PARTI TRAVAILLISTE

KANAKY

lundi 13 août 2018

Nouvelle-Calédonie : lassés par les querelles politiques, beaucoup d'électeurs vont s'abstenir

Nouvelle-Calédonie : lassés par les querelles politiques, beaucoup d'électeurs vont s'abstenir
Nouvelle-Calédonie : lassés par les querelles politiques, beaucoup d'électeurs vont s'abstenirNouvelle-Calédonie : lassés par les querelles politiques, beaucoup d'électeurs vont s'abstenirNouvelle-Calédonie : lassés par les querelles politiques, beaucoup d'électeurs vont s'abstenirNouvelle-Calédonie : lassés par les querelles politiques, beaucoup d'électeurs vont s'abstenirLe référendum, prévu par les accords de Nouméa en 1998, est mis à l'index par certains indépendantistes, tandis que la population ne semble guère intéressée par cette consultation historique.
Voilà trente ans que l'archipel se prépare à cette consultation historique. Pourtant, les sondages se font rares malgré l'importance de l'enjeu. En quinze mois, seules deux enquêtes ont été réalisées, donnant la victoire du «non». Un paramètre pourrait toutefois jouer un rôle important dans la tenue de ce référendum. Il s'agit du taux d'abstention, dont on mesure difficilement l'importance à moins de trois mois du scrutin.
Première ombre au tableau: l'appel du Parti travailliste à une «non-participation massive» au référendum du 4 novembre. Ce mouvement indépendantiste radical remet en cause un corps électoral qu'il estime trop élargi pour cette consultation, avec «autant de non-Kanaks qui vont aller voter, que de Kanaks, le peuple colonisé», proteste Louis-Kotra Uregei, son président. «Nos militants iront à la pêche ou joueront aux boules mais nous ne participerons pas à ce simulacre de référendum.»
Pour Patrice Jean, docteur en droit public, «le maximum a été ...

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vendredi 10 août 2018

En Nouvelle-Calédonie, la terre au centre du référendum

La question foncière est l’un des enjeux majeurs du scrutin du 4 novembre qui décidera de l’avenir de l’archipel.
Emmanuel Macron à Noumea le 5 mai.
Le président du Sénat coutumier de Nouvelle-Calédonie, Pascal Sihazé, a qualifié la rencontre d’« historique ». « Depuis la prise de possession, il n’y avait pas eu, à ma connaissance, de véritable échange entre les Kanak et les éleveurs et agriculteurs [européens] », s’est-il félicité, le 3 juillet, à l’issue d’une rencontre entre les membres de l’institution où siègent les autorités traditionnelles kanak et une délégation de broussards, réunis pour discuter de l’ultrasensible question des revendications de terres.
« Nous avons fait la coutume [offrande] pour montrer notre respect et ce premier contact a été très positif. On a vécu les événements, on ne refera pas ça », rapporte Gérard Pasco, le président de la chambre d’agriculture, expulsé en 1988 de la propriété familiale à Pouembout, à l’ouest de la Grande Terre, qui était revendiquée par des clans kanak. Aux coups de fusil, incendies de maisons et massacres de bétail qui ont émaillé quatre ans de guerre civile entre 1984 et 1988 se sont substituées, trente ans plus tard, « des discussions franches et de grande qualité ».
Les fantômes du passé
A quatre mois du référendum sur l’indépendance, prévu le 4 novembre, les broussards, ruraux descendants de bagnards ou de colons libres, sont inquiets de la multiplication des revendications « un peu confuses et désorganisées » qui surgissent et ressuscitent les fantômes du passé. « Un des derniers propriétaires fonciers importants de la côte est [majoritairement peuplée de tribus kanak], à Poindimié, a reçu une lettre de revendication et des Kanak du coin sont venus l’interpeller. On ne peut pas laisser faire », assène Guy Monvoisin, le président du syndicat des éleveurs. Installé dans l’ouest, où les modes et les codes de vie broussards s’apparentent à ceux des stockmen australiens, l’éleveur estime que le monde agricole blanc a déjà largement apporté...

En Nouvelle-Calédonie, les Zoreils sont infréquentables mais inévitables

A quelques mois du référendum sur l’indépendance, Mediapart part à la rencontre des Calédoniens, au-delà de l’opposition éculée Kanak-Caldoches. Troisième volet avec les Zoreils, les métropolitains du Pacifique, une communauté si critiquée que le mot qui les désigne est presque une insulte. Exclus du corps électoral référendaire, certains réclament pourtant une représentation politique.

« Moi, Monsieur, je ne suis pas zoreil : je suis breton ! » Cette remarque, déclamée avec force par un métropolitain qui n’assume pas cette étiquette, a été glanée sur un marché à Farino, une commune rurale du centre de la Nouvelle-Calédonie. Elle montre bien la difficulté de porter ce qualificatif ...

mercredi 8 août 2018

En Nouvelle-Calédonie, ces cousins indésirables venus de Wallis-et-Futuna

À quelques mois du référendum sur l'indépendance, Mediapart part à la rencontre des Calédoniens, au-delà de l'opposition éculée Kanak-Caldoches. Deuxième volet avec les Wallisiens et Futuniens, peuple du Pacifique qui a migré en nombre en Nouvelle-Calédonie. La colonisation et les arrière-pensées politiques ont jeté une ombre sur leurs relations avec les Kanak, pourtant anciennes.

