Photo archives LNC
Estimant
que l'échéance est une « farce électorale » ou encore un rendez-vous
« bidon », le Parti travailliste avait décidé, le 15 juillet dernier,
lors d’un congrès extraordinaire à Nouméa, d’appeler à « la non-participation massive » au référendum du 4 novembre. Avant de préciser qu'il s'agit bien d'une non-participation, et pas d'un boycott.
Deux semaines après cette annonce du Parti travailliste, le groupe
UC-FLNKS et Nationalistes (UCFN) au Congrès a déposé une nouvelle
constitution de groupe auprès de l'institution : le nom est identique
mais l’équipe n’est plus la même. Celle-ci est désormais composée de
treize membres et non plus quinze. Les absents ? Louis-Kotra Uregei et
Marie-Pierre Goyetche. Qui ont rejoint Basile Citré et Gaël Yanno, deux
élus également sans étiquette.
Dans un communiqué diffusé ce jeudi 2 août, le Parti travailliste
« tient à préciser que ses élus ont été des partenaires loyaux et
assidus du groupe UCFN [et que] le représentant du Parti travailliste a
été le seul à défendre les positions du groupe alors même que les élus
de l'Union calédonienne ont renié ces positions initiales pour s'aligner
derrière celles de Paul Néaoutyine et de l'état colonial […] afin de
permettre et de faciliter toujours davantage les inscriptions de
non-Kanak.
Le communiqué, signé du bureau politique du Parti travailliste,
qualifie ensuite la charte des valeurs communes de « fruit d'une
nouvelle couillonnade issue d'un G10 illégitime devenu le G7 encore plus
illégitime puisque les représentants indépendantistes n'ont jamais été
mandatés par le peuple kanak ».
« C'est dans la dignité, poursuit le bureau politique du Parti
travailliste, que nous assumons avec détermination et confiance notre
choix de ne pas participer, le 4 novembre, au parachèvement de l'œuvre
commencée avec l'Accord de Nouméa, de négation du peuple kanak au profit
du pseudo-peuple calédonien bricolé, cher à Philippe Gomès [qui] n'est
pas victime de l'histoire au sens de Nainville-Les-Roches, ainsi qu'à
l'Etat colonial et à leur complices indépendantistes ».