PARTI TRAVAILLISTE

KANAKY

dimanche 9 septembre 2018

L'USTKE vote la non-participation au scrutin du 4 novembre

Comme le Parti travailliste, l’USTKE se prononce en faveur de la non-participation au référendum. C’est la décision qui a été prise lors du seizième congrès du syndicat, à Ko We Kara.
La décision a été prise par un vote à main levée. © NC la 1ère / Laura Schintu
Pour se prononcer en faveur de la non-participation au référendum d’autodétermination, les délégués de l’USTKE réunis dans la salle de Ko We Kara devaient lever un bulletin vert, ce samedi après-midi. Ils ont été 130 à le faire, contre seulement seize qui ont préféré la participation. Douze représentants se sont abstenus. Et c’est donc la non-participation qui est retenue, comme l’avait déjà choisi le Parti travailliste à la mi-juillet.
 

Attendu

«A la lumière des rapports qui ont été lus par les secrétaires généraux de fédération, on sentait déjà que quelque chose comme ça se dessinait», a réagi André Forest, actuel président de l’USTKE. 
«Vote massif en faveur de la non-participation»
 

Parole d'abstentionniste

Jocelyn Kaouma fait partie des délégués qui se sont abstenus. «Je n’ai pas voulu engager l’USTKE, explique-t-il. J’ai considéré que c’est un syndicat .» 
«A l'individu, de voter»

Le seizième congrès de l'USTKE se poursuit ce dimanche, avec la proposition et l’élection du nouveau bureau confédéral.
 

Quand la Guyane s'inspire de la Kanaky

Propos recueillis par Clément Billardello Samedi 08 septembre 2018
Quand la Guyane s'inspire de la Kanaky
La prochaine journée de soutien au référendum sera organisée le 4 octobre (Bernard Dordonne)
Cette semaine, deux sondages publiés en Nouvelle-Calédonie annonçaient une défaite des indépendantistes lors du référendum d'autodétermination, qui aura lieu le 4 novembre dans l'archipel. Le Mouvement de décolonisation et d'émancipation sociale (MDES) a organisé à Cayenne, mardi 4 septembre (1) , une soirée débat dédiée au référendum sur l'accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté. À deux mois, jour pour jour, de cette consultation, une journée internationale de soutien à l'indépendance de la Kanaky (2) a en effet été mise en place dans les pays que d'aucuns considèrent sous tutelle de la France (Martinique, Guadeloupe, Corse, etc.). La prochaine journée est programmée le 4 octobre. Réactions.

L'USTKE appelle à la non-participation au référendum

Dans la droite ligne du Parti Travailliste, son émanation politique, l'USTKE a appelé la « non-participation massive » au référendum du 4 novembre.
Après avoir étudié un bilan des accords, en partie dressé par Louis Kotra Uregeï, les délégués du syndicat indépendantiste, réunis en Congrès a Ko Wé Kara ont procédé au vote à main levée, ce samedi après-midi. Le vote a aussi été précédé d'un débat de plusieurs heures.
Si plusieurs voix, émanant surtout de militants de l'UC ou du Palika, se sont fait entendre en faveur de la participation, la plupart des intervenants ont dénoncé un « scrutin taillé pour que le non l'emporte ».
Dans son bilan de la mandature, le président de l'USTKE, André Forest, a, lui répété que les politiques publiques en faveur du rééquilibrage ou de l'accès des Kanak aux postes à responsabilités étaient « très loin des attentes » exprimées au moment des accords.

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vendredi 7 septembre 2018

L'ouverture du XVIème congrès est lancée ...



Le XVIème Congrès de l’Ustke s’est ouvert ce vendredi au Kowé Kara. Plus de 500 adhérents participent à ce rendez-vous. Ce rassemblement triennal sera marqué par plusieurs temps fort : la présentation des bilans de chaque fédération et la prise de position de notre Organisation syndicale au référendum du 4 novembre.
 

 
Le micro à la main, Louis Kotra Uregei sonne l’appel des troupes. Dans la grande salle de Kowé Kara, les camarades s’activent. Un à un, chaque adhérent s’installe sur les chaises soigneusement placées par l’équipe de la logistique, pilotée par Fidel Malalua, 4ème vice-président. D’emblée le président du Collège Honoraire, à l’origine de la création de l’Ustke en 1981 procède à l’ouverture du XVIème Congrès par un geste coutumier auprès des dignitaires de l’aire Djubéa Kapomé. « C’est avec toute humilité et avec respect que je m’adresse à vous les gens du sud », indique Louis Kotra Uregei, « cette coutume, c’est pour remercier de nous accueillir dans cet endroit. Ce congrès arrive dans un contexte important. Ce lieu va devenir un espace de discussion et d’échange. » Le geste coutumier a été remercié par Augustin Katé, responsable coutumier de la tribu de Saint-Louis. Un bouquet et des ignames ont ainsi été offerts par les bureaux, le collège  honoraire et confédéral.
Passés les gestes coutumiers, la troupe de « Black Pearl », originaire du Pays « Nengone » a procédé à une danse traditionnelle devant une salle comble. En plus des congressistes, plusieurs invités de marque ont répondu à l’invitation de notre organisation à l’image de Sylvain Goldstein de la CGT, Cristofanou Pistorozzi du syndicat corse de la STC et David Dusslam de la CNT. Chaque invité a été remercié chaleureusement.
Vient, le moment de l’ouverture de ce congrès faite par le président Honoraire de notre Organisation syndicale, Louis Kotra Uregei. « On m’a demandé d’ouvrir ce congrès » indique le leader du Parti Travailliste, « parce que vu les enjeux, c’est important que le Président Honoraire et à l’initiative de la création de l’Ustke ouvre ses travaux. » Il  a donné le ton de ce congrès. Il a ainsi rappelé l’historique de la création de l’Ustke et la motivation indéfectible de syndicalistes kanak prêts à défendre les intérêts des travailleurs kanak. « Il fallait se mobiliser. On ne pouvait pas rester inactif face à la situation des kanak » conscient le président du Collège Honoraire, « En créant l’Ustke, c’'était de donner la priorité dans ce syndicat à l’emploi local et aux kanak en particulier », assure-t-il. Dans un contexte d’évolution de la Nouvelle-Calédonie, la question des flux migratoires n’a pas changé, « depuis 1984, nous nous sommes battus contre ces flux migratoires. Il ne cesse d’évoluer et elle continue de nuire à la situation des kanak », insiste-il.
 


