L’UE
est en concurrence avec les économies de certains pays comme la Chine ou
l’Inde qui ont une population beaucoup plus importante que l’Europe et
un taux annuel de croissance hors de portée. Pour être compétitif, l’UE
aurait besoin d’un marché commun et plus vaste. Les anciens États
communistes au sein de l’EU ont fourni à l’Allemagne, la France,
l’Angleterre, un plus grand espace où elles ont pu facilement
intensifier leur marché, l’Union Européenne devenant ainsi un concurrent
plus fort pour non seulement la Chine et l’Inde mais aussi pour les
Etats-Unis, le Japon et la Russie.
Cette
année a commencé avec un grand défi pour l’UE, en particulier pour
l’Allemagne (moteur et contributeur majeur de l’UE) grâce à de coûteuses
solutions financières pour maintenir la Grèce dans l’UE. Si la Russie
ou la Chine avaient eu une implication quelconque dans cette affaire, il
était très facile pour eux d’accorder un prêt à la Grèce pour sortir de
l’UE. Mais ils ne l’ont pas fait.
Immédiatement
après ce choc, il est apparu la crise migratoire qui n’a aucun lien
avec la Grèce, mais trouve son origine dans la même tendance de vouloir
saper l’économie de l’UE. Cette fois-ci, non plus, ni la Russie, ni
l’Inde, ni la Chine n’apparaissent dans l’équation. La Commission
Européenne a imposé des quotas obligatoires pour la redistribution d’un
premier lot de 160 000 réfugiés. Etonnamment, l’Angleterre, fidèle allié
des États-Unis, a été exemptée de la répartition des réfugiés sur son
territoire. Et comme cette mesure encourage d’autres plus grandes vagues
de migrants, il est prévu que l’ensemble des dépenses de l’UE serait
supportées par les économies de la plupart des États membres.
Les avions multi rôles des sultanats du Golfe (Qatar et Émirats Arabes Unis) ont été extrêmement utiles pour les Etats-Unis et l’Europe (France, Angleterre, Belgique, Pays-Bas, Canada, Danemark, Italie, Norvège, Espagne, Suède) lors de l’opération de bombardement de la Libye. L’opération a conduit au remplacement de Kadhafi par les hordes islamistes qui sont arrivées pour se battre entre eux depuis les quatre dernières années. Le phénomène de djihadistes de l’Isis qui détruit les fondations de la Syrie, a été créé avec l’aide de l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie, et le soutien des Etats-Unis et ses alliés dont les principaux pays de l’UE.
Pour le
complexe militaro-industriel européen, armer les riches califats du
Golfe constitue une manne céleste. Cependant, ni eux ni leurs clients ne
contribuent en rien à la résolution de la crise des réfugiés. Le Qatar
est équipé de chars modernes Leopard 2A7 et d’obusiers automoteurs PzH
2000 fournis par l’Allemagne, de systèmes de missiles antichar HOT et
MILAN et d’avions multi rôles Mirage 2000 fournis par la France.
L’Arabie
Saoudite a été armée par l’Allemagne avec des véhicules de transport
amphibis TPz Fuchs , par la Grande Bretagne avec des avions multi rôles
Eurofighter Typhoon, Panavia Tornado et des pièces d’artillerie FH-70,
par la France avec des chars AMX-30, des véhicules de combat pour
l’infanterie AMX-10P, des frégates de classe La Fayette, Al Madinah et
des hélicoptères anti sous-marins AS565 SA Dauphin.
Les
Émirats Arabes Unis ont été armés par la France avec des chars AMX
Leclerc, des véhicules de combat AMX-10P, des corvettes lanceurs de
missiles de classe Baynunah, des avions multi rôles Mirage 2000-9, des
avions de ravitaillement en vol Airbus A330 MRTT, des hélicoptères anti
sous-marins Eurocopter AS 565 Panther ; par la Grande Bretagne avec des
chars légers FV101 Scorpion, des pièces d’artillerie L118, des systèmes
de missiles AA Rapier ; par l’Italie avec des corvettes lanceur de
missiles de classe Abu-Dhabi.
La
morale et la politique multiculturelle dépendent en grande partie de la
situation économique de l’UE. Par conséquent, l’introduction délibérée
dans une économie en chute libre de millions d’immigrants, orchestrée
par une main invisible, pourrait amener l’Union Européenne à y voir une
solution pour mettre un terme à la dégradation de la qualité de vie des
Syriens, des Yéménites, des Libyens, etc. L’UE pourrait traiter avec
plus d’intransigeance des déclarations telles que celles de l’émir du
Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, qui a dit que son pays ne reçoit pas de
réfugiés Syriens, semblant motiver son refus par la crainte que les
syriens puissent attaquer la population chiite locale. Cet argument ne
tient évidemment pas puisque la Jordanie, beaucoup plus pauvre, a dans
son territoire au moins 2 millions de réfugiés palestiniens sunnites (et
chrétiens) à la suite des guerres israélo-arabes, 300 000 Irakiens et
deux autres millions de réfugiés Syriens. Et personne n’a jamais entendu
parler d’incidents entre chiites et sunnites en Jordanie.
Une
Union Européenne affaiblie signera sans aucune opposition le
partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement (TTIP),
un accord commercial entre l’UE et les États-Unis, qui repousse les
barrières du commerce (droits de douane, règlements et restrictions sur les investissements). L’essence du TTIP consiste à supprimer tous les obstacles tendant à limiter les bénéfices des sociétés transnationales.
En même
temps, avec le TTIP, sont éliminés par les règlements qui protègent les
citoyens européens, des abus des grandes corporations tels que le droit
du travail, les règles de sécurité alimentaire, l’utilisation de
produits chimiques toxiques et les lois relatives à la protection des
données personnelles. Un mécanisme du TTIP appelé « résolution
différends entre investisseurs et l’État » (ISDS), permet aux
entreprises transnationales de poursuivre des gouvernements qui
appliquent une législation nationale dont les décisions peuvent réduire leurs bénéfices.
Une autre disposition de l’accord va permettre l’élimination des normes
concernant les heures de travail et le minimum garanti des salaires,
considérés comme des obstacles au commerce. Ainsi, les contrats collectifs de travail,
sont considérés, dans le cadre du TTIP, comme des restrictions qui, du
point de vue des entreprises transnationale, devront être éliminées.
Le but
du TTIP est de créer de nouveaux marchés par l’ouverture, aux sociétés
transnationales, des services publics et des marchés publics. Les cibles
des privatisations massives sont les secteurs clés des États de l’UE,
tels que la santé, l’éducation, l’ordre public, l’armée et les
ressources naturelles.
Traduction Avic – Réseau International