PARTI TRAVAILLISTE

KANAKY

mardi 11 novembre 2014

Droits des populations autochtones

Mohawk
de la Confédération iroquoise

L’ONU n’a cessé de s’engager toujours davantage pour la cause des populations autochtones, que l’on estime compter parmi les groupes humains les plus défavorisés dans le monde. Ces populations, appelées également les « peuples premiers », tribaux ou aborigènes, constituent au moins 5 000 groupes humains représentant 370 millions de personnes qui vivent dans plus de 70 pays sur cinq continents.

Exclues des processus décisionnels, bon nombre d’entre elles ont été marginalisées, exploitées, assimilées par la force et soumises à la répression, à la torture et au meurtre lorsqu’elles se sont exprimées ouvertement pour défendre leurs droits. Par peur des persécutions, elles vont souvent se réfugier à l’étranger où elles doivent parfois taire leur identité et renoncer à leur langue et à leurs coutumes traditionnelles.
En 1982, la Sous-Commission de la Commission des droits de l’homme a constitué un Groupe de travail sur les populations autochtones, qui a étudié les faits nouveaux se rapportant aux droits des peuples autochtones et oeuvré à l’instauration de normes internationales concernant leurs droits. Le Groupe de travail a également élaboré un projet de Déclaration sur les droits des peuples autochtones.
En 1992, les participants au Sommet planète Terre ont entendu la voix des peuples autochtones, qui ont exprimé collectivement leurs préoccupations au sujet de la dégradation de leurs terres et territoires et de leur environnement.
Divers organes des Nations Unies, dont le PNUD, l’UNICEF, le FIDA, l’UNESCO, la Banque mondiale et l’OMS, ont mis au point des programmes visant à améliorer la santé et les taux d’alphabétisation de ces populations et à lutter contre la dégradation de leurs terres et territoires ancestraux.

Année et décennies internationales

Ultérieurement, l’Assemblée générale a proclamé 1993 Année internationale des populations autochtones, puis la période 1995-2004 Décennie internationale des populations autochtones.
À l’approche de la fin de la Décennie internationale, l’Assemblée générale a proclamé la période 2005-2015 deuxième Décennie internationale des peuples autochtones. Elle vise essentiellement à réaliser les cinq objectifs suivants :
  • Promouvoir la non-discrimination à l’égard des peuples autochtones et l’intégration des questions qui les concernent dans la conception, la mise en oeuvre et l’évaluation des initiatives internationales, régionales et nationales en matière de législation, de politiques, de ressources, de programmes et de projets;
  • Promouvoir la participation pleine et entière des peuples autochtones à la prise de décisions qui concernent directement ou indirectement leur mode de vie, leurs terres et territoires traditionnels, leur intégrité culturelle ou tout autre aspect de leur vie;
  • Redéfinir les priorités de développement pour promouvoir le principe d’équité et le respect de la diversité culturelle et linguistique des populations autochtones;
  • Adopter des politiques, des programmes, des projets et des budgets axés sur le développement des peuples autochtones, assortis d’objectifs d’étape concrets et en accordant une attention particulière aux femmes, aux enfants et aux jeunes autochtones;
  • Mettre en place de solides mécanismes de suivi et renforcer le système de responsabilisation à tous les niveaux pour ce qui a trait à la mise en oeuvre des cadres juridiques, politiques et opérationnels nécessaires à la protection des peuples autochtones et à l’amélioration de leurs conditions de vie.

Instance permanente sur les questions autochtones

L’accent mis sur les questions autochtones a abouti, en 2000, à la création d’une Instance permanente sur les questions autochtones, organe subsidiaire du Conseil économique et social. Composée de 16 membres, cette instance, où les experts autochtones siègent à un niveau de parité avec les experts nommés par les gouvernements, fournit des services consultatifs au Conseil économique et social, participe à la coordination des activités que mène l’ONU dans ce domaine et examine les questions autochtones ayant trait au développement économique et social, à la culture, à l’éducation, à l’environnement, à la santé et aux droits de l’homme. De plus, le Groupe d’appui interorganisations sur les questions autochtones s’efforce de promouvoir les activités relatives aux questions autochtones à l’échelle du système intergouvernemental.

Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones


Danceuses vietnamiennes


Le 29 juin 2006, le Conseil des droits de l’homme a adopté la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, que l’Assemblée générale a entérinée le 13 septembre 2007.
Cette Déclaration établit les droits individuels et collectifs des peuples autochtones, notamment ceux ayant trait à la culture, l’identité, la langue, l’emploi, la santé et l’éducation.
Elle insiste sur le droit des peuples autochtones à perpétuer et renforcer leurs institutions, leur culture et leurs traditions et promouvoir leur développement selon leurs aspirations et leurs besoins.
Elle interdit également toute forme de discrimination à leur égard et encourage leur participation pleine et effective à toutes les décisions qui les intéressent, notamment s’agissant de leur droit de conserver leur intégrité en tant que peuple distinct et d’assurer librement leur développement économique et social.
>> Consultez aussi le droit des minorités

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