Ainsi en fixant la date de ce congrès en début de septembre au lieu de décembre, le bureau confédéral de l’Ustke a pris à bras le corps la question du référendum du 4 novembre 2018. « L’Ustke doit se positionner sur la participation ou à la non-participation à ce scrutin d’autodétermination », indique le président de l’Ustke, André Forest. Le sujet est mis à l’ordre du jour et sera débattu ce samedi après-midi. « Nous avons voulu un débat démocratique », insiste le leader de notre Organisation syndicale, « il va constituer un des moments forts de ce congrès ». Sur le déroulé de ce congrès, l’Ustke a choisi de faire le bilan des 30ans des accords de 1988 à 2018 et d’en tirer toutes les conclusions. « Ainsi chaque rapport de chaque fédération devra mettre en évidence la persistance des inégalités sociales et les insuffisances des politiques publiques en matière de rééquilibrage et d’accès des kanak aux postes à responsabilité », poursuit-il. A la fin de son discours, André Forest, a émis le souhait que « l’Ustke sorte encore plus forte à l’issue de ce congrès. Les réflexions et les décisions prisent à l’issue des travaux soient porteuses d’espoir et d’espérance pour notre pays.
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jeudi 6 septembre 2018

Campagne au ton feutré en Nouvelle-Calédonie, à deux mois du référendum

L'enjeu pour l'avenir du territoire est crucial. Mais à deux mois du référendum sur l'indépendance, la campagne se déroule sur un ton feutré en Nouvelle-Calédonie, où les partis politiques veulent à tout prix éviter les dérapages.
"C'est une sorte de faux plat. On a l'impression que tout est immobile mais que les choses peuvent se déchaîner assez rapidement", confie le député Philippe Gomès, patron de Calédonie Ensemble (droite modérée).
"Tout ce que l'on fait, c'est pour que la paix continue. Il faut qu'on aille vers la consultation la plus apaisée possible", martèle-t-il, muni d'un fascicule sur la "charte des valeurs calédoniennes" et le "bilan partagé de l'accord de Nouméa", que son parti a signé avec les indépendantistes du FLNKS.
Après une quasi guerre civile dans les années 1980, qui fit quelques 70 morts, "caldoches" pro-français et indépendantistes kanak ont enterré la hache de guerre en signant les accords de Matignon (1988) puis celui de Nouméa (1998).
Un processus de décolonisation par étapes aboutira le 4 novembre à un référendum sur l'indépendance. Quelques 175.000 électeurs seront amenés à répondre à cette question: "Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante?". Selon les sondages, le non à l'indépendance est donné largement gagnant.
Le référendum étant susceptible de réveiller potentiellement les démons d'antan, les états-majors politiques semblent vouloir tenir leurs bases pour éviter toute surchauffe.
"Le NON à l'indépendance va l'emporter de manière large et forte. Mais cette arithmétique électorale n'est pas en elle-même une solution. Il faut offrir une solution politique nouvelle", explique M. Gomès, qui anime tous les soirs des réunions de campagne. "Il faut éviter le grand bond en arrière", assène-t-il.
Incarnant l'aile droite des loyalistes, Philippe Blaise, secrétaire des Républicains Calédoniens, milite "pour une victoire massive du Non" et son parti agite le spectre d'une Calédonie ruinée en cas d'indépendance.
Pour autant, il refuse de "diaboliser" les indépendantistes et promet "beaucoup d'humilité dans le camp du Non". "On ne veut écraser personne", assure-t-il, saluant la modération des indépendantistes, "qui sont très impliqués dans la vie des affaires publiques et ne sont plus des partis révolutionnaires".
Partisan d'une "Kanaky Nouvelle-Calédonie souveraine" sans rupture totale avec la France, le FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak Socialiste) s'emploie dans ses réunions publiques à "rassurer".
-A la pêche-
"Il ne faudrait pas croire que demain Kanaky Nouvelle-Calédonie, c'est l'anarchie. Tout le monde, quelle que soit son origine, sera respecté et protégé", a déclaré la semaine dernière Emile Néchéro, élu indépendantiste, lors d'un meeting en banlieue de Nouméa.
Bien que l'ambiance ne soit pas survoltée et les salles loin d'être combles, les dirigeants kanak n'affichent pas d'inquiétude.
"La campagne part lentement et c'est tant mieux. On y va petit à petit. La plupart des indépendantistes sont apaisés dans leur tête car nous sommes des héritiers des accords de Matignon et de Nouméa", a déclaré dimanche à la chaîne NC la 1ère Gilbert Tyuienon, vice-président de l'Union Calédonienne (FLNKS).
A la gauche du FLNKS, le parti Travailliste, opposé au corps électoral référendaire jugé trop ouvert aux non Kanak, prône "une non participation massive", mais sans mot d'ordre va-t-en guerre. "Nos militants joueront aux boules ou iront la pêche", selon son leader, Louis Kotra Uregei.

