PARTI TRAVAILLISTE

KANAKY

jeudi 26 mai 2016

Touche pas à ma terre

Orléans: l'explosion à Variscan Mines revendiquée 

Un engin artisanal a explosé dans la nuit de lundi à mardi, soufflant la porte d'entrée en verre de la société Variscan Mines, à Orléans. Des inscriptions en breton ont été taguées sur les murs. L'acte a été revendiqué. En Bretagne, Variscan dispose de 7 permis de prospection, contestés localement.

mardi 24 mai 2016

Soupçons de détournements au profit de sénateurs UMP : perquisition le 23 mai au Sénat

Le logo des Républicains, ex-UMP
Une perquisition a été menée au Sénat, le matin du 23 mai, visant des bureaux du groupe Les Républicains (LR, ex-UMP), dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de détournements de fonds publics au profit de sénateurs UMP.
«Nous avons reçu ce [lundi] matin une visite du juge d'instruction» qui «s'est présenté pour avoir des documents comptables», «nous avons remis à la justice les documents concernés», a expliqué à l'AFP une source au sein du groupe LR (ex-UMP).
L'affaire avait été révélée par Mediapart : des juges financiers sont saisis depuis novembre 2013 de cette enquête qui porte sur des faits présumés d'abus de confiance et de recel de ce délit, ainsi que de détournement de fonds publics.
Selon des sources concordantes, la perquisition visait des documents en lien avec l'Union républicaine du Sénat (URS), une ancienne association sénatoriale qui recevait des financements du groupe UMP et dont l'ex-secrétaire général, François Thual, a été mis en examen en juillet 2015 pour détournement de fonds publics.
Ce dernier avait livré son témoignage au Monde en novembre 2014 : «Jusqu'à cet été, j'allais tous les mois, ou presque, retirer entre 5 000 et 6 000 euros en liquide de l'un des comptes de l'URS et je le remettais au trésorier du groupe UMP du Sénat, Jean-Claude Carle [...] J'agissais sur demande. On m'indiquait le montant à débiter au téléphone. Je me rendais [à la banque] je récupérais les espèces, glissais les billets dans ma poche et je rentrais en taxi au Sénat», détaillait-il alors.
«Ils avaient besoin de liquide car les sénateurs avaient des frais, m'expliquait-on au téléphone», relevait encore François Thual. «C'est tout à fait faux. M. Thual ne m'a jamais rien remis», avait alors réagi le sénateur Jean-Claude Carle auprès de l'AFP.
L'enquête des juges René Cros et Emmanuelle Legrand porte également sur des fonds perçus par le sénateur UMP de l'Yonne Henri de Raincourt, y compris lorsqu'il était ministre de Nicolas Sarkozy.
L'élu avait admis avoir perçu 4 000 euros par mois versés depuis un compte au nom de son groupe politique. Il avait évoqué «des aides et des soutiens pour une activité parlementaire», expliquant que les sommes reçues lorsqu'il était ministre correspondaient à une activité antérieure. En mai 2014, le groupe LR (ex-UMP) avait démenti «formellement tout détournement de fonds publics».

L'histoire des Etats Unis ( europe ) en 3 minutes

A lire attentivement : Pensée pour nos Frères au camps Est, emprisonnés pour deux enveloppes !

L'ancien patron des stups soupçonné d'être au cœur d'un trafic de drogue

Un témoin présenté comme un infiltré met en cause François Thierry dans "Libération".



François Thierry, directeur de l'Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants, lors d'une saisie de 2,5 tonnes de cannabis à Nanterre (Hauts-de-Seine), le 14 décembre 2012.
François Thierry, directeur de l'Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants, lors d'une saisie de 2,5 tonnes de cannabis à Nanterre (Hauts-de-Seine), le 14 décembre 2012.
Une nouvelle affaire Neyret ? François Thierry, l'ancien patron de la lutte antidrogue, est accusé d'avoir facilité l'importation en France de plusieurs dizaines de tonnes de cannabis, selon des révélations publiées lundi 23 mai dans Libération. L'ancien chef de l'Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS) aurait profité de sa position pour participer à un trafic de drogue. Francetv info reprend les éléments de cette histoire.

