La crise gouvernementale occupera les débats du
Palika et du Parti travailliste, formation qui pensera aussi à sa remise
en forme.
LKU et ses amis se penchent aussi sur la proposition d’ouverture du FLNKS émise par l’UC.
Les week-ends se suivent, et les débats
indépendantistes s’enchaînent. Deux organisations cogitent, chacune de
son côté, aujourd’hui.
Le Palika rassemble tout d’abord ses élus,
délégués, et militants, lors de sa première assemblée générale de
l’année, à la maison commune de la tribu de Tiabet, à Poum. A l’ordre du
jour figurent l’organisation interne, les actions prioritaires pour
2015, ainsi que l’analyse de l’actualité politique. Et la réflexion sera
intense, au regard de la crise gouvernementale agitant l’échiquier
politique. Représentés par cinq membres - UC, Palika et UNI - sur les
onze de l’exécutif, les indépendantistes ont les cartes en main. Comment
sortir de l’impasse ? « Nous voterons pour une candidature des
réformes, a d’ores et déjà avancé Charles Washetine, du Palika.
« Raisons statutaires »
Cet
imbroglio institutionnel sera inévitablement, au même moment, sur la
table des discussions, au siège de l’USTKE, à Nouméa. Le Parti
travailliste, réuni en directoire politique élargi, est sollicité sur
l’analyse, puisque Marie-Pierre Goyetche et Louis Kotra Uregei figurent
dans le groupe UC-FLNKS et nationalistes du Congrès présidé par Roch
Wamytan. Le coutumier de Saint-Louis a proposé de rechercher une
plateforme commune à l’ensemble des forces politiques, puis d’instaurer
un « gouvernement pour l’unité calédonienne ».
L’organisation de
LKU évoque, en outre ce samedi, la date du congrès du parti. Un point
qui avait presque disparu des écrans radars, puisque l’événement est
d’ordinaire programmé en novembre ou décembre. L’édition, proposée cette
fois début avril prochain à Lifou, a dû être repoussée « pour des
raisons statutaires », selon le bureau. Bon. Des plaies doivent être
pansées après les deux coups de massue l’année dernière. Etourdie par le
net recul aux élections municipales, la formation pro-Kanaky a ensuite
encaissé un tour unique des provinciales cinglant. Exit de l’assemblée
du Nord. Et nombre de sièges divisé par deux du côté de Wé. L’heure est à
la tentative de rebond.