Outre les "trente ans d'accord", qui ont émoussé les antagonismes, cette pondération des discours s'explique aussi par la crainte qu'un incident vienne mettre le feu aux poudres, dans un archipel où une partie de la jeunesse kanak, marginalisée, se réfugie dans l'alcool et la délinquance.
"Attention à l'étincelle qui embrasera le territoire! Il existe une jeunesse incontrôlable, qui en veut aux responsables politiques. C'est une bombe à retardement", confie, inquiet, un vieux militant indépendantiste.
En fin de semaine, la venue de Laurent Wauquiez, président des Républicains et d'Eric Ciotti, seules personnalités politiques nationales pour le moment annoncées, pourraient pimenter le débat.

lundi 13 août 2018

Nouvelle-Calédonie : lassés par les querelles politiques, beaucoup d'électeurs vont s'abstenir

Nouvelle-Calédonie : lassés par les querelles politiques, beaucoup d'électeurs vont s'abstenir
Nouvelle-Calédonie : lassés par les querelles politiques, beaucoup d'électeurs vont s'abstenirNouvelle-Calédonie : lassés par les querelles politiques, beaucoup d'électeurs vont s'abstenirNouvelle-Calédonie : lassés par les querelles politiques, beaucoup d'électeurs vont s'abstenirNouvelle-Calédonie : lassés par les querelles politiques, beaucoup d'électeurs vont s'abstenirLe référendum, prévu par les accords de Nouméa en 1998, est mis à l'index par certains indépendantistes, tandis que la population ne semble guère intéressée par cette consultation historique.
Voilà trente ans que l'archipel se prépare à cette consultation historique. Pourtant, les sondages se font rares malgré l'importance de l'enjeu. En quinze mois, seules deux enquêtes ont été réalisées, donnant la victoire du «non». Un paramètre pourrait toutefois jouer un rôle important dans la tenue de ce référendum. Il s'agit du taux d'abstention, dont on mesure difficilement l'importance à moins de trois mois du scrutin.
Première ombre au tableau: l'appel du Parti travailliste à une «non-participation massive» au référendum du 4 novembre. Ce mouvement indépendantiste radical remet en cause un corps électoral qu'il estime trop élargi pour cette consultation, avec «autant de non-Kanaks qui vont aller voter, que de Kanaks, le peuple colonisé», proteste Louis-Kotra Uregei, son président. «Nos militants iront à la pêche ou joueront aux boules mais nous ne participerons pas à ce simulacre de référendum.»
Pour Patrice Jean, docteur en droit public, «le maximum a été ...

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vendredi 10 août 2018

En Nouvelle-Calédonie, la terre au centre du référendum

La question foncière est l’un des enjeux majeurs du scrutin du 4 novembre qui décidera de l’avenir de l’archipel.
Emmanuel Macron à Noumea le 5 mai.
Le président du Sénat coutumier de Nouvelle-Calédonie, Pascal Sihazé, a qualifié la rencontre d’« historique ». « Depuis la prise de possession, il n’y avait pas eu, à ma connaissance, de véritable échange entre les Kanak et les éleveurs et agriculteurs [européens] », s’est-il félicité, le 3 juillet, à l’issue d’une rencontre entre les membres de l’institution où siègent les autorités traditionnelles kanak et une délégation de broussards, réunis pour discuter de l’ultrasensible question des revendications de terres.
« Nous avons fait la coutume [offrande] pour montrer notre respect et ce premier contact a été très positif. On a vécu les événements, on ne refera pas ça », rapporte Gérard Pasco, le président de la chambre d’agriculture, expulsé en 1988 de la propriété familiale à Pouembout, à l’ouest de la Grande Terre, qui était revendiquée par des clans kanak. Aux coups de fusil, incendies de maisons et massacres de bétail qui ont émaillé quatre ans de guerre civile entre 1984 et 1988 se sont substituées, trente ans plus tard, « des discussions franches et de grande qualité ».
Les fantômes du passé
A quatre mois du référendum sur l’indépendance, prévu le 4 novembre, les broussards, ruraux descendants de bagnards ou de colons libres, sont inquiets de la multiplication des revendications « un peu confuses et désorganisées » qui surgissent et ressuscitent les fantômes du passé. « Un des derniers propriétaires fonciers importants de la côte est [majoritairement peuplée de tribus kanak], à Poindimié, a reçu une lettre de revendication et des Kanak du coin sont venus l’interpeller. On ne peut pas laisser faire », assène Guy Monvoisin, le président du syndicat des éleveurs. Installé dans l’ouest, où les modes et les codes de vie broussards s’apparentent à ceux des stockmen australiens, l’éleveur estime que le monde agricole blanc a déjà largement apporté...