lundi 23 mai 2016

Une fin annoncée

Ressourcesnaturelles4[1] 
Tout comme pour les gisements de pétrole, d’uranium et de platine, pour les sulfates et les sultans du nickel c’est bientôt la fin ! Si les ressources géologiques de l’or vert ne disparaîtront sans doute jamais de l’écorce terrestre, en revanche ce qui restera de ses réserves exploitables sera tellement coûteux à extraire et à valoriser que le nickel sera soit destiné à des marchés de niche extrêmement réduits pour une production stratégique de métal raffiné de très haute qualité, soit progressivement remplacé pour les applications traditionnelles par des sources alternatives. Dans son rapport inachevé, on se souvient qu’Anne Duthilleul avait pour la première fois évoqué en Nouvelle-Calédonie l’idée même de la finitude de la ressource minière. Selon l’hypothèse avancée et généralement acceptée d’un coefficient de 2 entre les ressources géologiques et les réserves minières exploitables, et sur la base du rythme d’exploitation que devait connaître le territoire, cette projection indiquait une durée de 50 années pour les garniérites et 120 ans pour les latérites. A l’échelon mondial, si l’essentiel des ressources naturelles reste fort heureusement inexploitable, l’estimation de la période d’épuisement des réserves de nickel est de 50 ans. Selon le très informé service géologique des Etats-Unis, les ressources en nickel à une teneur moyenne de 1% seraient de 130 millions de tonnes, tandis que la durée d’exploitation des réserves actuelles est estimée à 40 années, soit 80 millions de tonnes à raison d’une consommation annuelle de 2 millions de tonnes. Ainsi, inexorablement, l’or vert qui rythme aujourd’hui l’activité économique, politique et sociale du territoire calédonien deviendra pour les générations futures la 14e ressource non-renouvelable amenée à disparaître du fait de l’exploitation humaine intensive.
Une disparition inéluctable. Pour l’heure, il est bien sûr inutile de vouloir lire dans une boule de cristal et s’attacher à prédire la date exacte de la fin du nickel car ce jour fatidique dépendra de l’adéquation entre la qualité de nouveaux gisements exploitables et les alternatives qui se développent avec, pour et autour des nouvelles convergences technologiques. En revanche, il convient d’être conscient que les problèmes économiques engendrés par cette disparition inéluctable interviendront bien avant la date de cette mort annoncée. Evidemment, pour les empiristes et autres matérialistes de la pensée, le nickel sera toujours présent dans le sous-sol calédonien, dans les nodules polymétalliques nappant le fond des eaux territoriales (françaises) et au cœur des astéroïdes (non-encore revendiqués). Toutefois, son utilité et son mode de valorisation auront totalement changé car les vertus anticorrosives qui donnent de la valeur au sulfate de nickel ne sont pas exclusives. Bien sûr, de nouveaux besoins en métal de très hautes qualités se développent, notamment dans l’armement et l’aérospatial. En revanche, du fait de l’épuisement de la ressource et de la baisse des teneurs, le coût d’extraction et de transformation en métal du petit minerai devient si élevé que ce surcoût effectif est inéluctablement affecté à la recherche et au développement de nouvelles alternatives. Déjà, le recours à la fabrication de fonte de nickel par l’aciérie intégrée chinoise à partir de 2006 est un signe de transition irréversible. De même, l’usage aujourd’hui généralisé du chrome, du titanium et du lithium réduit la part du nickel austénitique dans diverses applications et secteurs tels que la construction, l’électroménager, la pétrochimie ou la fabrication de batteries. Plus encore, comme pour le pétrole et la production récente du gaz de schiste aux Etats-Unis, la fin annoncée de l’exploitation à grande échelle du nickel générera non pas une tendance haussière due à la raréfaction de la matière première qu’elle est supposée accompagner, mais au contraire une surproduction qui fera plus encore baisser les cours du nickel au LME. N’y sommes-nous pas déjà ? Sans aucun doute et pour se faire une idée de ce qui nous attend, il suffit de prendre conscience que le prix du baril de pétrole n’a jamais été aussi bas, alors que la ressource conventionnelle qui rythme nos déplacements devrait disparaître au cours des toutes prochaines décennies. Signe du temps qui passe, au Japon le nombre de bornes électriques a aujourd’hui dépassé celui des stations essence…
