Le chef de l'Etat admet pour la première fois que le militant communiste a été assassiné par des soldats français en 1957. Il annonce l'ouverture des archives concernant les disparus français et algériens durant le conflit.

Militant anticolonialiste, mathématicien et père de famille, Maurice Audin a bien été assassiné par l’armée française en juin 1957. Emmanuel Macron l’a reconnu ce jeudi, faisant de ce fait historique, soixante et un ans plus tard, une vérité officielle. Le chef de l’Etat s’est rendu en début d’après-midi à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), au domicile de Josette Audin. Et a remis à la veuve du disparu, aujourd’hui âgée de 87 ans, une déclaration reconnaissant que son époux est «mort sous la torture du fait du système institué alors en Algérie par la France». Un assassinat pour lequel Emmanuel Macron a demandé «pardon» à Josette Audin.