L’USTKE vient défendre l’indépendance de la Kanaky
mardi 19 septembre 2017
Fondée en 1981 par Kotra Uregei, l’Union Syndicale des Travailleurs kanak et exploités (USTKE), est la principale
confédération de la Kanaky, proche de la CGT. André Forest, son
président depuis mars 2014, était en tournée en France début septembre -
il n’a pas oublié de faire une halte à la Confédération à Montreuil -
pour partir à la rencontre de ces alliés français - partis et syndicats -
afin de promouvoir le référendum et de défendre l’indépendance de la
Kanaky, qui pourrait avoir lieu à l’issue de ce scrutin en novembre
2018. La Kanaky vit actuellement sous domination française, ce qui
hypothèque son développement futur. Troisième plus gros producteur de
Nickel au monde, la Kanaky est aussi forte d’une façade maritime
exceptionnelle et d’un potentiel touristique impressionnant. Autant
d’atouts qui, en cas d’indépendance, permettront l’épanouissement des
prochaines générations kanaks. André Forest, dans cet entretien qu’il
nous a accordé,
nous explique pourquoi son syndicat s’implique dans cette question hautement politique qu’est l’indépendance de la Kanaky.
Au-delà de cette question politique, l’USTKE se mobilise aussi pour le « rééquilibrage », à savoir l’accès des Kanaks aux postes à responsabilité. En août 2016, l’USTKE a manifesté dans les rues de Nouméa pour demander que les Kanaks puissent accéder aux postes à responsabilité. Seulement, l’interdiction des statistiques ethniques, proscrites par la Constitution, ne facilite pas la mise en place d’une discrimination positive, se plaint André Forest dans cet entretien. Il n’empêche : il suffit, selon le syndicaliste, de visiter entreprises privées et administrations publiques en Kanaky pour constater l’absence frappante de Kanaks dans le monde du travail. « Nous comptons un seul avocat kanak, et pas plus de cinq médecins », se révolte André Forest, qui demande la mise en place d’un plan Marshall pour son pays.
nous explique pourquoi son syndicat s’implique dans cette question hautement politique qu’est l’indépendance de la Kanaky.
Au-delà de cette question politique, l’USTKE se mobilise aussi pour le « rééquilibrage », à savoir l’accès des Kanaks aux postes à responsabilité. En août 2016, l’USTKE a manifesté dans les rues de Nouméa pour demander que les Kanaks puissent accéder aux postes à responsabilité. Seulement, l’interdiction des statistiques ethniques, proscrites par la Constitution, ne facilite pas la mise en place d’une discrimination positive, se plaint André Forest dans cet entretien. Il n’empêche : il suffit, selon le syndicaliste, de visiter entreprises privées et administrations publiques en Kanaky pour constater l’absence frappante de Kanaks dans le monde du travail. « Nous comptons un seul avocat kanak, et pas plus de cinq médecins », se révolte André Forest, qui demande la mise en place d’un plan Marshall pour son pays.
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