 Un phénomène de fin de cycle. Cette surabondance de l’offre de nickel est symptomatique d’une fin programmable autant que d’un phénomène pernicieux qui affecte déjà et plus particulièrement la Nouvelle-Calédonie pour les principales raisons suivantes : (1) les ressources exploitées localement se limitent au nickel et pour une part négligeable au cobalt ; (2) à l’exception de quelques massifs importants ou isolés, les hautes teneurs en nickel ont quasiment toutes été prélevées ; (3) les coûts d’extraction et de transformation du minerai de nickel en métal par l’industrie locale ne sont plus – et ne seront plus – compétitifs ; et enfin pour couronner le tout (4) nos oligarques ne sont hélas pas des visionnaires. Pour s’en convaincre il suffit de regarder vers les pays producteurs qui pourraient jouer demain, ou jouent dès aujourd’hui, un rôle important dans la gestion de cette fin de cycle des ressources nickélifères. Notre voisin australien détient par exemple des ressources en nickel bien plus importantes que celles dont dispose la Nouvelle-Calédonie, soit environ 23% des réserves mondiales exploitables contre 14% pour le territoire, 11% pour le Brésil et 10% pour la Russie. La concentration des principaux métaux dans l’outback fait toutefois de l’ile continent une exception. Contrairement à la Nouvelle-Calédonie son économie est bien plus diversifiée en termes d’extraction minière, sans compter ce que représentent le tourisme et l’éducation comme sources alternatives de revenus au niveau du commerce extérieur. Malgré et surtout à cause de l’abondance de ses réserves, l’extraction du nickel y reste comparativement marginale bien que supérieure à celle de la Nouvelle-Calédonie, les règles de l’économie de marché priment sur les considérations intempestives du contrôle et de l’accès à la ressource, tandis qu’au plan social la précarité des emplois sur mine est considérée comme une contrepartie logique des salaires élevés. Plus au Nord, l’Indonésie dispose de réserves plus limitées, environ 4,5 millions de tonnes. Pour autant sa proximité géographique par rapport au marché chinois et le faible coût de sa main d’œuvre en font un concurrent redouté et apprécié par le consommateur final. Pour sa part, la Russie dispose de réserves également inférieures à celles du territoire, 7,9 millions de tonnes, mais le nickel sulfuré qui représente 40% des ressources mondiales est un coproduit résiduel extrait à un coût de production ridiculement bas. En effet, le minerai de nickel est beaucoup moins cher à produire puisqu’il est extrait avec plus d’une dizaine d’autres métaux, raison pour laquelle les russes comme Norislk Nickel inondent le marché déjà saturé avec des coûts de production imbattables. Compte tenu de cette compétitivité de l’extraction des minerais sulfurés, de la surabondance de l’offre qui en résulte et de l’épuisement inéluctable des réserves mondialement exploitables, il est peu probable de voir la remontée éventuelle des cours du nickel permettre aux mines et usines calédoniennes d’être concurrentielles. Aussi, que l’on ne s’y méprenne pas. La fin annoncée du nickel, c’est d’abord et avant tout celle des industries les moins compétitives. Telle est la dure réalité du marché qui n’épargnera pas les unités de production non performantes momentanément soutenues (ou pas) par l’actionnariat. Aussi, s’entendre dire par une pseudo-expertise parisienne que pour s’en sortir la Nouvelle-Calédonie doit être autonome par rapport aux multinationales et au monde extérieur peut laisser perplexe. Entendre Didier Julienne dire que cette autonomie passe nécessairement par l’élaboration d’une doctrine nickel peut même prêter à sourire. Sans doute s’agisse-t-il là aussi d’un phénomène de fin de cycle.
 source

