean-Pierre Flotat, Fote Trolue, Anne-Marie Mestre et Elie Poigoune. C’est à moitié étonnant car la franc-maçonnerie est amplement active dans tout ce qui touche actuellement la Nouvelle-Calédonie lorsqu’on sait que la commission parlementaire sur la Nouvelle-Calédonie est présidée par Manuel Valls et compte parmi ses rangs, Jean-Jacques Urvoas, Dominique Bussereau et Alain Christnacht, tous anciens ministres et membres éminents de la franc-maçonnerie…
Et n’oublions pas que certains élus politiques calédoniens appartiennent aussi à cette confrérie secrète : Louis Mapou, Pierre Frogier, Wassissi Konyi, Charles Washétine, Thierry Santa, Philippe Dunoyer…
Pour éviter que ce comité apparaisse trop comme une loge maçonnique, les organisateurs ont fait appel au père Apikaoua et à Jean Lèques pour les catholiques et à Billy Wapotro pour les protestants, mais quoiqu’il en soit, ce comité est largement dirigé par la franc-maçonnerie…

La véritable vocation de ce comité…

Depuis l’annonce de sa mise en place, beaucoup de Calédoniens restent perplexes sur la véritable raison d’être de ce comité…
En effet, quand on dit qu’il servirait à « garantir l’intégrité de la campagne pour le référendum », on ne voit pas vraiment ce que ça veut dire étant donné que les « sages » n’auront pas le pouvoir juger ou de sanctionner d’éventuels débordements pendant la campagne. Ils interviendront peut-être pour réprimander les personnes et partis qui ne respecteraient pas une certaine bonne conduite électorale, mais il y a un code électoral pour cela et l’Etat a seul le pouvoir de le faire appliquer…
En fait, la vraie faiblesse de ce comité est bien la légitimité de ses membres…Car pour être reconnus comme modérateurs ou médiateurs, surtout dans le monde politique calédonien, il faut être reconnus comme impartial… Or trop de personnes dans ce comité ont un parti pris politique. Par exemple, beaucoup de gens se rappellent que Marie-Claude Tjibaou, Octave Togna, Elie Poigoune et Fote Trolue avaient essayé de contrer l’Union Calédonienne lors des provinciales de 2009 avec leur liste Ouverture Citoyenne. On sait aussi les préférences de Jean-Pierre Aïfa pour Calédonie Ensemble d’un côté et le Palika de l’autre, même s’il s’en défend… Quant à Fifils, il penche toujours du côté Républicains…
Au bout du compte, trop de membres dans ce comité ont eu, ou conservent, un engagement politique qui les disqualifient pour jouer un rôle de modérateur. De plus, ce groupe affiche une fausse diversité puisqu’ils appartiennent presque tous à la même chapelle…
Dans ces conditions, on peut penser que le rôle d’un tel comité ne sera pas vraiment celui qui a été annoncé, mais qu’il a plutôt vocation à orienter le débat, à faire passer auprès de la population le nouvel accord qui est en gestation et à favoriser l’arrivée au pouvoir d’une majorité qui lui convient en 2019…
Mais quelle sera la portée réelle de la voix de ces « sages » qui n’ont plus la renommée ni la représentativité d’antan ?…
P.S. Opinion personnelle de Marcel BESREST.
Très belle photo de famille. L'Etat colonial Français a encore fait appel à la Franc-Maçonnerie pour régler les problèmes politiques dans ce territoire colonial.
Regardez bien cette photo de famille. Ce sont tous de vieux crabes qui ne sont pas loin du cercueil. Pourquoi ne pas faire appel à des jeunes ?

mercredi 7 mars 2018

Les Pauvres à pied et les riches en porsche, quel rééquilibrage en Kanaky !

Contrôle technique : un projet de loi controversé

Le projet de loi sur le contrôle technique obligatoire passe mal.
Ce matin un grand nombre d’opposants à la future loi s'est mobilisé dans les rues de Nouméa et d'autres communes du pays.

© Martin Charmasson

A Nouméa, ils étaient environ 300 à protester contre ce texte voté par le gouvernement fin janvier.
Ce projet doit encore être soumis aux élus du Congrès. S'il est voté, il devrait rendre obligatoire dès juillet le contrôle technique des véhicules qui auront atteint cinq ans. Puis, ce véhicule sera soumis à un contrôle tous les trois ans. Une formalité à remplir dès que celui-ci sera mis en vente.
Un caractère obligatoire qui coûtera vraiment trop cher pour nombre de Calédoniens  nous explique certains manifestants au micro de Martin Charmasson.

Tout le monde est d'accord pour dire que l'insécurité en Nouvelle-Calédonie avec les accidents de la route sont dus à l'alcool, la vitesse et aux stupéfiants et en aucun cas, aux véhicules défectueux, précise un manifestant, on a regardé, il n'y a pas de véhicule de plus de cinq ans qui est à la casse. Donc, il est aberrant aujourd'hui de faire payer la population pour quelque chose qui n'existe pas."
Tontouta : opération "escargot"

Les rouleurs se sont associés à leur manière à la mobilisation du collectif populaire contre la loi sur le contrôle technique obligatoire. Plusieurs opérations escargots ont été organisées à Tontouta, Boulouparis et sur plusieurs centres miniers du Nord.
Ils se sont notamment installés sur plusieurs ronds-points : à la Tontouta (28 camions comptabilisés) , à la Conception, à Houaïlou et au rond point de la province nord à Koné. Une présence symbolique mais pas de blocage de la route.
Selon Max Foucher, le président du Contrakmine, cette loi ne sert à rien et pénalise les moins aisés.
Max Foucher joint par Caroline Moureaux.

Les rouleurs n’excluent pas de prendre la relève si le combat du collectif populaire n’aboutit pas au retrait  de la loi.

vendredi 2 mars 2018

Nouvelle Calédonie : la préparation du référendum tourne au clash

La préparation du référendum sur l'indépendance en Nouvelle-Calédonie prévu en novembre a viré à l'aigre après la décision de deux partis de droite de claquer la porte d'un groupe de travail sur l'avenir institutionnel de l'archipel.
© nouvelle-caledonie.gouv.fr

La préparation du référendum sur l'indépendance en Nouvelle-Calédonie prévu en novembre a viré à l'aigre après la décision de deux partis de droite de claquer la porte d'un groupe de travail sur l'avenir institutionnel de l'archipel.

jeudi 1 mars 2018

Louis Kotra Ureguei, président du Parti Travailliste (26 février 2018)

La fraude à la sincérité du corps électoral en Nouvelle-Calédonie

L’Accord de Nouméa de 1998 a dissocié citoyenneté calédonienne et nationalité française, dans la perspective d’accession à  la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie. La composition du corps électoral est devenue la question politique centrale de la vie du pays. La complexité des textes et l’absence de pédagogie qui en a été faite, sont directement à  l’origine d’un mécanisme de fraude, qui pourrait emporter l’ensemble du processus en œuvre de décolonisation pacifique. La réponse judiciaire est absente. Les dispositions du Code électoral sont inadaptées et les juges ne sont, ni matériellement, ni culturellement, préparés à  organiser des radiations de concitoyens français.


La distinction du national et de l’étranger est la base de la construction des Nations et la nationalité conditionne normalement l’exercice de la citoyenneté. La citoyenneté peut être définie « comme l’octroi et l’exercice de droits politiques de vote et d’éligibilité dans le cadre d’une communauté politique[1] ».