Invité du JT de NC1ère dimanche 12 avril, Louis Kotra Uregeï,
président du Parti travailliste, revient sur le bilan des dernières
élections, la position du parti sur les autres formations
indépendantistes, ainsi que la question des listes électorales pour les
provinciales et le référendum de sortie.
Louis Kotra Uregeï, qui a été réélu à l’unanimité lors du
6ème Congrès du Parti dimanche dernier, s’est dit « très satisfait » du
bilan de ce congrès, soulignant la présence de « beaucoup de
participants, beaucoup de jeunes, de nouveaux représentants de nouvelles
sections de base ».
Après des reculs électoraux
aux dernières élections, le congrès était l’occasion de recadrer
certains objectifs. « C’est un Congrès qui tombait à point », commente
le leader du Parti Travailliste. « On a eu du mal à l’organiser compte
tenu de la déstabilisation connue après les élections ».
Evoquant
les « erreurs de jeunesse » de son parti, qui a été créé en 2007, Louis
Kotra Uregeï revient sur la question des listes électorales, dont
l’organisation aurait porté préjudice aux résultats du Parti
travailliste : « Il y a un système administratif et judiciaire sur
lequel nous buttons sur les recours (…) La jurisprudence est en train
d’évoluer, nous sommes optimistes quant au règlement de cette question
des listes électorales pour les provinciales, et bien entendu pour le
référendum de sortie ».
Sur la question de
l’intégration du Parti Travailliste au sein du FLNKS, Louis Kotra Uregeï
évoque la recherche d’unité de son parti : « Nous sommes toujours dans
cette recherche d’un principe d’unité des forces indépendantistes ».
Pour
lui, la Nouvelle-Calédonie se situe toujours dans une situation
coloniale : « Les transferts de compétences sont une chose, pour
l’exercice du pouvoir des institutions, mais nous restons sous la
domination de l’Etat français. Donc c’est toujours une situation
coloniale ».
Interrogé sur la question du projet
de loi organique, qui ne prévoit pas l’inscription automatique sur les
listes électorales pour les personnes nées en Nouvelle-Calédonie, le
président du Parti travailliste répond : « Mais qui est concerné par un
référendum d’auto-détermination ? C’est d’abord le peuple colonisé ».
«
Il ne faut pas confondre un référendum d’auto-détermination avec des
élections communales, locales ou provinciales. Le corps électoral qui
doit se prononcer n’est pas du tout le même », a-t-il ajouté.