jeudi 19 mai 2016

Grâce aux manifs, le terrorisme n'existe plus ! Etrange non ???

  1. Faut remettre image et pendules à l'heure Les flics sont fatigués mais ils ont été violents

En Kanaky, la police coloniale manifeste contre les violences ?? Un comble !

Heureusement que le ridicule ne tue pas, les "blancos" manifestent dans les colonies françaises contre les violences ! Avant c'étaient les gardiens de la paix, maintenant ce sont les forces de l'ordre ? ...  

Ici c'est "La force de la Culture face, à la culture de la force." 

Les policiers dénoncent « la haine anti-flics »

Près d’une centaine de personnes ont manifesté hier à Nouméa pour apporter leur soutien aux forces de l’ordre. L’appel à la mobilisation était national mais les fonctionnaires ont décrit une situation locale qui se dégrade.
L’ensemble des syndicats de la police nationale étaient réunis hier midi sur la place des Cocotiers pour répondre à l’appel national. Au-delà de leur propre mal-être, c’est celui de toutes les forces de l’ordre du territoire qu’ils ont voulu relayer.
L’ensemble des syndicats de la police nationale étaient réunis hier midi sur la place des Cocotiers pour répondre à l’appel national. Au-delà de leur propre mal-être, c’est celui de toutes les forces de l’ordre du territoire qu’ils ont voulu relayer.

mardi 17 mai 2016

"Faites ce que je dis, pas ce que je fais" dixit les voleurs en col blanc.

les clims, les porsches, les hummers, les panamapapers ... sont comptés dans les chiffres ??
et la fraude électorale, le pillage des matières premières et le vol des terres ... ???

Délinquance : les chiffres 2015 

L'an dernier 1500 délits de plus ont été enregistrés en Nouvelle-Calédonie ! Le bilan 2015 de la délinquance est inquiétant.

© NC1ere

Plusieurs chiffres inquiètent les autorités.
Violences physiques en hausse et des cambriolages qui augmentent  de 18%... 
La part de la délinquance juvénile passe de 24 à  29 %.
Les jeunes sont impliqués à 60 % dans les cambriolages.
On note aussi une recrudescence des agressions envers les forces de l’ordre.
En matière de sécurité et de délinquance, une mission des inspections de la Gendarmerie et de la Police Nationale vient d'arriver sur le territoire. 
Une évaluation des dispositifs de sécurité va également être effectuée.

 Le reportage de Sylvie  Hmeun

source

Il ne revient pas à M. Cazeneuve de choisir qui a le droit de manifester [Appel]


Mardi 17 mai, faisons bloc autour des personnes interdites de manifestation.



Alors même que des dizaines de manifestants reçoivent des interdictions de manifester le 17 mai, nous relayons ci-dessous cet appel

Islamo-gauchisme, aux origines d'une expression médiatique

Décryptage d’un terme qui apparaît ou resurgit dans le débat public. Aujourd’hui, l'islamo-gauchisme. De la famille des «insultes policées et intellectuelles», l’expression a de nouveau été utilisée récemment par Elisabeth Badinter.


C’était le 2 avril dans le Monde, dans la bouche d’Elisabeth Badinter : «Etre traité d’islamophobe est un opprobre, une arme que les islamo-gauchistes ont offerte aux extrémistes.»

lundi 16 mai 2016

Intolérable criminalisation du mouvement : Arrêtez de regarder les médias français corrompus



"Si vous n’êtes pas vigilants les médias arriveront à vous faire détester les gens opprimés & aimer ceux qui les oppriment." MalcomX

Pour en savoir plus cliquez sur le lien ci-dessous :
https://streetlyricisme.wordpress.com/2016/05/16/rennes-la-bataille-pour-le-centre-ville/

dimanche 15 mai 2016

L’impérialisme des droits de l’homme. La construction idéologique des droits de l’homme

L’impérialisme des droits de l’homme

[1] La construction idéologique des droits de l’homme
La révolution française qui accoucha de la première déclaration des droits de l’homme et du citoyen fait suite à la convocation des états-généraux par Louis XVI en 1789 qui vont être l’occasion pour le tiers-état d’exprimer son mécontentement et de dénoncer les privilèges dont jouissent la noblesse et le clergé, notamment en matière fiscale. 

jeudi 12 mai 2016

VA t'on se laisser TIRER comme des LAPINS ...‏

flashBall

Les armes de la police municipale dévoilées en conseil




Le conseil municipal, qui s’est tenu mardi soir, a voté trente-deux délibérations. Tour d’horizon des principaux sujets marquants, notamment celui concernant l’armement de la police.


Le conseil de mardi a notamment permis de dévoiler le détail des armes dont disposera la police municipale. Les modèles choisis appartiennent à la catégorie des « moyens de force intermédiaires », des matériels de défense et de protection.

mercredi 11 mai 2016

Compétences minières

dom_tom 
S’agissant du nickel.Le terme « compétence minière » revêt une double signification. Il fait tantôt référence à une discipline ou un domaine d’activité dont une personne physique ou morale aurait la charge, tantôt à la capacité de cette dernière de mener avec succès et efficacité la mission qui lui est confiée. Outre cette duplicité, les deux signifiés sont étroitement liés puisque un domaine de compétence est généralement confié à quelqu’un de compétent, du moins devrait-il en être ainsi. Inversement, le degré de compétence d’une personne tend à déterminer l’étendue des prérogatives qui lui sont conférées…

lundi 9 mai 2016

Nouvelles affiches de CGT info’com. Plus les chiens hurlent et plus le syndicat répond