En Nouvelle-Calédonie, les Zoreils sont infréquentables mais inévitables

A quelques mois du référendum sur l’indépendance, Mediapart part à la rencontre des Calédoniens, au-delà de l’opposition éculée Kanak-Caldoches. Troisième volet avec les Zoreils, les métropolitains du Pacifique, une communauté si critiquée que le mot qui les désigne est presque une insulte. Exclus du corps électoral référendaire, certains réclament pourtant une représentation politique.

« Moi, Monsieur, je ne suis pas zoreil : je suis breton ! » Cette remarque, déclamée avec force par un métropolitain qui n’assume pas cette étiquette, a été glanée sur un marché à Farino, une commune rurale du centre de la Nouvelle-Calédonie. Elle montre bien la difficulté de porter ce qualificatif ...

mercredi 8 août 2018

En Nouvelle-Calédonie, ces cousins indésirables venus de Wallis-et-Futuna

À quelques mois du référendum sur l'indépendance, Mediapart part à la rencontre des Calédoniens, au-delà de l'opposition éculée Kanak-Caldoches. Deuxième volet avec les Wallisiens et Futuniens, peuple du Pacifique qui a migré en nombre en Nouvelle-Calédonie. La colonisation et les arrière-pensées politiques ont jeté une ombre sur leurs relations avec les Kanak, pourtant anciennes.

« Si on aime la France ? Mais bien sûr ! 100 % de la communauté est pour la France ! » Il ne faut pas prendre au pied de la lettre l'opinion de Luciana Vakaleyo : élue de droite au conseil municipal de la commune de Païta, elle fera campagne pour le non au référendum sur l'indépendance du 4 novembre 2018.

vendredi 3 août 2018

Non-participation au référendum : Les précisions du Parti travailliste



Photo archives LNC

Estimant que l'échéance est une « farce électorale » ou encore un rendez-vous « bidon », le Parti travailliste avait décidé, le 15 juillet dernier, lors d’un congrès extraordinaire à Nouméa, d’appeler à « la non-participation massive » au référendum du 4 novembre. Avant de préciser qu'il s'agit bien d'une non-participation, et pas d'un boycott.
Deux semaines après cette annonce du Parti travailliste, le groupe UC-FLNKS et Nationalistes (UCFN) au Congrès a déposé une nouvelle constitution de groupe auprès de l'institution : le nom est identique mais l’équipe n’est plus la même. Celle-ci est désormais composée de treize membres et non plus quinze. Les absents ? Louis-Kotra Uregei et Marie-Pierre Goyetche. Qui ont rejoint Basile Citré et Gaël Yanno, deux élus également sans étiquette.
Dans un communiqué diffusé ce jeudi 2 août, le Parti travailliste « tient à préciser que ses élus ont été des partenaires loyaux et assidus du groupe UCFN [et que] le représentant du Parti travailliste a été le seul à défendre les positions du groupe alors même que les élus de l'Union calédonienne ont renié ces positions initiales pour s'aligner derrière celles de Paul Néaoutyine et de l'état colonial […] afin de permettre et de faciliter toujours davantage les inscriptions de non-Kanak.
Le communiqué, signé du bureau politique du Parti travailliste, qualifie ensuite la charte des valeurs communes de « fruit d'une nouvelle couillonnade issue d'un G10 illégitime devenu le G7 encore plus illégitime puisque les représentants indépendantistes n'ont jamais été mandatés par le peuple kanak ».
« C'est dans la dignité, poursuit le bureau politique du Parti travailliste, que nous assumons avec détermination et confiance notre choix de ne pas participer, le 4 novembre, au parachèvement de l'œuvre commencée avec l'Accord de Nouméa, de négation du peuple kanak au profit du pseudo-peuple calédonien bricolé, cher à Philippe Gomès [qui] n'est pas victime de l'histoire au sens de Nainville-Les-Roches, ainsi qu'à l'Etat colonial et à leur complices indépendantistes ».

mercredi 1 août 2018

Kanaky : L’autodétermination face au néo-colonialisme.

