"Il
y a 2 manières d'asservir une Nation pour piller ses richesses : l'une
par la mobilisation d’une force armée, l'autre par l’injection d’une
dette inadaptée" (par adaptation de la citation de John Adams, président
des USA 1735 - 1826)
C’est ainsi qu’apparaissent les mécanismes
du néocolonialisme et du pillage des pays sous-développés au profit des
grandes multinationales, américaines en l'occurrence.
Depuis
la fin de la seconde guerre mondiale, les USA avaient bâti l’Empire de
contrôle et de pillage des ressources (hydrocarbure, uranium, …), grâce à
une armada d’Agents d’influence déployés partout dans le monde et
particulièrement auprès des pays du tiers-monde riches en minerais &
hydrocarbures. Naturellement c’est la classe la plus riche et la Mafia
polyvalente qui tirent profit de ce plan diabolique, la majorité de la
population voyant son pouvoir d’achat chuter progressivement.
Le
département secret Américain (NSA) identifie les pays regorgeant de
ressources convoitées par les compagnies US. Quand il décide d’attaquer
un pays de la liste, une procédure adéquate se met en place,
avec possible mise à contribution des services de la CIA, et parfois
les services de l’Armée USA. Ce fut ainsi le cas de plusieurs pays
sud-américains, africains, et asiatiques.
Acte premier :
L'agent d’influence est chargé de produire des études sur les besoins
d'infrastructure et le potentiel économique d'un pays en voie de
développement cible. Les chiffres, tant au niveau des besoins que des
perspectives, étaient volontairement gonflés dans le but d'amener les
grandes institutions de financement comme la Banque Mondiale ou le FMI à
accorder des crédits pour des projets d’infrastructure surdimensionnés,
peu viables économiquement et non rentables financièrement, rendant
impossible l’auto-remboursement desdits crédits. Le produit de ces
crédits bénéficiait directement aux entreprises américaines sous forme
de contrats pharaoniques.
Second acte: Le pays cible
accumule progressivement une dette disproportionnée à sa capacité
financière. Une fois le pays surendetté et incapable de rembourser,
l'agent d'influence contacte son exécutif pour les corrompre, afin de
privilégier les intérêts des USA et des Multinationales, l’incitant à
brader les ressources naturelles du pays, à engager de mesures
impopulaires (fiscalité et services publics) et à accepter de privatiser
le secteur des industries extractives.
Troisième acte:
La mise en place de telles mesures fragilise l’Etat sur le plan
socio-sécuritaire, qui devient le théâtre de violences politiques et
d’émeutes sociales. Cet affaiblissement profite aux USA et ouvre la
porte aux multinationales pour piller les richesses sous la protection
des marines US.
Quatrième acte : Si la tentative
échoue, toutes sortes de moyens immoraux sont étudiées pour en sélection
la plus efficace au moindre dégât. Il s’agit d’une panoplie de pistes :
coup d'état, complot, attentat, financement d'une guérilla, provocation
d’une révolution populaire, etc… A ce titre, plusieurs chefs d’Etats
avaient refusé de céder aux pressions américaines et ont par suite été
subtilement liquidés.
On se souvient bien du discours
prononcé par Barack Obama au Caire en 2009 dans lequel il avait
implicitement reconnu le rôle des Etats-Unis dans le putsch de 1953
contre le chef du gouvernement Iranien, Mohammed Mossadegh, pourtant
ayant été installé par la voie démocratique. De même, la CIA a reconnu
l’année dernière avoir orchestré le coup d'Etat iranien provoqué en Août
1953. En fait la nationalisation en 1951 de la compagnie
Anglo-iranienne de Pétrole (AIOC), filiale de BP, et le de passage de
l’Iran sous influence soviétique, ont poussé les Américains à mépriser
les choix du peuple Iranien et à monter une opération secrète dont le
nom de code était TPAJAX. Le complot, reposant sur des collaborateurs
locaux, consistait à affaiblir le Premier Ministre par une campagne de
propagande, à forcer le Shah à coopérer, à soudoyer les membres du
Parlement Iranien et à organiser des manifestations pro et
anti-Mssadegh. Après le coup d’Etat, le Shah fut installé pour devenir
le fidèle allié de Washington jusqu’à 1979.
Souvenons-nous
de l’assassinat du Roi Fayçal d’Arabie Saoudite en Mars 1975. Ce sont
les mêmes instigateurs qui avaient donné l’ordre, suite à une décision
prise par la même mafia pour punir un Roi Saoudien ayant enfreint la
Pacte de Quincy (passé en Février 1945) et ce, au terme de la guerre
d’Octobre 1973. En fait, n’ayant pas accepté l’interventionnisme
Américain aux cotés d’Israël, le Roi Fayçal avait décidé de fermer les
vannes du pétrole aux Américains, causant un assèchement du marché et un
redressement spectaculaire du cours. Le scénario était machiavélique :
endoctrinement de son neveu et sa programmation pour sa liquidation.