Deux semaines après la diffusion de l’affiche du syndicat CGT info’com ayant beaucoup fait parler d’elle, le syndicat a remit le couvert dimanche 1er mai au soir. Sur cette nouvelle production, on voit que la manifestation de la journée des travailleurs-ses et la féroce répression qui l’a accompagnée est passée par là, emportant avec elle notamment l’hypothèse selon laquelle la police serait là « pour protéger les citoyens ». Le message des syndicalistes de l’information et de la communication est clair : le sang des manifestants ne doit plus couler sur le pavé, « STOP À LA REPRESSION ! ».

8 mai 1945 : la bataille du drapeau

«Il est difficile de faire entendre au colon européen qu'il existe d'autres droits que les siens en pays arabe et que l'indigène n'est pas taillable et corvéable à merci», lit-on dans un rapport de Jules Ferry de 1884.

Il se dégage nettement, à la lecture de ce rapport, que le système colonial n’ait pas pour vocation d’apporter le bonheur ou la sérénité aux peuples colonisés. Plusieurs événements de l'histoire coloniale peuvent étayer cette thèse. Pour le cas de l'Algérie, les événements de mai 1945 sont là pour nous rappeler la domination effrénée des colonialistes. Toutefois, la participation des colonisés à la chute du nazisme, lors de la Seconde Guerre mondiale, laisse, quand même, entrevoir une brèche de liberté.

dimanche 8 mai 2016

Immersion en colonie française



La terre occupe une place centrale dans les revendications du peuple kanak. Un documentaire genevois suit un militant de cette cause.

Ils ne sont au départ ni cinéastes, ni réalisateurs, ni journalistes... Pourtant, les Genevois Stéphane Pecorini et Fabienne Gautier ont réussi leur rêve: tourner un film sur la situation du peuple kanak. Résultat: un documentaire poignant, Rien ne se fait dans le ciel, qui constitue une introduction originale au sort réservé par la France aux autochtones de Nouvelle-Calédonie et à leur résistance. Un regard qui a le mérite de s'attarder sur l'une des fondations du rapport colonial: la propriété de la terre.

mardi 3 mai 2016

La France épinglée par Amnesty International pour ses violences policières


Un policier, équipé d'un "flashball", s'interpose entre des groupes de supporteurs marseillais et parisiens, dimanche 25 octobre à Marseille. AP/STR

Amnesty International s'alarme dans son rapport annuel des allégations de violences policières et d'usage excessif de la force en France. L'organisation de défense des droits de l'homme critique aussi la supposée légèreté des enquêtes sur les faits impliquant les policiers. "Les procédures disciplinaires et les enquêtes judiciaires sur de tels incidents continuent d'être loin des standards internationaux", lit-on dans le document.

Au rayon des soupçons de bavures policières, Amnesty s'intéresse à trois cas qui montrent que les enquêtes sur ces faits sont loin d'être satisfaisantes. L'ONG s'intéresse notamment à la mort d'Abou Bakari Tandia, un Malien sans papiers mort en garde à vue en janvier 2005 à Courbevoie, à celle d'Abdelhakim Ajimi à Grasse en 2008, après son arrestation par la police et à celle d'Ali Ziri, un Algérien de 69 ans de passage en France, mort à Argenteuil en juin 2009 après son arrestation par la police (voir situation pays par pays).
L'organisation estime que la mise en place de nouveaux fichiers de police visant des personnes non condamnées laisse craindre une atteinte à la présomption d'innocence. Le projet de réforme de la justice avec la suppression du juge d'instruction "menace d'affaiblir le contrôle indépendant des forces de l'ordre", dit le rapport.
Amnesty critique par ailleurs la politique d'expulsion d'immigrés et de demandeurs d'asile, soulignant que des mineurs non accompagnés et des Afghans ont été renvoyés chez eux, alors que leur pays est en guerre. Toujours au chapitre de lapolitique de l'immigration, Amnesty déplore l'opération menée en septembre 2009 contre la "jungle" de Calais et les campements sauvages d'immigrés afghans. Il est remarqué que les 140 adultes arrêtés ont été libérés mais laissés sans abri puisque leur campement a été détruit.
L'organisation accorde cependant un bon point à la France en soulignant qu'elle a accueilli deux détenus algériens libérés de la prison américaine de Guantanamo à Cuba, que leur pays refusait de laisser revenir, bien qu'ils soient blanchis des accusations de terrorisme.

