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      Exécution publique d'une jeune femme, accusée de sorcellerie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en 2013
Il y a presque deux semaines, sur l’île vanuataise d’Akaham, 
tout près de l’île de Mallicolo, deux hommes ont été pendus devant tout 
leur village. Leur condamnation à mort - extrajudiciaire - faisait suite
 à un conseil villageois, qui avait réuni les chefs coutumiers et des 
responsables religieux. 
D’après la police, une quarantaine de suspects est impliquée dans l’affaire. 
Cette
 exécution est venue raviver à nouveau le débat sur la peine de mort. 
Willie Jimmy, député et ancien ministre, s’est déclaré en faveur de la 
peine capitale pour les personnes qui seraient reconnues coupables de 
pratiques occultes. 
Même si cette revendication a
 peu de chances d’aboutir, chaque nouvelle affaire relance les 
discussions sur ce sujet dans l’archipel mélanésien. 
La
 situation au Vanuatu est toutefois loin d’atteindre celle de la 
Papouasie-Nouvelle-Guinée, où les exécutions de prétendus sorciers et 
sorcières se sont multipliées ces dernières années. On dénombre 
plusieurs dizaines de victimes, le plus souvent des femmes ou des 
personnes âgées. 
En février 2013, en 
Papouasie-Nouvelle-Guinée, une exécution publique, d’une extrême 
brutalité, avait choqué l’opinion internationale. Kepari Leniata, une 
jeune femme de vingt ans, accusée d’avoir provoqué la mort d’un petit 
garçon de six ans à l’aide de procédés de sorcellerie, avait été 
torturée puis brûlée vive. Des images montraient la foule, composée en 
partie de jeunes enfants, en train de regarder brûler le corps de la 
jeune femme, sur une sorte de décharge.  
