Le référendum, prévu par les accords de Nouméa en 1998, est mis à
l'index par certains indépendantistes, tandis que la population ne
semble guère intéressée par cette consultation historique.
Voilà trente ans que l'archipel se prépare à cette consultation historique. Pourtant, les sondages se font rares malgré l'importance de l'enjeu.
En quinze mois, seules deux enquêtes ont été réalisées, donnant la
victoire du «non». Un paramètre pourrait toutefois jouer un rôle
important dans la tenue de ce référendum. Il s'agit du taux
d'abstention, dont on mesure difficilement l'importance à moins de trois
mois du scrutin.
Première ombre au tableau: l'appel du Parti
travailliste à une «non-participation massive» au référendum du
4 novembre. Ce mouvement indépendantiste radical remet en cause un corps
électoral qu'il estime trop élargi pour cette consultation, avec
«autant de non-Kanaks qui vont aller voter, que de Kanaks, le peuple
colonisé», proteste Louis-Kotra Uregei, son président. «Nos militants
iront à la pêche ou joueront aux boules mais nous ne participerons pas à
ce simulacre de référendum.»
Pour Patrice Jean, docteur en droit public, «le maximum a été ...