Que pensent les politiques des conclusions concernant le litige électoral ?

Ferdinand Mélin-Soucramanien, l'expert de confiance nommé par
 le Conseil des signataires, a présenté ce jeudi les conclusions de son 
rapport concernant le litige électoral, auprès des groupes politiques. 
Selon celles-ci, il resterait 1062 cas litigieux sur les listes 
électorales. 
Le chiffre est bien en-deça de ceux 
annoncés par l’Union Calédonienne (UC), qui pointait 7000 personnes, le 
comité des signataires du 5 juin dernier avait permis de trouver un 
consensus politique autour de 3974 cas, méritant d’être vérifiés.
"C'est
 vrai que suite au travail réalisé par le Haut-Commissariat et le 
gouvernement français, nous sommes arrivés à un chiffre plus bas que 
celui que nous avions annoncé devant les Nations-Unies et devant le 
Comité des signataires en 2013", déclare Roch Wamytan, président du 
groupe UC FLNKS et Nationalistes au Congrès. 
Pour
 lui, les conclusions de l'expert donnent toutefois raison aux 
revendications du FLNKS. "A cette époque-là, on nous a traité de fous, 
de menteurs, et en fait, le résultat est là", ajoute-t-il. "Il y a bien 
un litige qui porte sur un millier de personnes indûment inscrites sur 
la liste provinciale".  
Roch Wamytan s'estime 
conforté dans "ce travail de clarification" et se défend de tout 
"exclusion des personnes". "Notre objectif est de faire en sorte que 
pour le référendum d'auto-détermination de 2018, cela se passe en toute 
transparence", conclut-il.
Ecoutez les propos de Roch Wamytan au micro de Malia Noukouan pour NC1ère La Radio : 
"C'est important de constater que ce litige n'est pas
 aussi important qu'il en avait l'air", Virginie Ruffenach, membre du 
comité de coordination des Républicains. 
Pour 
elle, depuis février 2014, la liste des électeurs litigieux a d'abord 
été diminuté de près de moitié suite à des vérifications. "Ce qui est 
intéressant de noter, c'est qu'en février 2014, c'était une liste de 
plus de 6000 personnes que le FLNKS remettait en cause", note-t-elle. 
"Depuis un an, il y a eu des vérifications et nous étions sur une liste 
de 3974 personnes". 
Virginie Ruffenach souligne 
toutefois que pour les 870 personnes qui figurent sur les fichiers après
 1998, rien n'indique qu'ils ne soient pas arrivés en Calédonie avant 
cette date. "La preuve en est qu'il y a 192 autres personnes qui ne 
figurent sur aucun des fichiers concernés et qui pour autant sont bien 
inscrites sur les listes électorales provinciales", explique-t-elle. "Ce
 qui montre bien qu'on peut vivre en Calédonie et pourtant ne pas 
apparaître sur ces fichiers"
La membre du comité 
de coordination des Républicains rappelle que ceux-ci resteront 
"attentifs" à ces cas. "Notre volonté c'est de faire en sorte que toutes
 les personnes arrivées avant 1998", conclut-elle. 
Ecoutez les propos de Virginie Ruffenach au micro de Malia Noukouan pour NC1ère La Radio  
http://nouvellecaledonie.la1ere.fr/2015/12/18/que-pensent-les-politiques-des-conclusions-concernant-le-litige-electoral-316041.html
Du coté de Calédonie Ensemble (CE), on se projette 
déjà dans les négociations entre les différents parties. "Les chiffres 
indiqués par Mr Mélin-Soucramanien sont incontestables", appuie Philippe
 Dunoyer, porte-parole de Calédonie Ensemble (CE). "Ils doivent 
maintenant nourir le débat politique qui aura lieu au Comité des 
signataires".
Pour lui, l'objectif de cette année,
 qui était qu'un travail de recensement ait lieu et que des résultats 
soient communiqués, a bien été rempli. 
"Il faut 
maintenant, entre groupes politiques, commencer à réfléchir aux 
modalités qui nous permettront, et c'est le plus important, de sortir du
 litige électoral", poursuit-il. "Pour ça, il va falloir, en réunions 
politiques, et notamment au Comité des signataires, trouver les voies et
 moyens qui permettront de garantir l'authenticité des listes et du 
coup, le caractère incontestable du résultat des provinciales et surtout
 du référendum".     
