Sarkozy à Jérusalem : « Défendre Israël est le combat de ma vie »
INFO PANAMZA. Il récidive : en visite aujourd'hui en Israël, Nicolas Sarkozy -l'homme qui aspire à redevenir président des Français- a réitéré son engagement en faveur d'un régime étranger et colonial.
Le 08.06.2015 à 15h17
It's the fight of my life {c'est le combat de ma vie}.
C'est en ces termes que Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, a tenu à rassurer son interlocuteur de la presse israélienne.
De passage -ce lundi 8 juin- à Jérusalem, l'ancien chef de l'État a été sollicité par Dan Diker, journaliste radio du média public Voice of Israel, au sujet du "droit d'Israël à se défendre contre l'Iran".
Réponse complaisante de l'intéressé : "Je soutiens Israël depuis longtemps, comme vous le savez".
- "Et aussi quand il s'agit de se défendre?", rétorque l'interviewer.
- "C'est le combat de ma vie", affirme Sarkozy.
Rappel : un an plus tôt, ce fut le même qui déclara, depuis Israël, que "l'humanité" toute entière aurait une "dette envers le peuple juif" avant de saluer le régime colonial et ségrégationniste de Tel Aviv, présenté comme un État qui tire "sa force dans une inspiration morale puisée dans la sagesse biblique".
Soulignons également que c'est toujours le même homme qui n'hésite pas, en parallèle, à présenter l'islam (et non "la question sensible des religions et de la République") comme le premier sujet de préoccupation pour son parti.
S'il
ne devait rester finalement qu'une seule image de cette visite en
Israël destinée essentiellement à s'attirer des soutiens politiques -et financiers-
pour son éventuelle conquête future de l'Élysée, ce serait celle-ci :
le sourire étrange et furtif de Nicolas Sarkozy, face à la caméra
d'i24news, en évoquant la "catastrophe" actuelle en Irak, Syrie et Libye.
Nul doute que les faucons israéliens qu'il rencontrera ce soir, dans un centre lié au Mossad,
apprécieront son optimisme : à propos du chaos du Moyen-Orient,
partiellement provoqué par lui-même (lors du renversement de Kadhafi) et
ses alliés neoconservateurs (depuis l'invasion anglo-américaine de
l'Irak), Sarkozy déclare (à 0'45) y voir "une opportunité de reconstruire quelque chose".
"Quelque chose"?
Une nouvelle "Pax Americana", peut-être, dont l'hégémonie régionale, consolidée par la division attisée entre sunnites et chiites, serait dorénavant au bénéfice exclusif de Tel Aviv.
HICHAM HAMZA