 
L’accord de Nouméa signé en 98 est un échec. L’État français s’était pourtant engagé officiellement auprès des dirigeants du FLNKS de l’époque à reconnaître les droits légitimes du peuple kanak et à accompagner la Kanaky vers la décolonisation exigée par l’ONU. Vingt ans plus tard et à quelques semaines du premier référendum pour l’indépendance prévu le 4 novembre 2018, le constat est malheureusement sans appel.
A l’origine de cet échec, il faut évoquer la politique délétère de Michel Rocard en Kanaky. Rappelons qu’il a, entre autres, œuvré à des accords de Matignon qui maintient dans les faits le statut de colonie de la Kanaky et qu’il a accordé l’amnistie aux militaires assassins de la grotte d’Ouvéa en 1988. En serviteur de l’État obéissant, porteur de fallacieuses promesses et en adepte du « divisez pour régner », il a largement contribué à rendre possible cette situation, bien loin de l’image d’ami des peuples sans État qu’on lui prête jusque dans notre pays par exemple.
Le Plan de Rattrapage en kanaky et le P.E.I en Corse ont ceci de commun qu’ils ont largement contribué à une frénésie immobilière au profit d’une population européenne intéressée par des avantages fiscaux ou des placements spéculatifs. C’est cette même politique qui a fait voler en éclat les sociétés autochtones dans les deux pays . Les inégalités sociales entre les Kanak et les Caldoches et Métros continuent d’exploser: c’est par exemple le cas avec la discrimination à l’embauche, la répression policière et judiciaire ciblée sur les Kanaks, la concentration des moyens de production dans les mains des intérêts français et des non-indépendantistes (les entreprises étant pour la plupart des filiales de multinationales françaises), ainsi que la forte présence militaire …
        L’État français s’est uniquement assuré que, quel que soit le résultat des votes à venir, ses intérêts économiques et politiques dans la région soient préservés. Le « non » devrait de toute façon largement l’emporter. En effet, ce que l’on peut qualifier de pacte faussant complètement la composition de la liste référendaire a été conclu à Matignon en novembre dernier entre d’un côté, les formations « modérées » du FLNKS , partisanes d’un État associé à la France et de l’autre, les partis loyalistes et le gouvernement français.
Le peuple Kanak, pourtant seul légitime à se prononcer au sujet de ce processus de décolonisation y est minoritaire. Ce referendum à venir est donc un piège qui n’a d’autodétermination que le nom et qui ne peut que conduire la Kanaky vers de nouveaux drames. C’est ce qui amène aujourd’hui la gauche indépendantiste, en particulier le « Parti travailliste » et « l’Union syndicale des travailleurs Kanak et des exploités » (USTKE) à appeler le peuple kanak à une « non-participation massive » le 4 novembre 2018.
        A Manca qui s’est toujours battue pour le droit des peuples à l’autodétermination soutient cet appel et demande la plus grande vigilance à tous les anticolonialistes. Seule une forte mobilisation pourra empêcher les manipulations de l’État français qui fera tout à l’avenir pour installer dans l’archipel un système néocolonial de type « Françafrique ».

A MANCA 

lundi 30 juillet 2018

La Résistance s'organise

La Résisistance s'organise autour de nos 2 Leaders : Louis Kotra UREGEI et Marie-Pierre GOYETCHE.  
 

Une rupture consommée

L’Union calédonienne officialise au passage sa rupture avec le Parti travailliste, en déposant un nouveau groupe de treize élus c’est-à-dire sans Louis Kotra Uregei ni Marie-Pierre Goyetche. 

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La lutte ne doit cesser faute de Leaders et de Combattants.  
Eloi Machoro

jeudi 19 juillet 2018

Mobilisation sans grève à l'entrée du Camp-Est

De loin, la banderole semble rappeler le score du match France-Croatie. Elle signale en fait que le Camp-Est compte 163 détenus de plus que sa capacité. © NC la 1ère / Bernard Lassauce
De loin, la banderole semble rappeler le score du match France-Croatie. Elle signale en fait que le Camp-Est compte 163 détenus de plus que sa capacité.

Une prison de 402 places qui contient 565 détenus et attend toujours des renforts: c'est la situation décrite par le STKE Pénitentiaire à travers l'action menée sur une journée à l'entrée du Camp-Est.

«C’est un premier mouvement et ce n’est pas le dernier», annonce le secrétaire général du STKE Pénitentiaire, Ludovic Wanaxaeng. Toute la journée d’aujourd’hui, le syndicat a mené une action à Nouville, à l’entrée du Camp-Est. Ni un débrayage ni une grève, puisque les agents concernés se sont relayés sur le «piquet» en dehors du temps de travail. Mais une mobilisation de 24 heures pour interpeller une fois de plus sur la surpopulation de la prison et le manque de moyens humains pour encadrer les détenus.

Le Président du Parti Travailliste, Louis Kotra UREGEI invité sur Nc 1 ère

Conférence de presse du Parti Travailliste de Kanaky - 14 juillet 2018

Nouvelle-Calédonie: voter ou pêcher, il faudra choisir

En Nouvelle-Calédonie, un parti indépendantiste prône la «non-participation» au référendum d’autodétermination et annonce une «campagne de terrain» pour faire passer son message. Ce processus, entamé il y a une trentaine d’années, serait selon le parti Travailliste, «une farce électorale».
«Ce qui est fait pour nous, que d'autres ont décidé sans nous, est en réalité contre nous.»
Par cette maxime de Nelson Mandela, le parti Travailliste (PT) de Nouvelle-Calédonie entend dénoncer le référendum d'autodétermination qui doit se tenir le 4 novembre prochain. C'est lors d'un congrès extraordinaire, samedi 14 juillet, que Louis-Kotra Uregei, leader du PT, a appelé à une «non-participation massive», dénonçant une «une farce électorale». D'après un communiqué publié sur le site du PT
«C'est tout, sauf un référendum d'autodétermination.» Selon ce mouvement, le scrutin serait «quelque chose qui va piéger une fois de plus le Peuple kanak sachant qu'il y a autant de non-Kanaks qui vont voter à ce référendum que de Kanaks»,
Émanation de l'USTKE (union syndicale des travailleurs kanaks et exploités, l'un des principaux syndicats du pays), le Parti travailliste a été créé en 2007. Ces deux entités s'inscrivent dans un mouvement plus large, le Rassemblement des indépendantistes et nationalistes (RIN), lui-même né en 2014 d'une scission au sein du FLNKS, l'union historique des formations indépendantistes, créée en 1984. «On va aller dans tout le pays, dans chaque tribu, pour expliquer notre position et dénoncer ce simulacre de référendum», a ajouté Louis-Kotra Uregei, qui s'est employé à ne pas utiliser le mot «boycott»: le mot d'ordre donné lors d'élections territoriales en novembre 1984 avait débouché sur plusieurs années de violences meurtrières entre Kanaks indépendantistes et caldoches loyalistes:
«Le 4 novembre, nos militants iront à la pêche ou joueront aux boules, mais on ne participera pas à ce simulacre de référendum», a-t-il asséné.

