Le Parti travailliste tenait son
onzième congrès, ce week-end, à Nouméa. Principal sujet abordé, la
stratégie pour sortir de l’Accord de Nouméa. Le mouvement a choisi la
voie du troisième référendum, plutôt que celle du gouvernement
provisoire.
[MISE A JOUR AVEC COMPTE-RENDU TELE]
En congrès à la Vallée-du-Tir, le Parti travailliste devait se prononcer
ce week-end entre deux options possibles pour sortir de l'Accord de
Nouméa. La tenue d’un troisième référendum, comme l’entend le FLNKS. Ou la mise en place d’un gouvernement provisoire, comme le souhaitent certains responsables du MNIS, le partenaire du Parti travailliste au sein du MNSK. C’est ce qu’avait fait Jean-Marie Tjibaou en 1984. Une décision lourde de conséquences qui «a accompagné tous les Evénements» des années quatre-vingts, a formulé Louis Kotra Uregei, samedi matin.
Autre dossier majeur à l’ordre du jour, la cession de l’usine du Sud. Le Parti travailliste a rappelé sa position, en faveur de l’offre conjointe Sofinor / Korea Zinc. Et son opposition au consortium avec le Suisse Trafigura. Un «combat» dont les actions sur le terrain devraient monter crescendo dans les prochains jours.
Samedi, Louis Kotra Uregei a aussi évoqué les violences
qui ont déchiré Maré, à la tribu de Roh. Il a développé que, dans son
projet de constitution pour Kanaky, le Parti travailliste entend confier
aux grands chefs une place prépondérante. Mais avec une case et une flèche faîtière qui rassemblent, pas qui opposent. «Je n’ai pas milité pendant cinquante ans, notamment avec les Foulards rouges, pour que Kanaky, ce soit ça.»
Reconduit
Au terme de ce onzième congrès, Louis Kotra Uregei est reconduit à la présidence du PT. Et le choix qui a été fait, au terme de longs débats, est bien celui du troisième référendum.
Un compte-rendu de Coralie Cochin, Ondine Moyatea et Gaël Detcheverry :