 http://s2.lemde.fr/image/2009/10/26/534x267/1258784_3_0e08_un-policier-equipe-d-un-flashball_1bc6034c4a9f32646dc189d63d3dbbe1.jpg
 

L’établissement de la liste référendaire commence mal en Kanaky

Publié le mardi 03 mai 2016 
Des membres indépendantistes des commissions électorales ont demandé l’inscription systématique des personnes de statut coutumier, qu’elles soient inscrites ou non sur la liste générale.
Un registre coutumier pas très bien tenu, une population kanak qui n’a pas toujours le réflexe de s’inscrire, plusieurs militants indépendantistes demandent un changement des règles d’établissement de la liste référendaire.

Hier, pour la première fois, les commissions administratives spéciales chargées d’établir la liste référendaire, se sont réunies dans plusieurs communes. Et le moins que l’on puisse dire est que les premiers échanges entre indépendantistes et non indépendantistes ont été parfois vifs. Certains membres indépendantistes des commissions ont déclaré d’entrée de jeu qu’ils ne reconnaissaient pas le travail de défrichage effectué par le haussariat qui a abouti à une liste de 145 000 personnes susceptibles d’être inscrites d’office sur cette liste.
Ce travail avait permis que 65 467 personnes de statut coutumier, donc kanak, puissent être inscrites automatiquement, ainsi que 80 000 personnes de droit commun (les autres). Par ailleurs environ 5 000 personnes doivent faire des démarches d’inscription, avec les documents prouvant qu’elles remplissent les conditions requises pour participer à la consultation de 2018.

lundi 2 mai 2016

L'invité politique : Louis Kotra Uregei

Publié le 02 mai 2016 
Ce dimanche 1er mai, l'invité politique de la rédaction était Louis Kotra Uregei, président du parti travailliste.
Pour le parti, il reste beaucoup à faire, notamment en matière d’emploi local et de rééquilibrage.

© NC1ere

Fête du travail - 1er Mai : un devoir de mémoire

C'est l'occasion de se remémorer l'histoire des travailleurs, l'histoire des syndicalistes qui ont donné leur vie pour que ceux d'aujourd'hui, bénéficient de droits tels que : les congès payés, ou la couverture social.
Tout syndicaliste se doit de célébrer le 1er mai. Au pays, c'est l'USTKE. En 1982, la première marche a réuni une cinquantaire de personnes. Nous avions traversé Nouméa jusqu'à Magenta. Depuis, la tradition perdure.  


Premier cheval de bataille : l'emploi local

Plus que jamais, ce combat est d'actualité. Voyez les revendications sur  le rééquilibrage.
Beaucoup d'annonces ont été faites mais dans la réalité les kanaks sont absents partout.
Exemple avec ces chiffres :
Au moment des accords de Matignon-Oudinot, dans la police, le taux de kanak était de 60%. Au moment de l'accord de 1998, ce pourcentage était tombé à 35%. Aujourd'hui dans la police, ce taux est à 22%. C'est absolument anormal !

On a pas signé les accords pour çà !
Pourquoi les kanak seraient ils absents des postes administratifs?
On refuse l'embauche des kanak, on refuse des promotions aux kanak
On refuse l'embauche des kanak, on refuse des promotions aux kanak
Dernièrement, on a proposé des CV de jeunes kanak bardés de diplômes et d'expérience. Mais ils sont embauchés nulle part. On a des cas très précis. E cela n'est pas normal.

On a signé les accords avec des volontés de formation pour préparer nos jeunes à la prise de responsabilités. Tout çà est bloqué par les flux migratoires. Il y a une relation de cause à effet. 


Les travers : " l'emploi local localisé "
Quand vous êtes en situation, il n'y a pas de travail, les passions sont exacerbées. A un moment donné, il y a une saturation du marché de l'emploi. Les gens veulent du travail.
Les locaux ne sont pas privilégiés.


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Fin des actions fortes de l'USTKE

Après le congrès de 2010, à Ponérihouen, il a été décidé de revenir au sein des instances du dialogue social.
Les conditions de lutte ont changé. Des choses se sont améliorées dans le monde du travail grâce aux actions de l'USTKE. 
Exemple : les comités d'entreprises prévus par la loi que des patrons refusaient de mettre en place.
 

