PARTI TRAVAILLISTE

KANAKY

mercredi 1 avril 2015

Déjà les premiers mensonges, sont trop forts !

Issu du monde de l'entreprise, Philippe Germain est un défenseur acharné de la production locale. Arrivé tardivement en politique en 2009, il doit son parcours à un seul homme : Philippe Gomès.

Philippe Germain s'est empressé de déminer le terrain après son élection.

Philippe Germain 48 ans est né dans une famille qui tenait une scierie à Nouméa, héritage d'un grand-père forestier à Farino.

Après des études en métropole, notamment de comptabilité, il rentre un peu précipitamment à Nouméa pour gagner sa vie. Il débute comme comme aide-comptable chez Biscochoc, en 1990. Il gravit les échelons jusqu’à devenir patron de la société, treize ans après y être entré.

En 2004, il est élu à la tête de la Finc (fédération des industries de Nouvelle-Calédonie) où il se fait le défenseur acharné de la production locale… et de l'interdiction de l'importation du Nutella. 

En 2009, Philippe Gomès, alors à la tête de l'exécutif, propose le poste clé de membre du gouvernement en charge de l'économie et du travail. C'est à ce moment-là qu'il se frotte véritablement à la vie politique. Une « carrière » qu'il doit à la grâce d'un seul homme : Philippe Gomès. 

 En 2014, c'est le retour à la vie politique, comme élu provincial. Le voilà président du gouvernement.

Une élection « sans contrepartie »

Après la convocation par le haussariat des membres du gouvernement à 16 heures, Philippe Germain a été élu président du gouvernement et Jean-Louis d'Anglebermes vice-président, au terme d'une drôle de journée.

Le tout nouveau patron de l'exécutif s'est empressé de déminer le terrain avec sa première déclaration : « Le vote des élus indépendantistes en ma faveur ne résulte pas d'un quelconque troc auquel Calédonie ensemble s'est toujours opposé. »

Car les autres composantes non-indépendantistes (Rassemblement et UCF) se sont empressées de dénoncer l'élection de l'élu Calédonie ensemble grâce aux voix des indépendantistes. Ils dénoncent un « axe » Gomès - Néaoutyine - «Etat socialiste » désormais élargi à Daniel Goa, le patron de l'UC.

Au sein du camp indépendantiste, la démarche a d'ailleurs fait l'objet de vifs débats, certains dénonçant un « passage en force ». Au sein de l'Union calédonienne, la fracture est désormais ouverte entre ceux qui étaient favorables à l'élection d'un président non-indépendantistes et ceux qui sont opposés à la démarche.


Pour Cynthia Ligeard, « l'indépendance est en marche »


Pour la présidente sortant, « l’élection d’un membre de  Calédonie Ensemble à la présidence  du gouvernement avec les voix indépendantistes, constitue une trahison du camps loyaliste avec la complicité de l’Etat socialiste. »
« Désormais, il ne faut pas s’y tromper, l’indépendance est en marche », a-t-elle assuré.
« Et à ceux qui disent qu’il n’y a pas de contreparties, je leur demande de lire le communiqué (1) jusqu’au bout où il est question, entre autres,  de finaliser le transfert de l’article 27 et la montée de la Nouvelle-calédonie à 51 % au capital de la SLN. »
« Aujourd’hui, avec cette élection, avec ces magouilles politiciennes, nous sommes complétement sortis de l’accord de Nouméa. »

(1) Signé par Daniel Goa, Charles Washetine, Victor Tutugoro et Alloï Sako qui annonce que leurs partis respectifs - l’UC, le Palika, l’Union Progressiste en Mélanésie  et le Rassemblement Démocratique Mélanésien - ont décidé de mettre en place un gouvernement opérationnel.


Election du président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie: acte démocratique ou trahison ?

Après l'élection mercredi après-midi aussi rapide que surprenante du nouveau président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, Phillipe Germain, des voix s'élèvent dans le camp loyaliste pour dénoncer une "trahison". 

