« Contre la prise en Otage des salariés et
des entreprises par les Pro -Colonialistes pour satisfaire leur propagande politique contre
l’accession de la NC à son indépendance »
Dans l’offre d’emploi, l’embauche et dans la RELATION de travail, il est
interdit de prendre en considération l’origine, le sexe,
l’état de grossesse, la situation de famille, l’appartenance ou la non
appartenance réelle ou supposée à une ethnie, une NATION ou une RACE, l’opinion
POLITIQUE, l’activité syndicale, le handicap ou les convictions religieuses. Il
est interdit dans les relations de travail toute discrimination en fonction des
opinions.
Or, nous constatons
encore une fois dans ce pays qu’il y a des droits particuliers destinés à
protéger l’Etat colonial et ses partisans à l’inverse du peuple premier qui
subit au quotidien la foudre des juges qui n’hésitent pas à emprisonner nos
jeunes pour des broutilles.
Le patronat calédonien à la botte de la
droite locale n’est plus à son premier essai, il a cette sale habitude de
confisquer l’expression démocratique des salariés dans l’entreprise à des fins
exclusivement politique.
Tous les modes de complot possibles en vogue sur cette terre
de Kanaky contre les droits innés et actifs
du peuple premier se multiplient sous les yeux de la justice et de l’Etat dans
l’indifférence absolue.
Dans cette NC Française dominée par les Pro-Colonialistes,
les droits des Kanak reconnus sur le plan planétaire continuent d’être bafoués
sur l’autel d’une Calédonie dans la France. Mais que les ténors
pour le maintien de la Kanaky dans la France comprennent bien une chose, le
peuple français et l’ensemble de la planète soutiennent l’accession du peuple
Kanak à sa pleine souveraineté et ce n’est une petite manifestation de « quelques
farfelus isolés » qui freineront le processus qui nous mènera au référendum
d’autodétermination.
La fraude électorale organisée par la droite
locale avec la complicité de l’Etat, condamnée par la cour de cassation, la
tentative d’opposition au gel du corps électoral balayée par les trois
institutions les plus représentatives de la république Française, les décisions
de la justice locale infirmées par la justice métropolitaine, les caprices de
la commission des listes électorales noyés par les loyalistes et cette
manifestation contre l’indépendance organisée en semaine dans le but de prendre
en otage les entreprises et les salariés à des fins politiques ce qui est
strictement interdit par la constitution française illustrent parfaitement que
le pouvoir en place soutient ouvertement le maintien de l’empire colonial.
Les pro-colonialistes et ses amis du patronat
local sont prêts à tout, même à faire appel à des méthodes interdites et
discriminantes, le temps de l’indigénat est révolu.
Constatant la stratégie patronale au service
des pro-colonialistes, l’USTKE appelle tous les travailleurs à ne pas succomber
à la manipulation et à la surenchère. Chacun de nous est libre de penser et
d’agir selon notre volonté ! Attention après la fête, les lendemains risquent
d’être difficiles.
Constatant que la direction du travail sort
de son rôle d’impartialité, de neutralité, d’indépendance en offrant ses
services dans le seul but de justifier la participation des entreprises et des
salariés à une manifestation politique.
Constatant que le quotidien « les Nouvelles
Calédoniennes » confirme par son article paru aujourd’hui, qu’il reste au
service de l’oppression coloniale et que sa vision sur la liberté d’expression
c’est d’abord servir les intérêts de la bourgeoisie locale.
Constatant l’unité des « anti
indépendance » pour remettre en cause les engagements réciproques inscrits dans
les accords politiques alors même que le processus qui mène à l’indépendance
est au centre dispositif.
Constatant que cet appel à la manifestation
pro-colonialiste consiste à diviser les salariés dans les entreprises et les
conséquences dans les relations de travail risquent d’en pâtir.
Constatant que certains employeurs de
l’administration s’autorisent et autorisent leurs employés à quitter leur poste
de travail à partir de 11 heures ce vendredi 24 avril pour rejoindre les rangs.
Constatant que le patronat local sera pointé
comme le seul avec ses amis de la droite locale responsable de la détérioration
des relations entre les salariés dans les entreprises.
Nous travailleurs de l’USTKE, nous ne nous
associeront pas à cette mascarade pro-colonialiste et appelons chaque salarié à
saisir les tribunaux en nombre contre des méthodes discriminatoires et
contraires aux dispositions du code du travail.
Ça suffit ! Les entreprises et les salariés
ont droit à un peu plus de respect. Nous ne sommes pas les cobayes d’un
patronat au service du pouvoir colonial.
Le bureau
confédéral de l’USTKE