lundi 16 juillet 2018

C'est une farce électorale

"Le Parti Travailliste appelle à la non-participation massive du référendum du 4 novembre prochain ! C'est tout, sauf un référendum d'autodétermination. Il n'est pas question pour nous, représentant le peuple colonisé, de nous associer à ce qui n'est pas un référendum d'autodétermination. 
C'est une farce électorale, quelque chose qui va piéger une fois de plus le Peuple Kanak sachant qu'il y a autant de non Kanak qui vont voter à ce référendum que de Kanak.
C'est la preuve que ce n'est pas un véritable référendum d'autodétermination..."

Louis Kotra Uregei, Président du Parti Travailliste
A Nouméa, le 14/07/18 au Congrès extraordinaire du Parti  

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Nouvelle-Calédonie : le Parti travailliste dit non au référendum


Le PT incarne la frange dure du mouvement indépendantiste Kanak, dissidente du FLNKS. Réuni en congrès, il appelle ses militants et sympathisants à la «non-participation» au référendum d'autodétermination du 4 novembre prochain, et accuse le FLNKS de faire le jeu de «l'Etat colonial».


«Ça va être un coup de tonnerre dans le pays», promet Louis Kotra Uregei, figure de proue du Parti travailliste (PT) de Nouvelle-Calédonie. En ce 14 juillet maussade, tandis que les Forces armées de Nouvelle-Calédonie défilent non loin sous le crachin, quelque 300 militantes et militants réunis à la Maison des Syndicats de Nouméa viennent d’entériner comme un seul homme l’appel du PT «à ne pas participer» à la consultation du 4 novembre sur l’avenir institutionnel du territoire, considérée comme «perdue d’avance». «A aucun moment vous n’avez entendu parler ici de boycott», souligne l’homme fort à la tribune, orateur impeccable et, de l’avis général, l’un des politiques les plus madrés du Caillou. «On ne veut pas employer ce terme, souffle une militante, ça fait trop penser à Machoro», allusion au meneur indépendantiste qui défonça une urne à coups de hache à Canala en 1984, donnant le signal des événements qui embrasèrent pendant quatre ans la collectivité d’Outremer.
Créé en 2007, le Parti travailliste et son bras armé, le redouté syndicat USTKE, qui revendique fièrement «le plus grand nombre de jours de grève du territoire», sont les locomotives d’un mouvement plus large, le Rassemblement des indépendantistes et nationalistes (RIN). Né en 2014 d’un schisme au sein du FLNKS - l’union historique des formations indépendantistes, elle-même forgée en 1984 -, le RIN n’a eu de cesse depuis de dénoncer les «compromis» des grands partis, le Palika et l’Union calédonienne, face à la droite loyaliste et à l’Etat français. Notamment, le pacte sur la composition des listes électorales conclu lors du 16e comité des signataires de l’Accord de Nouméa, à Matignon en novembre dernier, ne passe toujours pas.

 «Message positif»

«Ce référendum doit être celui de l’autodétermination du peuple colonisé, c’est-à-dire des Kanaks, or les conditions d’inscription des Kanaks de droit commun sur la liste référendaire (les Kanaks de statut coutumier sont inscrits d’office ndr) leur compliquent la démarche», proteste Sylvain Pabouty, secrétaire général de la Dynamik Unitaire Sud, petit parti membre du RIN. Autre conséquence de la faiblesse supposée du FLNKS, «l’immigration massive et continue de métropolitains», qui serait préjudiciable à l’emploi des Kanaks malgré la loi du pays qui, depuis 2012, impose aux entreprises de privilégier les candidats locaux. L’une des antiennes favorites de Louis Kotra Uregei, reprise à plusieurs voix lors du congrès d’hier. «Comment ça se fait que sur les trente ans passés, seuls 1 500 de nos jeunes ont bénéficié de programmes de formation des cadres, alors que des milliers de "métro" occupent les postes importants ici ? On en a marre !», s’exaspère un militant de la base, invité à s’exprimer au micro.
En cette période préélectorale très sensible, sur une terre traumatisée par les violences des années 80, le PT s’est gardé de trop appuyer, samedi, sur un thème qui lui vaut une persistante réputation de xénophobie. Plus ciblée, la «franc-maçonnerie» a fait l’objet de diatribes à la tribune, sans que le rôle des «frères» dans «la disparition programmée du peuple kanak» soit précisé. Mais avant la pause sandwich, devant l’assemblée debout, têtes baissées, le pasteur Wakira Wakaïne a rappelé, en détachant bien les mots, que «Dieu a donné le pays» aux Kanaks «à partager avec les autres». Dans ce parti au fond religieux très présent – Louis Kotra Uregei fait référence à la «Terre promise de Kanaky» dans un récent éditorial du journal du PT – tous se plient visiblement à la consigne : le rejet du référendum doit rester un «message positif». «On ne veut pas créer d’agitation. Le jour du vote, on ira simplement à la pêche», prévoit un militant.