Gouvernement de Nouvelle-Calédonie © NC1ère

Le gouvernement a désormais son équipe dirigeante. Philippe Germain à la présidence et Jean-Louis d’Anglebermes à la vice-présidence.
Les deux hommes ont été élus mercredi après-midi. C’était la surprise du jour, puisque l’annonce de la convocation des membres du gouvernement pour l’élection est tombée peu avant midi. 
Après plus de trois mois de crise, les quatre composantes du FLNKS ont décidé de prendre position et de voter pour le candidat de Calédonie Ensemble.
« Après plus de cent jours d’immobilisme, le gouvernement est en ordre de marche », a déclaré Philippe Germain (Calédonie Ensemble) lors de la conférence de presse qui a suivi l’élection.
Pour les indépendantistes, il s’agissait d’un vote citoyen accompli dans le sens d’un nécessaire déblocage de la situation, et sans contrepartie.
« L’élection de Philippe Germain à la présidence n’est que justice parce que ce sont les partis qui ont recueilli le plus de voix aux dernières élections », a commenté Déwé Gorodey (UNI-Palika) « C’est très démocratique »
« Les voix des indépendantistes en ma faveur ne résultent pas d’un quelconque troc auquel Calédonie Ensemble s’est toujours opposée », a insisté Philippe Germain. « Il doit être analysé comme un acte citoyen ».
A noter l’absence lors du vote de Gilbert Tyuiénon de l’Union Calédonienne (UC), de Bernard Deladrière du Front Pour l’Unité (FPU) et de Sonia Backès de l’Union pour la Calédonie dans la France (UCF).
« Cette élection, c’est la trahison des Calédoniens par Phillipe Gomès, ce sont des tractations qui ont eu lieu dans le dos des Calédoniens pour mener une politique de largage du nickel calédonien aux indépendantistes, pour mener une politique indépendantiste socialiste », a dénoncé Sonia Backès au micro de NC1ère. 
L’élection n’est pas non plus du goût du FPU. « Je prends acte de l’élection du candidat de Calédonie Ensemble à la présidence du Gouvernement, ce qui est une véritable trahison du camp loyaliste puisque c’est avec les voix indépendantistes et la complicité des socialistes », a déclaré Cynthia Ligeard au micro de NC1ère. « Désormais, l’indépendance est en marche, avec ses magouilles politiciennes », a-t-elle poursuivi. 
La répartition des porte feuilles entre les onze membres du gouvernement doit se faire en fin de semaine.

Le FLNKS, en désaccord avec Ligeard, penche pour Germain

Interrogé par NC1ère dans le journal radio de midi, Daniel Goa de l'Union Calédonienne souligne les désaccords entre le FLNKS et Cynthia Ligeard, au profit de Philippe Germain de Calédonie Ensemble. L'élection du Gouvernement de Nouvelle-Calédonie doit se dérouler mercredi 1er avril à 16h.
© NC1ère


Les choses se précipitent au Gouvernement de Nouvelle-Calédonie après la convocation mercredi midi de tous ces membres par le Haut-Commissaire. C’est à partir de 16h que les membres de gouvernement sont convoqués pour élire la tête de l’exécutif, après trois mois de vacance à ce poste.
Interrogé dans le journal radio de midi, le président de l’Union Calédonienne, Daniel Goa, expliquait la position du FLNKS qui a diffusé mercredi matin un communiqué annonçant une initiative de leur part, « sans contrepartie ». 
« Le positionnement sur les dossiers qui nous semblent fondamentaux - je pense aux 51 % de la SLN à la SMSP -, à la fiscalité, etc., c’est Philippe Germain qui les porte », précisait le leader de l’UC. « Autant de sujets sur lesquels nous ne sommes pas en phase avec Cynthia Ligeard ».
Sauf énorme surprise, c’est Philippe Germain de Calédonie Ensemble qui devrait être le successeur de Cynthia Ligeard, et devenir ainsi président du 14eme Gouvernement de la Nouvelle Calédonie.
 source 

 Hier soir le Haut-commissariat aurait convoqué les membres du gouvernement pour qu’ils se réunissent ce jour. Absent du territoire pour plusieurs semaines, le Haut-commissaire s’est fait représenter par Pascal Gauci, le secrétaire général de l’institution, et c’est donc lui qui a veillé au nom de l’Etat à l’élection du nouveau président de l’institution. Présents lors de la séance, Philippe Germain a pu compter sur les voix de ses collègues de Calédonie Ensemble Thierry Cornaille et André-Jean Leopold mais aussi sur celles de Valentine Eurisouké et de Dewe Gorodey du Palika. Jean-Louis D’Anglebermes s’est quant à lui désolidarisé de ses collègues de l’Union Calédonienne en apportant également sa voix à l’élu de Calédonie ensemble.

