PARTI TRAVAILLISTE

KANAKY

Préambule du Statut du Parti travailliste



Fondements historiques

Le Parti Travailliste fonde son existence pour porter les aspirations légitimes de la population, du combat politique du peuple Kanak et du combat social des travailleurs et de leurs organisations syndicales.
Il considère que la revendication  d'indépendance du pays Kanak, comme tout pays colonisé, est un droit inné et actif.
Ce postulat prend racine dans l'histoire coloniale du pays.
Cette dernière est riche d'exemples de confrontations  souvent faites de
souffrances, d'atrocités et de discriminations de toute nature, par lesquelles bien des peuples ont se battre pour faire admettre leur droit d'exister  en tant que tel,  avec une identité qui aspire à s'exprimer librement.
Le peuple Kanak, peuple autochtone de Kanaky s'est opposé dès le début de la colonisation de son pays à toutes formes de domination  qui le privaient d'exercer sa souveraineté sur ses territoires de la terre et de la mer.
La lutte a été incessante et s'est  poursuivie durant 150 ans, sous des formes différentes et avec des moyens différents.
Le combat s'est d'abord affirmé comme celui de la résistance face à l'agression physique, spirituelle et culturelle venue d'Europe.
Depuis les années 50, il a pris définitivement la dimension d'une lutte pour la dignité et d'une marche désormais irréversible vers l'émancipation, la souveraineté et l'indépendance.

Différentes étapes ont jalonné la résistance du peuple Kanak à partir  de la prise de possession unilatérale du pays par la France, le 24 septembre 1853.

A savoir:

  • La première grande insurrection a été menée par les grands chefs ATAI en 1878, à LA FOA et de NOEL et BAPTISTE à KONE en 1917.

  • Mai 1946 : fin du régime de l'indigénat qui maintenait  les Kanak dans un statut de sous hommes. Ils « accèdent » au statut de citoyens français.

  • Dans les années 70, le mouvement des groupes révolutionnaires des Foulards Rouge puis ATSAI, WAYAGUI, CICIQADRI 1878, amorce la phase moderne de la lutte de libération  nationale.

  • 1983 :  Nainville- Les- Roches, c'est la reconnaissance du fait colonial et du droit inné et actif du peuple Kanak  à accéder à l'indépendance par l'Etat  français. Les dirigeants Kanak ont pris l'importante décision de reconnaître les « victimes de l'histoire, en ces populations, d'horizons différents et installées depuis plusieurs générations  en Kanaky, leur reconnaissant le droit de vivre en terre Kanak. La lutte du peuple Kanak démontre alors sa capacité à s'ouvrir aux autres populations  opprimées par la société dominante et à devenir un mouvement de lutte de libération nationale où convergent revendications autochtones fondamentales et intérêts des « victimes de l’histoire »

  • 1981 : assassinat de Pierre DECLERCQ.

  • 5 décembre 1981 : création du STKE.

  • 24 septembre 1984 : création du F.L.N.K.S. (front de lutte, de groupe de pression et de masse) à l'Océanie à Ducos et boycott actif du statut Lemoine; début des évènements politiques et insurrection nouvelle du peuple Kanak.

  • 30 novembre et 5 décembre 1984 : mort des militants de TIENDANITE et de OUEGOA.

  • 12 janvier 1985 à Dogny, LA FOA, assassinat d'Eloi MACHORO et de Marcel NONARO.


Mise en place du statut Fabius,  mise en place des quatre régions avec des compétences et des budgets  spécifiques  pour le développement de l'intérieur et des Iles.

  • 1986 : Réinscription de la Nouvelle-Calédonie sur  la liste des pays non autonomes à décoloniser.

  • 1987 : le ministre Bernard Pons (ministre d'Outre-Mer) a retiré les compétences octroyées  par  le ministre Fabius  (socialiste).Jacques Chirac, premier ministre sous Mitterrand et Pons organisent le référendum sur l'indépendance du pays Kanak. Le FLNKS maintient sa position de boycotter toutes les élections et d'entamer un processus  de rupture avec la France.

  • 1988: massacre des 19 d'OUVEA à la grotte  de Gossanah et signature des accords de Matignon, complétés quelques mois plus tard  par les accords  Oudinot.

  • 1989: mort de Jean-Marie TJIBAOU, président du FLNKS, et de Yeiwene YEIWENE et de Djubelly  WEA.

Création de 3 provinces dont le Nord et les Îles sont gérées par les indépendantistes.

  • 1997 : préalable minier  sous l'égide de l'UC et de I'USTKE  qui débouche sur l'accord de Bercy permettant le transfert du massif de Koniambo, condition  de base pour  la construction de l'usine du Nord.

  • 1998 : signature de l'accord de Nouméa voté à 72%  par la population calédonienne. Le préambule de l'accord place le Kanak au centre  du dispositif.

  • En 2006, à Genève, le Conseil des Droits de l'Homme adopte la Déclaration des Nations  Unies sur les Droits des Peuples Autochtones. La France, membre du Conseil, a voté en faveur de l'adoption de la Déclaration.

Décembre 2006 : gel du corps électoral par  réforme de la Constitution Française
adopté par  le Congrès de Versailles concernant les élections provinciales et constituant le socle électoral pour les processus  référendaires de 2014 et de 2019.

Le processus historique conduit  le Parti Travailliste de part sa raison d'être, à se déterminer pour l'accession  à l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie et pour la socialisation des moyens de production et d'échanges.

Dans le cadre  de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et de la Charte des Nations  Unies, le parti se prononce pour  le droit à l'auto-détermination du peuple Kanak et au libre exercice  de sa souveraineté  nationale.

Charte:
Les Kanak, en tant que peuple premier et colonisé, ont la légitimité à leur souveraineté nationale sur leur sol.
Les Kanak, depuis leurs aïeux, leurs aînés, combattent le colonialisme sous toutes ces formes jusqu'à  son éradication  totale.
La lutte de libération  nationale se fonde sur des principes anticolonialistes et anticapitalistes et prend en compte les intérêts des colonisés, des opprimés, des exploités, des exclus, etc.

Cette partie est intégrante de la lutte internationale« alter mondialiste » qui s'inscrit contre la domination du monde par le système libéral et de la finance qui opprime les peuples et les maintient sous sa domination.
Le Parti Travailliste s'inscrit entièrement  dans le projet de Constitution  déposé à l'O.N.U., le 17 mars 1987 par le FLNKS, qui fait référence à la charte des Nations Unies et à la Déclaration  Universelle des Droits de l'Homme et des libertés fondamentales. Ce projet de constitution précise notamment que :
Après avoir reconnu les« victimes de l'histoire, le peuple Kanak et ces victimes de l'histoire constituent une communauté nationale pluriethnique, libre unie et souveraine fondée sur la solidarité des éléments d'origine diverse qui la composent.

Notre vision de l’homme, de la vie de la mort, tout comme notre vision du monde et de l’au-delà, font partie de notre patrimoine.
Notre coutume, expression de nos valeurs culturelles fondamentales constitue la base de notre vie sociale partagée avec les Océaniens.

Celles et ceux, individuellement, des communautés,associations, groupements, etc....qui adhèrent au combat politique du Parti Travailliste  pour la l'indépendance du pays seront bien accueillis afin de constituer une communauté de destin dans l'unité et la solidarité nationale.