«Simulacre»

A l’heure de son «rendez-vous avec l’histoire», le Parti travailliste joue gros. Louis Kotra Uregei espère surfer sur la vague de frustration qui ne cesse de monter au sein du monde kanak, en proie au chômage et à la pauvreté et dont une partie de la jeunesse erre, déboussolée, dans les rues de Nouméa. Si, en dépit de son appel, le «peuple kanak» restait fidèle à la ligne du FNLKS en se rendant aux urnes, le PT, déjà minoritaire, se retrouvera marginalisé. En attendant, le leader de 67 ans n’entend pas faillir à sa réputation de coriacité. «On va aller dans tout le pays, dans chaque tribu, pour expliquer notre position et dénoncer ce simulacre de référendum», martèle Louis Kotra Uregei. 
Pour l’heure, le FLNKS n’a pas réagi à la déclaration du PT. Mais en avril dernier, en comité directeur de l’UC, le porte-parole du FLNKS, Daniel Goa, n’avait pas caché son peu d’estime pour les «positions pseudo révolutionnaires» du RIN. Il avait appelé les militants qui seraient à la fois au FLNKS et au RIN à «choisir»
 
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 Commentaire: L’USTKE est un syndicat combatif que la LCR soutenait déjà avant même l’existence du PT. Celui-ci en bonne logique « travailliste » n’est qu’une émanation du syndicat pour le représenter aux élections et non l’inverse!
Deux logiques s’affrontent comme dans plusieurs luttes récentes: ceux qui ont déjà perdu et qui accompagnent les vainqueurs en espérant des miettes en échange de leur attitude responsable. Et ceux qui veulent encore renverser la table, malgré le consensus pro colonialisme de droite comme de gauche.
C’est un comble de traiter le PT de raciste! On savait déjà que dans les déplacements internationaux, les occidentaux étaient des « expats » sympas et les pauvres des « réfugiés » invasifs et dangereux. On découvre que refuser de se faire déposséder de son pays est du « racisme ». Les palestiniens et les thibétains vont-ils être aussi accusés de racisme ?

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«Le Parti travailliste ne participera pas à un référendum qui n’a d’autodétermination que le nom»

Le choix a été acté lors du congrès extraordinaire réuni ce samedi, à Nouméa: le Parti travailliste ne participera pas au référendum du 4 novembre. Selon le mouvement politique, les conditions de sincérité et de justice ne sont pas réunies.
Louis-Kotra Uregei annonçant la décision ce samedi 14 juillet, à la Vallée-du-Tir. © NC la 1ère
© NC la 1ère Louis-Kotra Uregei annonçant la décision ce samedi 14 juillet, à la Vallée-du-Tir.

«Nous ne participerons pas au référendum du 4 novembre.» Voilà ce qu’a décidé ce samedi le Parti travailliste, qui réunissait ses militant pour débattre sur le sujet. Des militants venus avec un questionnaire. Parmi les points évoqués, celui de savoir si le référendum en sera réellement un. «Non», répond le Parti travailliste. Est-ce que les conditions de sincérité, de respect et de justice sont réunies? «Non», estime le PT. Autre question: est-ce que les accords successifs ont permis au peuple kanak d’être reconnu dans son propre pays? Non, répond là encore le Parti travailliste.
 

«Une position réaliste»

«C’est une position qui est réaliste, explique son président, Louis-Kotra Uregei. Le Parti travailliste ne participera pas à un référendum qui n’a d’autodétermination que le nom. Pour nous, c’est un plan de l’Etat pour emmener le peuple kanak dans une voie sans issue.»
 

«Nous voulons que dans ce pays, la réalité kanak existe et nous ne voulons pas devenir demain une communauté noyée dans le peuple calédonien.» 

Congrès en novembre à Maré

Et de poursuivre: «Nous, nous refusons ça. Nous refusons de nous résigner à ce plan. Et nous allons parcourir le pays pour dire que nous méritons autre chose. Que nous avons été trompés pendant des décennies et que, aujourd’hui, le peuple kanak doit relever la tête et dire partout «non». Non, nous, nous voulons que dans ce pays, la réalité kanak existe et nous ne voulons pas devenir demain une communauté noyée dans le peuple calédonien.» Le Parti travailliste organisera un prochain congrès à Maré, en novembre, lors duquel il entend présenter son projet de société et une constitution pour le pays.
 

Le doute planait depuis des mois

Le mouvement indépendantiste laissait planer le doute sur cette participation depuis plusieurs mois. Lors d'une conférence de presse donnée à la mi-mai, après la visite d'Emmanuel Macron en Calédonie, Louis-Kotra Uregei n'avait pas tranché. Mais annoncé la prise de décision pour cette date du 14 juillet, sans toutefois parler de boycott.

N-Calédonie : un parti indépendantiste prône la "non participation" au référendum

N-Calédonie : un parti indépendantiste prône la "non participation" au référendum

Ce référendum intervient à l'issue d'un processus de décolonisation par étapes entamé en Nouvelle-Calédonie en 1998, lors de la signature de l'accord de Nouméa.