Le
cas de l’Equateur est flagrant. Elu en 1979, le Président Jaime Roldós a
refusé le pot de vin offert par l’agent d’influence en charge de
l’Equateur et de collaborer avec les USA. Deux après, il a été liquidé
dans un soi-disant accident d’avion en Mai 1981. Depuis, l’instabilité
politique et l’insécurité ont régné dans le pays qui a vu sa dette
extérieur culminer à un niveau insoutenable, dans la mesure où plus de
la moitié du budget servait à couvrir le service de la dette. C’est
ainsi que l’Equateur est devenu une économie fermée aux compagnies
américaines (le dollar devenant monnaie officielle).
Il en
est de même pour le Panama, dont le Président Omar Torrijos (élu
démocratiquement en 1976) a réussi à passer en 1977 avec le président US
(Jimmy Carter) un traité équitable d’exploitation du Canal, donnant
ainsi la pleine souveraineté du Panama sur le Zone entourant le Canal de
Panama. Mais dès l’arrivé de Roland Reagan, il fut tué dans un accident
d’avion en Juillet 1981. Les journalistes d’investigation ayant
soupçonné un attentat, sont morts dans des accidents de circulation.
Enfin
l’Irak, a eu un sort presque similaire en croulant sous des dettes
insupportables. Ceci a conduit le gouvernement post-Saddam à accepter de
‘‘privatiser son pétrole’’ en modifiant sa législation en la matière.
Fin 2006, l’Irak promulgue une loi autorisant le passage des ressources
pétrolière du secteur public au secteur privé (les multinationales en
l’occurrence).
Aujourd’hui, ce sont les pays pétrolifères
du MENA, le Sahel, la corne Africaine, … qui constituent les cibles
privilégiés des USA.
Pour récapituler, il s’avère que la
méthode de travail des agents d’influence américains s’articule comme
suit: ‘‘Cibler un pays du Tiers-Monde riche en ressources convoitées,
et faire en sorte qu'il emprunte des sommes faramineuses, pour mettre en
œuvre de grands projets réalisés par des entreprises américaines,
généralement peu viables économiquement et non rentables financièrement
sans permettre l’auto-remboursement les crédits correspondants. Chemin
faisant, le pays croule sous le poids de l’accumulation des crédits,
jusqu’à se retrouver pris au piège du surendettement et faire l’objet de
pressions extérieurs déplaisantes. Pour se libérer de l’épée Damoclès
qui lui est appliquée par les bailleurs de fonds avec la complicité des
USA, le pays se trouve acculé à prendre des décisions d’érosion de
souveraineté (privatisation des actifs productifs et des richesses
naturelles souterraines) ainsi que des mesures impopulaires (réduction
des services de la fonction publique, augmentation de la pression
fiscale, …).’’
Le prix de ce type d'agissement est
finalement payé par l'ensemble du monde. La pauvreté qui en résulte
favorise l'immigration, la surpopulation, la pression sur les
écosystèmes, sans parler du gaspillage d'argent, de ressources, ni de
l'explosion des inégalités caractéristiques du néolibéralisme.
Quid de la problématique pour la Tunisie ?
Les
dirigeants de transition auraient du dès le lendemain du 14 janvier
2011 renverser la vapeur, et opérer dans une optique endogène conforme à
la prise en considération les aspirations des Tunisiens (lesquelles
sont en parfaite convergence avec le texte de l'accord de Kyoto, et de
tout ce qui s'en est suivi sur la question du développement durable).
Malheureusement, les fidèles des USA, nous ayant gouverné 3 ans durant,
ont contribué les uns après les autres à un vandalisme économique et
financier sans précédent dans l’histoire de la Tunisie indépendante, lui
réservant une catastrophe humaine irréparable, dont les signes sont
amplement visibles dans moult quartiers qui voient pousser les foyers de
précarité à vive allure.
Et maintenant ?
Va-t-on continuer à brader/privatiser nos ressources naturelles ?
Va-t-on réparer les préjudices subis (Miskar, Borma, Gaz du Sud, Kerkena, …) ?
Nos
gouvernants doivent savoir que le peuple tunisien est très attentif
aux manœuvres d’intéressement et de corruption exercées sur son pouvoir
Exécutif (et Législatif) par les EUA et certains pays de l’UE.
Il
est donc grand temps que toutes les richesses naturelles (minières,
pétrolières, marines, solaires, ….) retournent à l’Etat Tunisien, afin
que le peuple puisse assurer son propre développement.
De l’avis
d’un grand nombre de patriotes, la pression doit se concentrer sur la
justice, quitte à la contraindre à porter le dossier à La Haye, dans la
mesure où nous somme face à un génocide social prémédité dont tous les
ingrédients sont d'ores et déjà bien visibles.
Alors, chers
compatriotes, nous ne pouvons plus continuer à croire à nos politiciens
censés être soucieux des intérêts de la Nation et de la souveraineté du
pays, qui sont tous à la solde de la mafia des multinationales et des
organisations occidentales (NED, ...).
Aussi, ne devrions-nous
pas nous rassembler et souder nos forces vives dans le cadre des
différentes composantes de la société civile, pour valider le diagnostic
et repenser notre stratégie d'indépendance et de développement
intégral?.
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