Politique.
L’USTKE appelle à participer à la manifestation organisée par le RIN à
11 heures pour l’inscription de tous les Kanak sur la liste
référendaire. Le syndicat s’inquiète aussi de la situation à Vale.
- L’usine de Vale
Premier thème de la conférence qu’ont tenue hier le président et
les secrétaires fédéraux de l’USTKE : les récentes déclarations du PDG
de Vale monde, Fabio Schvarstman, évoquant l’éventualité d’un arrêt de
l’usine du Sud. « Pour le moment, on observe une relative stabilité de
l’emploi malgré le ralentissement économique », note André Forrest,
président de l’USTKE. Mais si un tel scénario devait se produire, les
conséquences seraient très lourdes.
« Vale NC a pourtant fait de gros efforts de productivité », relève
Antonio Newedou, secrétaire de la fédération mines de l’USTKE. « En
2015, le prix de revient de la tonne de nickel était de 22 000 dollars
(environ 2 millions CFP). Il est à présent de 1 200 dollars la tonne
(1,2 million), et l’objectif est d’atteindre les 10 000 dollars.
Problème, le prix de vente est actuellement de 9 000 dollars (un peu
moins de 900 000 F). »
Agenda social
Selon l’USTKE, l’agenda social partagé est en panne. « À
échéances régulières, les partenaires sociaux et le gouvernement doivent
fixer des thèmes de travail. Tout cela patine, notamment parce que le
patronat est divisé, accuse André Forrest. Nous voulons que des efforts
soient faits en matière de rééquilibrage. Trop de jeunes Kanak, pourtant
diplômés, ne trouvent pas de travail. Avec Internet, c’est très facile
de recruter des gens de l’extérieur, plus malléables. C’est un
détournement de la protection de l’emploi local. » L’USTKE avertit que
faute de signaux forts, elle n’hésitera pas à descendre dans la rue sur
ce thème.
Inscriptions automatiques
Demain, mercredi, le RIN (Rassemblement indépendantiste et
nationaliste) organisera une manifestation qui partira du Mwa Ka, à 11
heures, pour réclamer l’inscription automatique de tous les Kanak sur la
liste du référendum. Le RIN comprend dans ses rangs le Parti
travailliste, étroitement lié à l’USTKE qui revendique sa qualité de
syndicat engagé politiquement. Donc, logiquement, l’USTKE appelle à
participer à la manifestation. Tout en regrettant qu’après celle de
2016, il en faille une nouvelle en 2017 pour faire aboutir cette
revendication. Le droit français ne rend en effet pas obligatoire
l’inscription sur les listes électorales. C’est un acte volontaire. Et
si l’on ne s’est pas inscrit sur la liste générale, on n’a pas vocation à
l’être sur la liste du référendum. C’est à cette règle, posée par la «
puissance administrante » que plusieurs mouvements indépendantistes
réclament qu’une exception soit faite au nom du caractère très
spécifique de ce référendum d’autodétermination.
source
Les inquiétudes de l'USTKE
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Les inquiétudes de l'USTKE
L’USTKE réagit à l’éventualité d’une fermeture de l’usine Vale,
dans le Sud, et des emplois directs ou indirects menacés. Le syndicat
indépendantiste s’inquiète de la situation du nickel en
Nouvelle-Calédonie et de la santé de l’économie. Il l’a fait savoir ce
matin, par la voix de son président André Forest.
Autre sujet de préoccupation, l’inscription automatique des Kanak sur
les listes électorales pour le référendum d’autodétermination. L’USTKE
s’associera à la marche organisée à ce sujet mercredi 19 juillet, à
Nouméa, par le Rassemblement des indépendantistes et des nationalistes.
Sur tous ces sujets, écoutez André Forest.
André Forest, USTKE