La ressource nickel

N.D : Les retombées de l'exploitation nickel, des ressources dites "indispensables" pour financer l'avenir du pays en particulier en cas d'indépendance, ne sont plus aussi sûres.
Dès le conflit des rouleurs on avait tiré la sonnette d'alarme.
Cette crise du nickel est dure et elle va impacter le secteur minier. Il faut autoriser temporairement l'exportation, vers la Chine, de minerai avec des teneurs en nickel réglementées.
Faire de la politique politicienne au lieu de prendre en considération de manière objective, la situation économique, et les conséquences sociales
On a vu des postions doctrinaires sur le sujet pour s'opposer aux exportations :  " faire de la politique politicienne au lieu de prendre en considération de manière objective, la situation économique, et les conséquences sociales." 

On a jamais prétendu que le financement de l'indépendance, serait assuré par le nickel seul. D'ailleurs, depuis que les kanaks se sont investis dans l'exploitation minière, il y a eu de la diversification qui s'est faite en parallèle.

Certes, on subit au niveau mondial les cours et les stocks de nickel, mais il reste, néanmoins, un secteur stratégique qui compte beaucoup pour l'indépendance.



Le corps électoral provincial

Dès le départ, c'est moi qui ai lancé le terme de fraude électorale.
Ne serait ce que sur la base de ces 301 personnes qui n'auraient jamais dû  être présentes sur les listes.
On va prouver que les 6000 personnes concernées par les recours ne doivent pas être sur les listes, elles doivent être radiées.
On a fait le choix d'une démarche indépendante
On a fait le choix d'une démarche indépendante".
Lorsque l'on a vu les conclusions du comité des signataires, on a tout de suite dénoncé et rejeté ces conclusions.

J'irai même plus loin, ceux qui ont signé ces conclusions, mais qui les a habilité à déclarer que ce dossier, le litige, était politiquement clos.
Je n'ai pas eu connaissance d'un congrès indépendantiste qui est engagé ou validé ce genre  de position.



Corps électoral référendaire

N.D : Environ 20 000 kanak ne seraient pas inscrits sur cette liste.
Ce n'est pas un désintérêt de leur part, c'est une manipulation de l'Etat.
Je rappelle qu'il n'a jamais été question d'inscription automatique. Cela a été décidé au 12è comité des signataires d'octobre 2014.

On a ramené les kanak au même point que tous les autres citoyens de ce pays.
Or, il s'agit d'un scrutin référendaire. Et le référendum concerne la sortie d'une situation coloniale. Et donc, le premier peuple concerné : c'est le peuple kanak, qui est colonisé ici dans son pays. Donc tous les kanak de statut coutumier doivent être inscrits.

Qu'est que l'Etat a décidé : plutôt que d'inscrire automatiquement les kanak de statut coutumier, ces derniers doivent être présents sur la liste générale comme tout le monde. Mais ce n'est pas une élection comme toute les autres. C'est un référendum, pour ou contre l'indépendance.
Tous les kanak de statut coutumier doivent être inscrits. Il est hors de question que le quart de la population kanak en âge de voter ne puisse pas être présent sur la liste.
Nous réaffirmons ceci : tous les kanak de statut coutumier doivent être inscrits. Il est hors de question que le quart de la population kanak en âge de voter ne puisse pas être présent sur la liste.

Alors s'agissant de ceux qui se sont abstenus sur des élections provinciales ou municipales, les gens peuvent ne pas être intéressés par les municipales, les présidentielles, ou les  européennes.
Par contre, là, il s'agit du référendum d'autodétermination. Tous les kanak se sentent concernés et donc ils doivent être inscrits sur la liste automatiquement.

Il y a eu des ouvertures pour permettre que ceux qui sont nés dans le pays soient inscrits.  Et on arrive à un paradoxe : ceux qui sont le moins concernés sont ceux qui sont inscrits et les kanak les premiers concernés ne le sont pas.
On va continuer à le dénoncer et à mener le combat.