Le parti Travailliste de Nouvelle-Calédonie a décidé samedi lors d'un congrès extraordinaire d'un mot d'ordre de "non participation massive" au référendum sur l'indépendance du 4 novembre, dénonçant "une farce électorale". 
"Tous les comités communaux, à l'unanimité, ont souhaité qu'il n'y ait pas de participation du parti Travailliste (PT) au prochain référendum", a déclaré à la presse Louis-Kotra Uregei, président de ce parti indépendantiste minoritaire, proche de l'extrême gauche (2 élus sur 54 au Congrès de l'archipel, NDLR).
"Tout à été fait pour que le peuple concerné soit de plus en plus large". "C'est tout sauf un référendum d'autodétermination et il n'est pas question pour nous, représentant le peuple colonisé, de nous associer à une farce électorale", a-t-il également déclaré, déplorant "qu'il y ait autant de non Kanak que de Kanak" qui puissent voter à ce scrutin. Selon lui, bien que l'accès au corps électoral référendaire soit soumis à des restrictions, "tout à été fait pour que le peuple concerné soit de plus en plus large", ce qui a "dénaturé le sens du référendum".
"Le 4 novembre, nos militants iront à la pêche ou joueront aux boules". Le leader du PT, ancien syndicaliste, a également mis en cause "la majorité non indépendantiste qui n'a jamais respecté le peuple kanak", qui est de "plus en plus largué dans cette société".  Louis-Kotra Uregei a cependant refusé d'utiliser le terme "boycott", soulignant que "dans l'esprit de tous ici cela veut dire boycott actif". Ce mot d'ordre avait été donné lors d'élections territoriales en novembre 1984, point de départ de plusieurs années de violences meurtrières entre Kanak et caldoches loyalistes.  "Le 4 novembre, nos militants iront à la pêche ou joueront aux boules, mais on ne partcipera pas à ce simulacre de référendum", a-t-il asséné, annonçant une "campagne de terrain" jusqu'au 4 novembre.

jeudi 12 juillet 2018

Congrès extraordinaire du Parti Travailliste : référendum ou pas

lundi 9 juillet 2018

Interview de Louis Kotra Uregei - 5 Juillet 2018

Référendum ou non : le Parti travailliste soumet un questionnaire


« Le référendum du 4 novembre 2018 sera-t-il un véritable référendum d’autodétermination ou n’en aura-t-il seulement que le nom ? Les conditions de sincérité, de respect et de justice sont-elles réunies pour cette consultation à l’autodétermination ? » Tel est le premier point d’un questionnaire adressé cette semaine aux militants du Parti travailliste, en vue de la tenue du congrès extraordinaire du mouvement le samedi 14 juillet à Nouméa. Ces questions-réponses doivent aider à arrêter une position à l’issue du débat. L’enjeu : le Parti participera-t-il, ou non, au référendum du 4 novembre ?

Dans la liste des interrogations à aborder, s’inscrivent la place des Kanak dans ce vote, l’ouverture de l’électorat, l’immigration, ou encore le bilan depuis les accords Matignon-Oudinot. « Les choses ont-elles été dans un sens profitable au peuple kanak, ou non ? » avance, entre autres, le président Louis Kotra Uregei. « Le rapport démographique a évolué de manière négative pour le peuple kanak. Avec tout le respect et l’amitié envers ces peuples frères, les Kanak veulent-ils être demain les Aborigènes, les Maoris ou les Hawaiiens de Kanaky ? Nous ne voulons pas, mais il faudra qu’une position claire se dégage ». Les répercussions possibles des deux options, participer ou pas, seront aussi observées. Lors de ce congrès extraordinaire du 14 juillet, une information sera également donnée sur un projet actuellement travaillé par le mouvement politique, « la Constitution du pays ». Selon le Parti travailliste, la mouture finale sera arrêtée au congrès prévu à Maré, en novembre. 
Photo YM

dimanche 10 juin 2018

OUI/NON au référendum

Le Parti Travailliste se prononcera dans un Congrès Extraordinaire prévu le 14 Juillet 2018 à Nouméa sur la consultation prévu le 4 Novembre et donnera sa position à l'issue de ce congrès. 
Plusieurs questions seront à répondre : 
1) Est-ce un véritable référendum d'autodétermination ? 
2) Les conditions de sincérité de cette consultation sont-elles réunies ? 
3) Quels sont les enjeux importants à ne pas sous-estimer indépendamment du résultat lui-même ? 
4) Qui serait au pouvoir le jour d'après si le oui l'emportait ? 
5) Le mouvement indépendantiste a-t-il préparé la victoire ces 20 dernières années ou au contraire fait le lit de la victoire du non ? 
6) Si le non l'emporte le 4 Novembre, la participation ne neutraliserait-elle pas un retour sur la fraude validée par le politiquement clos et l'absence de milliers de kanak sur la liste référendaire ? 
Selon les réponses qui se dégageront le PT dira s'il participe et appelle à voter oui sinon, ce sera l'appel à la non participation pour ne pas cautionner un résultat déjà programmé pour la négation et la disparition du Peuple Kanak dilué dans le peuple calédonien comme cela se dessine déjà ! 
En attendant la lutte continue contre les flux migratoires, pour l'emploi et l'accès à tout et partout des kanak toujours victimes de discrimination dans leur propre Pays. Et ça les accords dit du destin commun n'y ont absolument rien changé !
Louis Kotra Uregei 
Président du Parti Travailliste