Pour la première fois depuis 1999, l’élection de l’exécutif du gouvernement a été marquée par un boycott. Bernard Deladrière du FPU et Gilbert Tuyienon de l’UC ainsi que Sonia Backes pour l’UCF, n’ayant pas répondu à la convocation du haut-commissariat étaient absents. Cynthia Ligeard du FPU à voté pour elle et Anthony Lecren de l’UC s’est abstenu. Les deux élus du RUMP avaient tenté ces deniers jours d’empêcher par tous les moyens la perte de cette présidence d’institution pour leur parti. Certains au RUMP ayant proposé dernièrement de mettre en avant Bernard Deladrière avant que Pierre Frogier ne décide finalement de soutenir mordicus la présidente sortante. Jean-Louis d’Anglebermes de l’UC a été élu vice-président avec 7 voix en faveur de sa candidature et une abstention, sans doute celle de Cynthia Ligeard.

Gomès deale avec D’Anglebermes

 Depuis quelques heures, l’information s’est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Philippe Gomès aurait convaincu Jean-Louis D’Anglebermes, membre du gouvernement de l’Union Calédonienne, d’apporter sa voix à Philippe Germain lors de l’élection du président du gouvernement, mardi prochain. Un deal passé également avec les deux membres du Palika. Cette alliance inédite, permettrai donc à Calédonie Ensemble d’obtenir la présidence du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie avec les 6 voix nécessaires.
Mais qui est Jean-Louis D’Anglebermes?

C’est ce qu’on appelle en politique une passerelle. Des passerelles, il y en a toujours eu: Christiane Gambey entre l’ex Avenir Ensemble et les indépendantistes, Yann Devillers entre l’Union Caléonienne et Caledonie Ensemble.

Le problème avec les passerelles c’est qu’il faut qu’elles soient fortes dans leurs convictions pour ne pas se faire embarquer par le navire d’en face. Et c’est tout le problème de Jean-Louis D’Anglebermes. Dès 2009, Philippe Gomes a sorti le grand jeu pour le faire basculer : 

- sur le plan affectif, il lui met Corine David dans les pattes (qui avait trahi l’Avenir Ensemble pour Caledonie Ensemble). Il est resté son conjoint plusieurs mois. Un membre du gouvernement independantiste en couple avec une élue Caledonie Ensemble, faut avoir ses convictions bien ancrées!

- sur le plan personnel et financier, Philippe Gomes a proposé des le début de son gouvernement a D’Anglebermes de le représenter dans un nombre important de réunions internationales hors de la Nouvelle-Calédonie (Fidji, Papouasie, Vanuatu, Australie, Nouvelle-Zélande, etc…). Ainsi chaque mois, c’était entre une et 2 semaine de déplacement par mois hors territoire pour notre membre du gouvernement « passerelle ». Quand on sait qu’un membre du gouvernement touche des frais de mission de l’ordre de 30.000 francs par jour, ça faisait entre 200.000 et 400.000 francs par mois de prime à D’Anglebermes.

En échange des services qu’il lui rendait, Philippe Gomes a chargé D’Anglebermes d’une mission. Lors de l’élection du président de l’UC fin 2009 et fin 2010 il était chargé de faire perdre la présidence à Charly Pidjot (plus proche de Pierre Frogier que de lui) au profit de Pascal Naouna. D’Anglebermes echouera à chaque fois à cause du vote des Îles qui basculera au dernier moment à l’avantage de Charly Pidjot.

Ce qui a valu à D’anglebermes de se faire sortir du gouvernement lors de la chute de Gomès en 2011.

Je mets en garde ceux qui auraient l’idée de prendre des initiatives politiques isolées en dehors d’une position commune avec notre partenaire FLNKS, qui s’inscrira en conformité avec le résultat du suffrage exprimé lors des dernières provinciales

On comprend mieux maintenant le message lancé par Daniel Goa, actuel président de l’ UC,  il y a quelques semaines. La presse a cru que c’était à Wamytan que s’adressait ce message. Ceux qui suivent la vie politique savent que c’était à D’Anglebermes.

Et Maintenant?

D’Anglebermes a pris goût aux relations internationales. Il a un rêve: devenir délégué de la Nouvelle-Caledonie, l’équivalent d’un ambassadeur. Ce fut donc assez simple à Philippe Gomès de lui offrir sur un plateau un poste de délégué contre sa voix.


A mardi !

CQFD