C'est le Premier ministre Manuel Valls qui l'a
annoncé, hier, à Paris : l’État « ne reviendra pas sur sa promesse »
d'un prêt de 200 millions d'euros (23,8 milliards de francs) pour venir
en aide à SLN et propose le prêt « directement » à l'industriel.
«
L'heure est à la sauvegarde du potentiel économique de la
Nouvelle-Calédonie », a déclaré Manuel Valls à l'Assemblée nationale,
répondant à une question de Sonia Lagarde, députée UDI.
Le site de la SLN à Doniambo. (Archives LNC)
Lors
de sa venue sur le Caillou en avril dernier, le Premier ministre avait
proposé une aide de l’État pouvant aller « jusqu'à 200 millions d'euros »
à la STCPI, société porteuse des parts des trois provinces
calédoniennes dans le capital de la SLN (34%), afin qu'elles puissent «
assumer pleinement (leurs) devoirs d'actionnaires pour (...) passer la
crise ».
Fin juin, les élus indépendantistes de la province Sud, du Nord et des îles avaient refusé que
la STCPI cède une action à l’État, comme le nécessitait « le montage
juridique » du prêt, « alors que la majorité était nécessaire pour
valider ce prêt ».
Les élus indépendantistes de l'assemblée de province Sud, le 24 juin dernier. (photo Archives LNC)
«
Sans méconnaître la dimension symbolique de cette décision [des
indépendantistes, NDLR], je la regrette », a déclaré Manuel Valls, « car
elle prive les acteurs calédoniens de leur rôle d'actionnaires aux yeux
des salariés et du marché ».
« Mais
face au risque de solvabilité qui menace le plus ancien opérateur
industriel de Nouvelle-Calédonie et l'emploi de milliers de Calédoniens,
l’État ne reviendra pas sur sa promesse », a-t-il assuré.
«
L’État a proposé de mettre en œuvre directement ce prêt de 200 millions
d'euros auprès de la SLN, sans passer par l'intermédiaire de la STCPI
», a-t-il déclaré.
Le dossier doit être examiné le 11 juillet par le conseil d'administration de la SLN, a précisé Manuel Valls.
Avec AFP