Fête du travail : tradition respectée pour l'USTKE

  • Publié le
Créé en 1981, l'USTKE célèbre cette année ses 35 ans. Ce dimanche, cette marche dans les rues de Nouméa à l'occasion de la Fête du Travail a donc revêtu un caractère spécial. L'occasion de faire un bilan sur les actions passées et les combats à continuer.
© NC1ere

La Fête du travail est célébrée chaque année depuis 1982 par le syndicat USTKE. Les adhérents et les sympathisants ont défilé dans les rues de nouméa en l'honneur des travailleurs et des syndicalites.
L'occasion pour l'organisation syndicale indépendantiste de dénoncer les retards en terme de rééquilibrage, exemple : l'accès des jeunes kanak à des postes à responsabilités. 

Reportage de Sylvie Hmeun et Patrick Nicar

FETE DE TRAVAIL MARCHE DU 1ER MAI.01

Le 1er-Mai de l’USTKE dénonce « l’apartheid social »

Le 1er-Mai de l’USTKE dénonce « l’apartheid social »


Publié le lundi 02 mai 2016

Environ 400 personnes ont défilé hier à Nouméa pour la Fête du travail, réclamant un rééquilibrage des postes à responsabilité et dénonçant des « injustices sociales ».

Vallée-du-Tir, dimanche 1er mai. Le cortège d’environ 400 personnes a ensuite défilé en centre-ville. L’après-midi, tout le monde s’est regroupé devant le siège du syndicat pour échanger et écouter un concert.
Vallée-du-Tir, dimanche 1er mai. Le cortège d’environ 400 personnes a ensuite défilé en centre-ville. L’après-midi, tout le monde s’est regroupé devant le siège du syndicat pour échanger et écouter un concert.
Photo J.-A.G.-L.

Devant le siège de l’USTKE, à la Vallée-du-Tir, à Nouméa, c’est l’excitation avant le défilé pour la fête du 1er-Mai. Les boissons dans les glacières ne sont pas encore bien fraîches et les brochettes de poulet dorent tranquillement au barbecue. Seul le stand qui propose des tee-shirts et parapluies à l’effigie du syndicat a un franc succès. Il y a ceux, aussi, qui, pour passer le temps, papotent à l’ombre sur les sujets d’actualité : Valls, Johnny, TGC… et fête du Travail. Car, c’est bien pour cela que tout ce monde se retrouvait hier matin.

UNE TRADITION DEPUIS 34 ANS
Vers 9 heures, le cortège, qui rassemble environ 400 militants et adhérents, démarre, sono à fond, drapeaux du syndicat en évidence et banderoles aux messages explicites, pour un tour en ville. « Depuis 1982, nous faisons ce défilé. Nous sommes les seuls à fêter les travailleurs. C’est aussi en mémoire des anciens », lance, en première ligne du cortège, Louis Kotra Uregei, patron du Parti travailliste, émanation politique du syndicat.
Commémorer, mais aussi dénoncer. En premier lieu l’affaire du litige électoral, considéré par l’USTKE comme « une fraude électorale organisée et légalisée ». « Le peuple kanak aura vu ses droits à l’autodétermination dilués dans une masse qui aura été augmentée par les flux migratoires », dénonçait, déjà en février, le leader du Parti travailliste.
Autre sujet que le « syndicat des travailleurs kanak et des exploités » a voulu mettre sur le devant de la scène, « le rééquilibrage ». Autrement dit le combat en faveur de l’accès aux postes à responsabilité des jeunes Kanak.

« La bataille fondamentale »
Un enjeu considéré comme « la bataille fondamentale ». « Ce n’est pas normal qu’aujourd’hui, notre jeunesse ait du mal à faire son entrée dans le monde du travail, râle Nelson, « un camarade », venu défiler avec un de ses enfants. Quant aux postes à responsabilités, ils sont inaccessibles. »
L’enjeu de cette « bataille fondamentale » est avant tout, aux yeux de l’USTKE, plus global. Le syndicat entend surtout combattre toutes « les injustices sociales envers le peuple kanak ». Dans un communiqué, le deuxième syndicat du pays n’hésite pas à parler d’« apartheid social », taclant une fois encore, le bilan de l’Accord de Nouméa. Hier, le cortège du 1er-Mai était évidemment un moyen de mobiliser ses troupes sur le terrain. « 2018, c’est possible », pouvait-on lire sur une banderole en tête de cortège.
Jean-Alexis Gallien-Lamarche

Hommage aux victimes
Comme chaque 1er mai, le syndicat SGTINC-Cogetra a déposé une gerbe, hier matin, au monument du souvenir, sur le site industriel de Doniambo. Une façon d’honorer les 42 ouvriers ayant perdu la vie dans un accident du travail depuis 1961.

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