« Si on aime la France ? Mais bien sûr ! 100 % de la communauté est pour la France ! » Il ne faut pas prendre au pied de la lettre l'opinion de Luciana Vakaleyo : élue de droite au conseil municipal de la commune de Païta, elle fera campagne pour le non au référendum sur l'indépendance du 4 novembre 2018.

vendredi 3 août 2018

Non-participation au référendum : Les précisions du Parti travailliste



Photo archives LNC

Estimant que l'échéance est une « farce électorale » ou encore un rendez-vous « bidon », le Parti travailliste avait décidé, le 15 juillet dernier, lors d’un congrès extraordinaire à Nouméa, d’appeler à « la non-participation massive » au référendum du 4 novembre. Avant de préciser qu'il s'agit bien d'une non-participation, et pas d'un boycott.
Deux semaines après cette annonce du Parti travailliste, le groupe UC-FLNKS et Nationalistes (UCFN) au Congrès a déposé une nouvelle constitution de groupe auprès de l'institution : le nom est identique mais l’équipe n’est plus la même. Celle-ci est désormais composée de treize membres et non plus quinze. Les absents ? Louis-Kotra Uregei et Marie-Pierre Goyetche. Qui ont rejoint Basile Citré et Gaël Yanno, deux élus également sans étiquette.
Dans un communiqué diffusé ce jeudi 2 août, le Parti travailliste « tient à préciser que ses élus ont été des partenaires loyaux et assidus du groupe UCFN [et que] le représentant du Parti travailliste a été le seul à défendre les positions du groupe alors même que les élus de l'Union calédonienne ont renié ces positions initiales pour s'aligner derrière celles de Paul Néaoutyine et de l'état colonial […] afin de permettre et de faciliter toujours davantage les inscriptions de non-Kanak.
Le communiqué, signé du bureau politique du Parti travailliste, qualifie ensuite la charte des valeurs communes de « fruit d'une nouvelle couillonnade issue d'un G10 illégitime devenu le G7 encore plus illégitime puisque les représentants indépendantistes n'ont jamais été mandatés par le peuple kanak ».
« C'est dans la dignité, poursuit le bureau politique du Parti travailliste, que nous assumons avec détermination et confiance notre choix de ne pas participer, le 4 novembre, au parachèvement de l'œuvre commencée avec l'Accord de Nouméa, de négation du peuple kanak au profit du pseudo-peuple calédonien bricolé, cher à Philippe Gomès [qui] n'est pas victime de l'histoire au sens de Nainville-Les-Roches, ainsi qu'à l'Etat colonial et à leur complices indépendantistes ».

mercredi 1 août 2018

Kanaky : L’autodétermination face au néo-colonialisme.

 
L’accord de Nouméa signé en 98 est un échec. L’État français s’était pourtant engagé officiellement auprès des dirigeants du FLNKS de l’époque à reconnaître les droits légitimes du peuple kanak et à accompagner la Kanaky vers la décolonisation exigée par l’ONU. Vingt ans plus tard et à quelques semaines du premier référendum pour l’indépendance prévu le 4 novembre 2018, le constat est malheureusement sans appel.
A l’origine de cet échec, il faut évoquer la politique délétère de Michel Rocard en Kanaky. Rappelons qu’il a, entre autres, œuvré à des accords de Matignon qui maintient dans les faits le statut de colonie de la Kanaky et qu’il a accordé l’amnistie aux militaires assassins de la grotte d’Ouvéa en 1988. En serviteur de l’État obéissant, porteur de fallacieuses promesses et en adepte du « divisez pour régner », il a largement contribué à rendre possible cette situation, bien loin de l’image d’ami des peuples sans État qu’on lui prête jusque dans notre pays par exemple.
Le Plan de Rattrapage en kanaky et le P.E.I en Corse ont ceci de commun qu’ils ont largement contribué à une frénésie immobilière au profit d’une population européenne intéressée par des avantages fiscaux ou des placements spéculatifs. C’est cette même politique qui a fait voler en éclat les sociétés autochtones dans les deux pays . Les inégalités sociales entre les Kanak et les Caldoches et Métros continuent d’exploser: c’est par exemple le cas avec la discrimination à l’embauche, la répression policière et judiciaire ciblée sur les Kanaks, la concentration des moyens de production dans les mains des intérêts français et des non-indépendantistes (les entreprises étant pour la plupart des filiales de multinationales françaises), ainsi que la forte présence militaire …
        L’État français s’est uniquement assuré que, quel que soit le résultat des votes à venir, ses intérêts économiques et politiques dans la région soient préservés. Le « non » devrait de toute façon largement l’emporter. En effet, ce que l’on peut qualifier de pacte faussant complètement la composition de la liste référendaire a été conclu à Matignon en novembre dernier entre d’un côté, les formations « modérées » du FLNKS , partisanes d’un État associé à la France et de l’autre, les partis loyalistes et le gouvernement français.
Le peuple Kanak, pourtant seul légitime à se prononcer au sujet de ce processus de décolonisation y est minoritaire. Ce referendum à venir est donc un piège qui n’a d’autodétermination que le nom et qui ne peut que conduire la Kanaky vers de nouveaux drames. C’est ce qui amène aujourd’hui la gauche indépendantiste, en particulier le « Parti travailliste » et « l’Union syndicale des travailleurs Kanak et des exploités » (USTKE) à appeler le peuple kanak à une « non-participation massive » le 4 novembre 2018.
        A Manca qui s’est toujours battue pour le droit des peuples à l’autodétermination soutient cet appel et demande la plus grande vigilance à tous les anticolonialistes. Seule une forte mobilisation pourra empêcher les manipulations de l’État français qui fera tout à l’avenir pour installer dans l’archipel un système néocolonial de type « Françafrique ».

A MANCA