Jusqu’au 5 juillet, un stand dédié au Pacifique est installé
aux pieds de la tour Montparnasse. Repère éphémère pour les Wallisiens,
Calédoniens et Polynésiens de métropole, l’espace accueille chaque jour
sur scène des artistes du Pacifique.
© LP
Un stand dédié à la musique du Pacifique est installé aux pieds de la tour Montparnasse, à Paris.
"Ici, c’est température locale", s’amuse Tui, alors que
le thermomètre avoisine les 40 degrés. Pas de quoi décourager le
Wallisien et la vingtaine de personnes rassemblée ce mercredi au pied de
la tour Montparnasse, au coeur de Paris, au son de la musique du
Pacifique.
Jusqu’au 5 juillet prochain, de petits chalets sont installés devant la gare et dans l’un d’eux, toute une équipe de bénévoles est venue donner de la voix. "Originaires de Polynésie, de Nouvelle-Calédonie ou encore de Wallis-et-Futuna, nous sommes là pour faire de l’animation autour de l’esprit du Pacifique", explique Harold, responsable du stand qui accueille chaque jour plusieurs artistes et groupes de musique.
Jusqu’au 5 juillet prochain, de petits chalets sont installés devant la gare et dans l’un d’eux, toute une équipe de bénévoles est venue donner de la voix. "Originaires de Polynésie, de Nouvelle-Calédonie ou encore de Wallis-et-Futuna, nous sommes là pour faire de l’animation autour de l’esprit du Pacifique", explique Harold, responsable du stand qui accueille chaque jour plusieurs artistes et groupes de musique.
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Le stand Pacifique est ouvert jusqu'au dimanche 5 juillet.
"Un moyen de nous reconnecter"
Polynésiens, Wallisiens, Calédoniens, tous se retrouvent ainsi avec un seul mot d’ordre : la convivialité. "C’est le bouche-à-oreille qui fonctionne, radio cocotier, tout le monde sait que nous sommes ici", explique l’un d’eux.
"Nous ne sommes qu’une goutte d’eau à Paris, c’est tellement grand que ça fait du bien de se retrouver pour la célébration du lien, remarque Harold. La vie en France nous déconnecte les uns des autres, ce lieu est un moyen de nous reconnecter".
"Nous ne sommes qu’une goutte d’eau à Paris, c’est tellement grand que ça fait du bien de se retrouver pour la célébration du lien, remarque Harold. La vie en France nous déconnecte les uns des autres, ce lieu est un moyen de nous reconnecter".
Tea NuaNua et Ti Djo font partie des artistes qui jouent aux pieds de la tour.
Faire partager une culture
Rose Gervais est à l’origine de ce
stand. Responsable d’évènements, c'est elle qui a pensé à dédier cet
emplacement au Pacifique. "C’est une communauté que je connais depuis longtemps, quand cet espace s'est libéré j’ai tout de suite pensé à eux, explique Rose. Leur
culture et leur esprit communautaire sont exceptionnels mais tellement
mal connus. Il faut le montrer et le faire partager à l’heure où de
nombreuses valeurs se perdent".
Sur la petite scène aménagée dans un chalet aux couleurs du drapeau kanak, la musique du Pacifique se mêle parfois à des reprises internationales. De quoi attirer les voyageurs qui attendent un train et les travailleurs qui viennent faire leur pause déjeuner.
Sur la petite scène aménagée dans un chalet aux couleurs du drapeau kanak, la musique du Pacifique se mêle parfois à des reprises internationales. De quoi attirer les voyageurs qui attendent un train et les travailleurs qui viennent faire leur pause déjeuner.
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Le Pacifique se retrouve en plein Paris.
Fabienne Titaua, est polynésienne et travaille au-dessus de la gare
Montparnasse. Toute l’après midi, elle entend ses amis jouer de la
musique en bas. "J’avais hâte de terminer pour les rejoindre, s’enthousiasme la jeune femme. Nous
n’avons plus de lieu où nous retrouver et ça manque. Avant, le café
"Copains des îles", porte de Clichy était un repère pour tous les gens
du Pacifique à Paris, mais il a fermé il y a plusieurs années. Depuis,
on se perd de vue. Cet emplacement est l’occasion de nous retrouver".
La coutume
Fraîchement
débarqués de l’avion, un Wallisien et un Calédonien s’approchent du
stand. Ils sont à Paris pour le travail et ont entendu parler des "gens du Pacifique installés à Montparnasse". Les
deux hommes s’avancent et font le qëmek, le geste du bonjour. La
coutume commence et Bili, cheveux gris et chemise à couleurs, les
accueille sur le stand dans la plus grande tradition kanak parce que "nous ne sommes pas des anonymes".
© LP
La coutume kanak sur le stand.
Tea NuaNua, Paul Wamo, Ti Djo
Sur scène, le tahitien Tea NuaNua
donne de la voix. Connu dans le Pacifique, il est actuellement en
tournée en métropole et en Europe. "Ça fait vraiment plaisir de jouer là, aux pieds de la tour Montparnasse ! Il y a pire comme endroit", s’amuse l’artiste, heureux de jouer "en live, sous le soleil". Un plaisir partagé par le poète Denis Pourawan, le slameur Paul Wamo mais aussi l’artiste kanak Ti Djo. "Au-delà des retrouvailles avec tout le monde, c’est un bon moyen de faire connaître et apprécier notre musique en métropole", explique l’interprète de "Nozan" et "Calédonie".