Usine KNS, 6h39 ce matin du 26 décembre : une percée non contrôlée
d'un four à fusion qui a entraîné le déversement de métal en fusion au
sein du bâtiment.
Lire le communiqué de la sécurité civile. La présidente du
Gouvernement Cynthia Ligeard a activé le COG 988 où une cellule de
gestion de crise coordonne les opération. La Dimenc se rend sur place.
Les équipes de sécurité internes à KNS et celles de Voh et Koné
sont en intervention . A priori pas de blessés. L'usine est évacuée.
à suivre
Conformément aux procédures de sécurité normales en vigueur pour ce genre de situation :
- aucun blessé n’est à dénombrer ;
- l’ensemble du personnel de l’usine a été évacué ;
- la gestion du Plan d’Opération Interne a été déclenchée et la direction de Koniambo Nickel est actuellement en maîtrise de la situation afin de limiter l’impact sur les installations.
Koniambo Nickel communiquera dans les prochaines heures toutes nouvelles informations.
- aucun blessé n’est à dénombrer ;
- l’ensemble du personnel de l’usine a été évacué ;
- la gestion du Plan d’Opération Interne a été déclenchée et la direction de Koniambo Nickel est actuellement en maîtrise de la situation afin de limiter l’impact sur les installations.
Koniambo Nickel communiquera dans les prochaines heures toutes nouvelles informations.
Communiqué de presse _KNS_ du 26.12.2014.pdf
(232.6 Ko)
MISE A JOUR, 13H00
La ligne 1 de production a repris. Des réparations sont
programmées suite à l’explosion de ce matin néanmoins qualifiée par les
services de KNS comme étant « mineure ».
La ligne 2 elle a été réparée suite à l’incident ayant eu lieu il y a quelques jours. Le four n°2 est actuellement en cours de « réchauffage » et devrait rapidement redevenir fonctionnel.
La ligne 2 elle a été réparée suite à l’incident ayant eu lieu il y a quelques jours. Le four n°2 est actuellement en cours de « réchauffage » et devrait rapidement redevenir fonctionnel.
http://www.ncpresse.nc/Accident-a-KNS-sur-un-four-a-fusion_a3698.html
Une fuite a été repérée hier matin sur le
four n° 1 du site industriel. De quoi provoquer l’évacuation totale de
Vavouto et l’arrêt de la production de nickel. Un incident grave qui
aura de lourdes conséquences économiques.
Le site, avec cette fuite, ne devrait pas produire de nickel avant quatre jours. Dans le meilleur des cas.
Un incident unique, peut-être au plus mauvais moment. Hier matin, à 6 h 39, une fuite est détectée sur le four n° 1 de l’usine métallurgique de Koniambo Nickel. Concrètement, du métal en fusion qui s’écoule et un four, inauguré le 10 avril 2013, qui risque de se retrouver à l’arrêt définitivement. Deux personnels de KNS sont victimes d’une surpression auditive suite à une forte détonation. Elles sont alors placées en observation au centre médical de l’entreprise. Leurs blessures sont sans conséquences, aucune lésion n’a été relevée. En parallèle, le plan d’opération interne de l’entreprise est déclenché. Une évacuation totale, contraignant les employés à rentrer chez eux pour la journée, est exécutée (lire ci-dessous).
Impuissance. Les sapeurs-pompiers des communes de Voh et de Koné et les gendarmes de Voh sont placés en alerte. Les équipes d’intervention de l’industriel se dirigent sur place. Impossible de contenir un magma en fusion à 1 500 degrés. Près de 500 tonnes se déversent dans le bâtiment, devant des secours impuissants. Fort heureusement, l’usine a respecté les règles de sécurité de construction pour une telle activité. Les canalisations sont fixées au plafond et permettent d’éviter une redoutable explosion en cas de rencontre du magma avec l’eau. A 11 heures, le directeur adjoint de la Dimenc (direction de l’industrie, des mines et de l’énergie) et le chef de service, accompagnés du chef de service de la planification des risques technologiques et naturels de la direction de la sécurité civile et de la gestion des risques, arrivent sur place. La présidente du gouvernement active la cellule de gestion de crise et coordonne les opérations. En début d’après-midi, le risque maximum est évité. Aucun suraccident n’est à déplorer et la structure entre dans sa phase de refroidissement. Ce fait, bien que très grave, n’aura pas de conséquences environnementales. D’un point de vue humain, le pire est évité. Economiquement, en revanche, l’avarie aura un coût. Sur le court terme évidemment, mais également dans l’avenir.
Enquête.
Endommagé, le four n° 1 est tout simplement hors service. La production
est donc arrêtée. Pour combien de temps ? Le four n° 2, déjà en
activité, pourrait poursuivre la production, de manière restreinte. Mais
de sérieuses précautions devront être prises. « Ces fours sont jumeaux,
souligne un employé de KNS. Cette fuite n’a pas été détectée et, à ce
stade, personne ne sait pour quelle raison, après un an d’activité. »
Une enquête devrait permettre, d’ici quatre jours, de décider de la
reprise ou non de la production et, surtout, de connaître les causes des
fissures. Plusieurs pistes sont déjà envisagées. Parmi elles, la
possibilité d’une malfaçon sur la structure au niveau des briques
réfractaires. D’autres évoquent une erreur dans le procédé avec un
traitement du minerai trop acide ou trop basique, une piste théorique
qui paraîtrait étonnante. Après la gestion de la crise en elle-même,
vient également le temps des calculs. Dans le meilleur des cas, s’il est
réparable, il faudra des mois pour revoir le four n° 1 produire. Dans
les prochains jours, il s’agira également de vérifier si le processus
d’affinage, commun aux deux fours, est lui aussi endommagé. Annihilant
alors toutes velléités de KNS à produire du nickel pour des semaines.
500
C’est le nombre estimé, au plus bas, de tonnes de métal en fusion déversées. Les multiples perforations et le magma aux alentours de 1 500 degrés rendent impossible une intervention des pompiers pour tenter de colmater les brèches. Si le tonnage est impressionnant, la fuite ne s’est étendue que sur 15 m2.Pas de panique, mais des doutes
L’évacuation s’est, selon les employés, déroulée dans le calme.Sur la RT1, hier matin, une file de voitures équipées d’un gyrophare orange quitte le site de Vavouto. Passé le plus gros de l’évacuation, à l’entrée de l’usine du Nord, vers 10 heures du matin, c’est le calme. Deux chauffeurs de bus attendent quelques employés. « On nous a appelés pour venir récupérer du monde », confirme un conducteur. Un homme en tenue de chantier arrive sur le site. Il ne prendra pas son poste. « Ils m’ont dit de rentrer chez moi… », affirme-t-il, éberlué. A côté des navettes pour Koumac et Koné, deux employés attendent que le bus se remplisse. « On nous a dit de rentrer chez nous, que carrément, le four allait exploser, ça a l’air grave, souffle cet employé. Mais l’évacuation s’est bien passée, on a des entraînements des fois, on sait comment réagir. » Une jeune femme confirme : « Les chefs nous ont prévenus par radio, on est allés au point de rassemblement, ils ont fait l’appel. Ça s’est bien passé, il n’y a pas eu de panique. »
« Les sociétés à proximité de l’usine ont été évacuées »
Une autre jeune femme assure elle aussi que l’évacuation s’est déroulée dans le calme, de manière organisée. « Toutes les sociétés à proximité de l’usine métallurgique ont été évacuées sur la base-vie. Moi, je pars du site tout simplement parce que c’est le week-end ! », poursuit-elle dans un sourire. Elle n’a pas paniqué, mais un autre employé semble moins serein. « Ça fumait beaucoup, je trouve que l’évacuation est arrivée vraiment longtemps après l’accident. Ils m’ont dit de revenir lundi, si l’usine est encore là…, dramatise-t-il. Vous imaginez si ça avait explosé ! Il y aurait eu beaucoup de morts ! », poursuit-il, avec une moue dégoûtée. Les ouvriers semblent calmes, certains mêmes habitués. « Je ne suis pas surpris, on a déjà eu beaucoup de problèmes », lance un homme en bleu de travail. Ainsi, ceux qui ont pu récupérer leurs affaires lors de l’évacuation rentrent chez eux. Les autres « sont pris en charge », affirme la communication de l’usine. Mais personne ne sait vraiment quand le travail reprendra. Hier matin, le site n’était pas fermé. Quelques véhicules continuaient à entrer. Rien ne laissait figurer qu’un incident se déroulait à quelques centaines de mètres de là.
A.D.
Repères
Un gisement unique
La ressource minière de Koniambo représente 7,6 millions de tonnes de nickel métal contenu. La teneur est de 2,47 %. Ce gisement était l’un des plus importants massifs inexploités au monde. Il contient de la garniérite et des latérites.
Seconde évacuation de la semaine
Lundi, l’usine de Koniambo avait déjà dû être évacuée durant une heure et demie. Une forte détonation avait été entendue sur le site de Vavouto, au niveau de la coulée de scories. La raison a été fournie par les techniciens de KNS : le contact entre le creuset humide et les scories à 1 500 °C, ce qui a provoqué un violent choc thermique. Une procédure d’évacuation de l’usine métallurgique a aussitôt été déclenchée. Toutefois, après analyses, une reprise de la production a été décidée, dans la foulée. Cette détonation n’a provoqué ni blessé ni dégât industriel, selon l’exploitant, KNS.
La ressource minière de Koniambo représente 7,6 millions de tonnes de nickel métal contenu. La teneur est de 2,47 %. Ce gisement était l’un des plus importants massifs inexploités au monde. Il contient de la garniérite et des latérites.
Seconde évacuation de la semaine
Lundi, l’usine de Koniambo avait déjà dû être évacuée durant une heure et demie. Une forte détonation avait été entendue sur le site de Vavouto, au niveau de la coulée de scories. La raison a été fournie par les techniciens de KNS : le contact entre le creuset humide et les scories à 1 500 °C, ce qui a provoqué un violent choc thermique. Une procédure d’évacuation de l’usine métallurgique a aussitôt été déclenchée. Toutefois, après analyses, une reprise de la production a été décidée, dans la foulée. Cette détonation n’a provoqué ni blessé ni dégât industriel, selon l’exploitant, KNS.
http://www.lnc.nc/article/pays/fuite-de-metal-a-kns